Il me semble ne m'être jamais sentie aussi légère. Cela fait maintenant 2 jours que l'araignée a fait son apparition dans la ruelle et je me rends désormais compte que durant cet après midi, je n'ai fait que vivre une montagne russe d'émotions. Parmi l'angoisse de me faire agresser dans les rues du Queens, la tétanie lorsque j'ai compris que l'on me suivait et le soulagement quand spiderman est apparu, je ne savais plus sur quel pied danser.
Et rien qu'en y repensant, je me mets à paniquer. J'en frissonne encore.
Précipitamment, je tape contre mon réveil qui vient à l'instant de sonner. Les yeux ouverts depuis plus d'une dizaine de minutes, mes jambes sont bien trop indécises à l'idée de retirer la couverture et de se mettre sur pieds.
Hier, j'ai bien réfléchis. Pendant un long moment je suis restée assise à mon bureau, me demandant s'il était judicieux de raconter ce qu'il s'est passé à mes amis. Si j'avais en tête de leur dire mes inquiétudes en ce qui concerne l'homme blessé qui m'a interpelé, je n'en étais pas aussi certaine pour spiderman.
Puis je ne sais comment, je me lève enfin et à l'allure d'une serpillière, je vais jusqu'à la cuisine où m'attendent mes céréales. Je plonge alors ma cuillère dans le lait, repensant au weekend que je viens de passer.
Comme depuis chaque weekend depuis mon opération, ce weekend fut long. Et en entendant ce qu'il se dit à la radio, la sécurité n'est apparemment, comme toujours, la bienvenue au Queens.
Depuis un certain temps, la ville est victime de nombreux attentats. De nombreuses hypothèses sont faites, hypothèses pouvant expliquer ces soudaines violences. Nous avons désormais fait le lien avec le départ des Avengers en Europe ! Nous avons reçu un message de nos défenseurs qui nous annoncent leur retour dans quelques jours ! Grande nouvelle pour le Qu...
Eh bien pour moi qui était la première à penser que ces attentats ne cesseraient jamais, l'espoir revient à moi tandis que je croque dans mes céréales.
L'espoir qu'ils disent vrai. Ici, si les habitants du Queens ne sortent que pour une seule chose, c'est pour celle d'aller se réfugier hors de chez eux. Désormais, plus aucun d'entre nous n'ose rire, bouger, ou seulement respirer. Nous avons tous peur de croiser quelqu'un, que cela soit dans une ruelle ou dans nos escaliers. Nous avons peur de chacun, doutant même de ce cailloux sur lequel nous venons de marcher. Et, pire que cela, nous regardons constamment derrière nous.
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J'attrape mes béquilles ainsi que mon sac avant de refermer la fenêtre de ma chambre et de finalement sortir de l'appartement. Espérons que cette fois si, dehors, tout se passera bien. Au pire des cas j'ai toujours mes béquilles, je pense en m'echauffant les poignets. Seulement, en y repensant, il est vrai qu'elles ne m'ont pas été d'une très grande utilité lorsque l'homme m'a accosté. Il s'en ait carrément emparé pour me menacer avec. Hésitante à rouvrir la porte que pour y jeter mes traîtres béquilles, je finis par descendre les escaliers.
Arrivée dans le hall de l'immeuble, je pousse la porte et me positionne pour combattre le vent frais qui m'accueille aussi chaleureusement qu'un glaçon. Les mains crispées, je débute ma marche à la fois lente et pressée, ne pouvant m'empêcher de lancer quelques regards inquiets derrière moi. Ce qui doit surement paraître étrange à voir vu les oeils ronds que je percute en croisant les piétons. Puis j'ai alors le temps de repenser à ma vie, que j'arrive enfin à mon lycée.
- June !
Je me retourne en sursautant. Pour le coup c'est un moyen assez efficace si l'on veut savoir si l'on est sensible à la douleur. Apparemment, ma côte ne va pas si mieux que ça.
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Peter Parker est plus étrange qu'il n'y paraît
Fanfiction"Depuis plus d'un an, nous sommes surveillés. Malgré tous les messages du gouvernement qui se veulent être rassurants en essayant de masquer la réalité de la crise à la population, n'importe qui aurait pu comprendre ce qu'il se passe dans notre pays...