Au Bout D'une Corde

Enquête

LA MAISON HANTÉE, un lieu ensevelit de mensonges et de vérités. Fantômes, spectres et esprits hantent ce domaine, mais si par malheur vous y pénètreriez, seule la mort est votre porte de sortie. Âme et corps reposeront en paix dans cet endroit maudit par les démons eux-mêmes.

Bill arriva sur le lieu de l'enquête, il poussa la grille et pénétra sur le terrain abandonné.
Étant une journée de tempête, le bout des doigts gelaient face au grand vent du nord, mais il continuait tout de même à chercher des indices à propos du meurtre. La neige semblait prendre le dessus de la mission, mais il ne pouvait pas abandonner, pas après ce qu'il s'était passé. Il ne pouvait que faire ça. La police ne le croirait pas, car ils sont de mèche avec les chasseurs de la Norvège. Et puis il savait que ceux-ci le suivront pour lui dérober son enquête donc vaut mieux les laisser venir.
Une rafale lui fit ravaler ses pensées et il aperçu soudain des traces de pas. Ceux d'un animal. En suivant les traces, il tomba face à face avec le chat au pelage noir. En position assise, il regardait l'homme attentivement sans bouger ou prendre peur aux rafales de vent sui continuaient à se faire plus présentes. Le canin semblait avoir quelque chose de différent comparé aux autres, peut être dans son regard ou peut être à cause des endroits où il se trouvait.

Bill continua ses recherches sans vouloir directement entrer dans l'imposant manoir. Il découvrit plutôt un petit cabanon sur le côté gauche de la demeure. Il l'ouvrit, un petit grincement l'accompagna. Il ne vit au début que des ombres et des objets dans l'obscurité. Le corps ayant disparu vint alors s'imposer lorsque la vision de l'homme fut adapter. Bill recula par peur et entendit alors un grincement de grille. Il n'était pas seul.

Il marcha tranquillement à la grille en prenant soin de sortir son arme à feu. Prêt à tirer à tout moment, il fut surpris de ne voir que de faibles traces de pas dans la neige. Ils étaient plusieurs et comprit que c'était les chasseurs. Ils provenaient tous de l'entrée du terrain, ils étaient passés par la grille et avaient continués leur chemin sur le terrain du manoir. Mais bizarrement il ne les avait pas vu entrer.

La tempête se faisait plus forte et plus redoutable. Les traces de pas disparurent en un instant et se firent remplacés par une poudre de neige. Avec un peu de chance, Bill retrouverait les hommes et en finirait une fois pour toute. Il essaya de trouver de petits trous dans la neige qui signifirait le passage des chasseurs et ne put en trouver qu'une dizaine.

Il suivit les fines traces, ceux-ci le conduire sur le côté droit du manoir et s'arrêtèrent directement devant une petite trappe. Elle était en diagonale au bâtiment, ne faisait pas plus d'un mètre de largeur. Bill y entra, sortit sa lampe de poche et puis l'alluma. Il découvrit alors quatre corps sur le plancher. C'était les chasseurs de la Norvège. Par réflexe, le détective étant apeuré, pointa son revolver en face de lui et inspecta la pièce pour s'assurer qu'elle était sécurisée. Après n'avoir trouvé que des tonneaux, mais personne de vivant et pas une trace du chien, il fit une rapide autopsie sur l'une des nouvelles victimes et en conclut qu'ils avaient aussi été poignardés comme la première victime dans l'enquête.

Soudain, un claquement de porte se fit entendre. L'inspecteur avança vers la source du bruit et y découvrit un escalier menant à une pièce avec une porte fermée. Puis la porte se trouvant tout en haut s'ouvrit brusquement et une lumière insoutenable envahit toute la pièce.

Bill se rua vers des tonneaux pour se cacher et étant accroupis il attendit que surgisse la personne. Après un moment, la trappe se referma et la lumière s'éteignit. Plus aucun bruits ne se firent entendre par la suite. Bill décida de bouger et d'aller ouvrir la trappe, mais lorsqu'il se leva quelque chose le retenu par la jambe. Plus il tirait, plus il se faisait tirer. Il voulut regarder pour apercevoir ce qu'il le retenait mais la menace le lâcha. Bill visa à l'aide de sa lampe de poche à l'endroit où le tueur était jusqu'à ce qu'il sente quelque chose en face de lui dans l'ombre. La chose fit son apparition, elle était toute noire et sombre. Elle n'avait pas de visage, mais de longs bras et un corps nu. Il n'avait rien d'humain. Pris de peur, l'homme se jeta vers la sortie, lâchant sa lampe de poche sur le sol bétoneux. Dépassant les cadavres, il s'apprêtait à faire le plus long saut de sa vie pour sortir de la cave, mais la chose, lui aussi sauta sur sa proie pour l'en empêcher. Le tueur le rattrapa aisément et le poussa. Bill tomba sur le sol et se factura le crâne sur une marche menant à l'extérieur. Il ne comprenait plus rien à ce qui lui arrivait, il se sentait tirer vers les profondeurs et puis plus aucun bruits. Le calme absolu, mais il ne resta pas plus d'une dizaine de secondes. La chose revint, mais cette fois elle était faite de bois avec des articulations qui ressemblaient à un humain. Sauf que celui-ci n'avait pas de visage pareil au tueur. Le mannequin en bois avait dans ses mains une corde et un couteau qui ressemblait plus à un scalpel. Il mit autour du cou de l'homme la corde rugueuse, leva lentement du sol sa proie et le pendu au plafond.

Un cri d'étranglement émergea de la demeure hantée et peu de temps à près, l'homme sortit de la maison en marchant lentement. Étrangement, il faisait des bruits de bois à chaque pas. Son visage était sombre, sans vie et il ruisselait une substance collante qui coulait le long de ses orifices du visage. Il semblait avoir un masque pour l'halloween.

Il se rendit vers la ruelle sombre où le vent et la pluie faisaient rage. Il regarda du mieux qu'il put en espérant apercevoir quelque chose. Des lampadaires s'allumèrent et présentèrent une jeune fille échappant à un meurtrier... Bill arracha son bras de bois et le brandit comme une arme.

Quelques minutes plus tard, le père et la fille rentrèrent chez eux, à l'appartement. Bill n'échangea pas un mot, ni une expression du visage.

Pendant ce temps dans la demeure abandonnée, plus précisément dans le sous-sol, un corps pendait au bout d'une corde. Quelques gouttes de sang des victimes précédentes étaient entreposés dans un tonneau qui se versait peu à peu dans un pot de peinture où était marqué rouge. À côté, de la colle et plusieurs pots de peintures de mêmes couleurs séchaient à l'air frais. Bill sans vie, pendu au dessus des Chasseurs de la Norvège n'avait plus la moindre expression puisqu'il n'avait plus de visage.