Ou l'histoire d'un récit à démonter :
Qu'il serait beau.
De dire, « je ne me suis jamais trompé ».
Qu'il serait doux.
De n'avoir aucune erreur à assumer.
Y a-t-il réellement des gens, qui tracent ainsi leur vie ?
Sans à-coups ?
Un seul trait de crayon allant du départ à l'arrivée sans jamais tomber dans les culs de sacs et les pièges trompeurs du labyrinthe ?
Y en a-t-il seulement un ?
Certainement pas moi.
Car je ne suis pas un homme.
Comment ais-je pu.
Ouvrir ce livre en déclamant un mensonge que je parais de vérité ?
J'avais besoin.
De stabilité.
D'un chemin balisé.
Mon esprit a besoin, depuis toujours, de choses sûres et constantes, de choses qui ne sont qu'uniques et pas multiples.
Alors si je n'étais une femme, j'étais un homme.
Comment ais-je pu croire à ce point en un telle mensonge ?
Réponse.
Je n'y ais pas crû.
Mais qu'il était bon.
De se dire que j'avais enfin trouvé une place.
Une communauté.
Des personnes comme moi.
Mais à quoi bon, au fond, se coller des bois sur le crâne pou feindre d'être un cerf, alors qu'on est tout autre chose, et peut être bien, rien ?
Je ne suis pas un homme.
Alors suis-je une femme ?
J'aimerais mieux.
Revenir totalement en arrière serait plus sécurisant.
Mais il faut avouer.
Assumer.
Je suis un homme.
Je suis une femme.
Je suis un être formé des deux genres.
Je ne sautille pas entre eux, je suis eux, tout le temps.
Je suis rose à droite et bleue à gauche, à moins que je ne sois un mélange ou des rayures.
Ce que je souhaite, c'est la perfection.
Qui est pour moi atteinte dans l'androgynie la plus totale.
Je désirs le corps qui reflétera ce que je suis.
Je ne l'aurais jamais.
Même lorsque mon torse sera devenu plat, le reste sera toujours là.
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Comment je suis devenu.e un papillon
SpiritualLes hommes naissent chenilles. Et puis un jour alors qu'ils ne sont déjà plus des enfants ils commencent à se construire un cocon. Un fil pour leurs passions, un fils pour les amis, un autres pour les ennemis, un pour le plat favori, un autre pour c...