Sixteen

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    - Oui.

Sans que nos lèvres ne se séparent, il me porte jusqu'au salon où il m'allonge sur le canapé. Puis, il m'embrasse dans le cou, dans la nuque, sur le haut de mon buste et me sourit. Il prend à nouveau mes lèvres. Ses mains protectrices sont dans mes cheveux et se fraillent un chemin dans ma masse capillaire. Je tire doucement sur quelques-unes de ses mèches et il gémit. Tout en l'embrassant, je lui retire doucement son t-shirt et regarde rapidement son corps. Il est tout sculpté. Ses pectoraux et ses abdominaux sont complètement dessinés. Il est magnifique. Il est magnifique et je suis sa fiancée. Sa fiancée qui va l'épouser en lui ajoutant à charge un bébé. Sa fiancée. Je n'en reviens toujours pas. Je continue de l'embrasser. La tension entre nos deux corps est torride. Je le rapproche de moi en le serrant plus fort. Il passe ses mains le long de mes courbes. Il m'embrasse avec une pression légèrement plus intense et fini par diriger sa langue sur ma peau. Ses lèvres parcourent mes formes. Mon corps se cambre. Nous sommes sur le divan. Tous les deux. Nous sommes nus, enlacés, fiancés. Mon degré de plaisir est à son comble et la sensation est jouisive. Notre moment d'intimité dure, dure et dure sans que nous ne puissions nous arrêter.

*

Je me réveille le lendemain matin avec une sensation différente. Je me sens changée, et amoureuse. Je l'aime à un point qui n'est pas permis. Lorsque je me redresse, il n'est plus là. Je le cherche alors du regard. Il est parti. M'aurait-il abandonné ? Je suis nue dans un drap et je m'assis avant de me mettre en position foetale. Il est parti. Il ne voulait rien que cela. Les larmes menacent de couler. Je me sens seule et abandonnée à nouveau. Cette position me procure une sensation de sécurité. J'entends la porte d'entrée s'ouvrir, mais je ne peux pas bouger. Je ne sais pas de qui il s'agit, mais au son de sa voix, je le reconnais. Scott. Il se précipite vers moi lorsqu'il me voit de la sorte.

    - June ! Qu'est-ce qu'il t'arrive !? Je n'aurais jamais dû te laisser seule...

Il parle vite. Il est stressé. Ses mains sont sur mes bras et il me regarde profondément dans les yeux. Je lui réponds, et une larme coule.

    - Je... J'ai cru que tu m'avais abandonnée. Que tu étais parti. Que tu m'avais tout pris et que tu avais fuis... j'ai eu tellement peur.

Je respire très rapidement. Il me relève et me prend dans ses bras en m'embrassant dans le cou.

    - Jamais. Jamais je ne te laisserai. La seule personne qui pourrait m'éloigner de toi est toi-même. Je t'aime June et je ne cesserai jamais de t'aimer. Ne l'oublie pas.

Il se défait de mes bras et recule d'un pas sans lâcher mon regard.

    - Je voulais simplement aller acheter ça.

Il retire alors son étreinte avant de faire un pas en arrière. Il sort alors un écrin de velours qui doit valoir une fortune. Je n'en crois pas mes yeux. Il s'agenouille devant moi, à moitié nue.

    - Pour que cela soit officiel et que nous soyons à jamais liés.

Je suis bouche-bée. Je ne sais pas quoi lui dire, et je me sens stupide.

    - Mademoiselle June Willow, voudriez-vous devenir ma femme et passer le reste de votre vie à mes côtés ?

Je lui souris. Il ouvre l'écrin et une magnifique bague sertie apparaît. Je me mets à pleurer. L'expression de Scott change. Il ne semble pas tout comprendre alors je ne laisse aucune place au doute car ce sont des larmes de joie.

    - Tu sais très bien que oui. Tu es l'amour de ma vie et je t'aime.

Je me jette à son cou et l'embrasse. Il me passe la bague au doigt et je le regarde faire avec un large sourire. Je ne peux pas m'arrêter et finis par le jeter sur le canapé.
Puis, il se lève et je m'endors encore une fois. Il me réveille doucement et lorsque j'ouvre les yeux, la table est mise et une odeur émane de la cuisine.

    - Tu n'as pas oublié que je devais te cuisiner quelque chose, n'est-ce pas ?

    - Ah, mon petit homme de maison.

    - Fais gaffe je pourrais te taper aussi.

Nous rions en coeur. Il me fait signe de prendre place à table et la nourriture défile telle une parade. J'attrape ma nuisette qui trainait et m'assoit devant une magnifique assiette.

    - Mais dis-moi tu as mis les petits plats dans les grands.

    - Rien n'est assez beau pour toi.

     - Ne sois pas stupide voyons !

    - June, il faut que je te dise quelque chose... La police a ouvert une enquête pour l'autre soir... et ils auraient besoin que tu collabores afin de les aider à arrêter le coupable... mais seulement si tu t'en sens capable.

Il me sourit de la façon dont toutes les filles rêveraient que leur copain le fasse. Je hoche la tête et essaie de ne plus penser à cela. Je ne veux pas me souvenir.

    - Il faut aussi que je te dise quelque chose...

    - Scott, tu sais bien que tu peux tout me dire.

Il a la tête baissée. J'imagine que le sujet qu'il va aborder n'est pas des plus joyeux, pour lui en tout cas.

    - Je voudrais te parler de mes parents.

Je ne dis rien et me contente d'écouter.

I'm not okay, but it's okay...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant