C'est l'heure de l'ouverture traditionnelle du bal. À cause de ma grossesse, nous avons mis de côté la valse, parce trop physique et fatigante pour mon corps de future maman. Alors, nous avons opté pour le slow traditionnel. Alors que nous dansons, Scott me murmure des mots doux à l'oreille.
- Tu es tellement belle mon amour. Ta robe... si je pouvais... J'ai juste hâte d'être à notre nuit de noce.
Une chose est sûre il est devenu attentionné mais sur le plan sexuel, il ne changera pas. Je ris doucement et il continue.
- Si tu savais à quel point je t'aime, c'est horrible. Je suis accro à toi. Tu es ma vie maintenant et je suis tellement heureux de faire partie de la tienne. Il me sera impossible de ne plus te chérir, June.
- J'ai l'impression que tu doutes encore de la sincérité et de la puissance de mes sentiments. À chaque fois que tu y penses, rappelle toi de ça.
Je pose sa main sur mon ventre alors que nous continuons de danser.
- C'est le fruit de mon amour. De notre amour. La chair de notre chair et c'est le plus beau cadeau que je puisse te faire.
Nous nous embrassons et il m'enlace à nouveau avant que notre danse ne continue.
- Au fait, ton cadeau te plaît ?
- Ils sont tellement adorables. Je ne pouvais pas rêver mieux.
- Je parlais de ton cheval.
Il rit dans mon oreille. Je m'écarte légèrement de lui pour le regarder dans les yeux.
- Pardon ?
- Est-ce que ton cheval te plaît ?
- Quel cheval ?
- Spirit.
- Tu n'es pas sérieux j'espère ??
- Bien sûr que si. C'est ton cadeau de mariage de ma part. Je sais que tu adores l'équitation et que tu aimerais te perfectionner. Du moins, c'est ce que je t'ai entendu dire à Ava. Spirit devrait t'aider pour cela.
Il rit et je me fige.
- Mais, mais. C'est un magnifique cheval. Il est racé, jeune et dressé. Il doit valoir une fortune et être une bête de concours. Et moi ? Qu'est ce que je suis censée t'offrir ? Je n'ai rien prévu, je...
- Chut... ton cadeau a été d'accepter de m'épouser. J'aime tellement te faire des surprises, mais je n'en attends pas en retour. Vraiment. Mon plus beau cadeau est comme tu l'as dit, l'enfant que tu portes et ta santé est ma seule préoccupation.
Je ne peux rien dire car je ne sais pas comment riposter, et surtout, je ne veux pas que notre première dispute ait lieu le jour de notre mariage. Je me contente de l'embrasser dans le cou et de le remercier.
- Arrêtez de me chauffer Madame Greyse je vous prie. Ce n'est pas convenable dans ces conditions.
La musique change et part sur une chanson des années 80. Je me contente d'une petite tape sur l'épaule et nos invités se dirigent tous vers la piste de danse. Je danse une ou deux musiques puis je me sens épuisée, comme si j'allais m'effondrer. Je préfère aller m'asseoir et boire un verre d'eau. Tout le monde s'amuse et je trouve soudain que la salle est oppressante. Alors, je préfère aller prendre l'air ailleurs. J'appelle Atlas pour qu'il m'accompagne et il obtempère immédiatement. Je décide d'aller dans la campagne un peu derrière le château. Puis, soudain, je pleure et je ne sais pas pourquoi. Sûrement le bonheur qui me comble ou le fait que je ne me sente pas bien. La terre tangue et je préfère m'asseoir. Je suis dans l'herbe, le chien à mes côtés qui me câline à sa manière à cause de mes larmes.
La voix de Scott résonne ensuite et Atlas s'empresse de le rejoindre. En me voyant assise, il se précipite vers moi.- June ? June tu vas bien ??
- Oui, tout va bien, détends-toi...
- Mais alors pourquoi es-tu assise seule dans l'herbe en pleine nuit le jour de notre mariage ?
Il s'assied à mes côtés et me regarde dans les yeux.
- Ce n'est rien. Ce sont des larmes de joie, et je pense aussi que c'est toute la pression qui retombe. Tu ne peux pas savoir à quel point je suis heureuse d'être ta femme. Je suis vraiment chanceuse de t'avoir tout à moi. Je m'en rends compte et ça m'émeut. Je t'aime Scott.
Il sourit, de toutes ses dents, de toutes ses lèvres. Il m'embrasse et nous basculons dans l'herbe. J'arrive tant bien que mal à me positionner au dessus de lui et à continuer notre baiser. J'aimerais aller plus loin mais nous sommes dans la nature, nous avons des invités et je suis enceinte. Je pense que cela fait beaucoup de conditions défavorables qui font que c'est impossible. Entre deux baisers, je réussis à lui faire part de mon court raisonnement.
- Scott, nos invités vont se poser des questions, il faut qu'on y retourne...
Il continue de m'embrasser mais j'essaie de finir mon argumentation qui ne me convainc même pas.
- Allez Scott. Ne m'oblige pas à dégrafer ma robe en plein air au risque que quelqu'un me voit.
Il s'arrête net. Je sais qu'il redoute que ma nudité soit admirée par un autre. Je l'embrasse furtivement et il m'aide à me relever. Il appelle Atlas et nous retournons à la salle. Personne, exceptée Addison, ne semble avoir remarqué notre absence. C'est un bon point. Je vais m'asseoir à ses côtés.
- Tout va bien ma chérie ? Vu que Scott était venu te chercher, je n'ai pas osé venir voir si tu étais okay. On dirait que tu as pleuré ?
- C'est de joie et une baisse de pression. Ne t'inquiète pas. Je vais bien. Je suis enceinte de sept mois et demi mais je vais bien. Merci.
- Alors je suis rassurée. Je m'en vais demain matin avec Derek et Autumn. Je prends aussi Spirit et les chiens. Scott et toi resterez ensemble ici quelques jours avant de rentrer et de repartir pour votre lune de miel. Ce programme te convient ? Tu te sens assez bien ?
- Parfait. Je fais confiance à Scott niveau organisation vu ce qu'il est capable de faire, autant ne pas m'en mêler.
Nous rions en coeur et la soirée continue. Vers deux heures du matin, plus de la moitié des invités sont partis et je commence à ne pas me sentir bien à cause de la fatigue. Je préviens Scott et les derniers invités partent. J'ai mal partout et je me lève difficilement. Mes jambes me lancent. Scott rappelle les chiens pour les rentrer et m'aide à monter à l'étage.
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I'm not okay, but it's okay...
RomanceCela fait six mois. L'été touche à sa fin et cela fait six mois qu'ils sont partis. Partis dans cet autre monde inconnu. Ce monde qui nous semble lointain mais qui en réalité est tout proche. Un rien nous en sépare. Un simple pas et nous en franchis...