Le dernier étage

7 - Confidences et nouvelle rencontre

* Liam *

Comme le jour précédent je me levai vers 8h30 afin de me préparer pour aller courir. Quand je fus en bas, j'entendis de la musique provenant de la bibliothèque. Je m'y rendis et y trouvai Ophélie en train de danser de toute son âme réalisant des pas et des figures plus compliquées les unes que les autres. Lucas avait raison, sa sœur excellait dans ce domaine. Elle donnait tout dans ses mouvements et ça se voyait. Elle faisait passer toutes ses émotions dans les chorégraphies qu'elle interprétait. Une fois que la musique fut finie, j'applaudis, la jeune fille me remarqua enfin et me sourit et je lui rendis. Elle regarda ma tenue et me demanda :

« Tu vas faire du sport ?

- J'aimerais que tu m'apprennes à danser.

- C'est vrai ?!

- Non riais-je, je suis un cas désespéré ! J'allais juste courir. Tu veux venir ?

- Pourquoi pas. »

Elle se rendit à l'étage supérieur et redescendit quelques instants plus tard des baskets aux pieds. On sortit et commença à courir au même rythme. Au bout d'un moment elle me demanda, essoufflée, si on pouvait s'arrêter, ce que j'acceptai immédiatement n'étant moi aussi pas au top de ma forme. On s'assit alors au bord de la route et on but quelques gorgées d'eau. Un silence s'installa entre nous et je finis par le briser :

« J'ai remarqué que tu étais super proche de ton frère.

- Oui, on a toujours été très proches. Quand il est né j'avais 9 ans et j'étais très heureuse d'avoir enfin un petit frère. Contrairement à beaucoup d'enfants uniques qui venait d'en avoir un, je n'étais pas jalouse, loin de là. J'adorais m'occuper de lui, lui lire des histoires et rester en sa compagnie. »

Lors de son récit je voyais ses yeux briller. Elle aimait énormément son frère et ça se voyait. Je ne pus m'empêcher de sourire face à son si beau visage illuminé.

« J'aimerais beaucoup avoir un frère ou une sœur et être aussi proche de lui. Tu sais, c'est pas facile d'être fils unique, surtout quand tes parents se disputent à longueur de journée.

- J'imagine, dit-elle en m'adressant un sourire compatissant. Moi aussi j'ai été fille unique pendant un moment et je sais à quel point ça peut être dur de ne pas avoir de frère ou de sœur. »

Après ces quelques mots, un silence s'installa de nouveau entre nous deux. Ce n'était pas un silence pesant. Non, c'était un silence reposant et agréable. On resta un moment comme cela, l'un à côté de l'autre et chacun dans ses pensées.

Je voyais que depuis que nous avions arrêté de parler Ophélie me fixait, comme si elle voulait me demander quelque chose mais qu'elle n'osait pas. Je me tournai alors vers elle :

« Je t'écoute, qu'est-ce que tu veux savoir ?

- Comment tu sais que je vais te demander quelque chose ?! s'exclama-t-elle.

- Oh, une intuition de mec ! »

À ces mots, nous rîmes. J'aimais bien son rire, je le trouvai joli.

« Donc, qu'est-ce que tu veux savoir ?

- Pourquoi... tes parents ont divorcé ? hésita-t-elle. »

Quand elle vit que je mettais du temps à répondre, elle s'empressa d'ajouter.

« Si tu ne veux pas répondre, c'est pas grave tu sais ! Je comprendrai.