Bokuto est un dominant - Haikyū!!

Chapitre 11

- Arrêtes de te moquer, Akaashi ! s'exclama Bokuto d'un air boudeur.
- Apparemment, tu as changé, sourit son ami.
- Parlons de toi, un peu...
- Tu sais très bien que nous avons rompu il y a déjà une semaine de ça, ma soumise et moi... grimaça Akaashi.
Son ami était un dominant, c'est vrai. Je n'y pensais plus avec Bokuto en tête. Akaashi est sage et surtout dépourvu de toute envie de contrôle envers quiconque. Cependant, je ne savais pas que l'on pouvait rompre avec son compagnon. Je décidais d'en chercher les réponses plus tard, mon attention étant captée par leur discussion.
- Où est ta soumise ? demanda soudainement Akaashi, passant un œil vers l'escalier.
- Je préférerais que tu l'appelles par son prénom... souffla Bokuto. Sa mère m'a raconté une drôle d'histoire à propos de sa soumission.
- C'est la cause de ta préoccupation ? s'amusa-t-il gentiment.
- Viens dans la cuisine, maugréa mon dominant en passant un coup vers l'escalier où je me cachée.
Je restais à même le sol pendant quelques minutes, attendant le bon moment pour descendre. Je ne désirais pas entrer dans la cuisine pour les déranger dans leur discussion. Je voulais être sûre qu'ils puissent s'expliquer à mon sujet. Cependant, que ma mère ait eu l'audace de raconter mon altercation avec mon cousin Kuroo me mettait hors de moi.

Je me relevais en remettant mon haut en place puis descendis les escaliers. Je déposais finalement mes chaussures près de celles d'Akaashi. Je vis l'heure affichée sur l'horloge murale du salon où la température s'était rafraîchie par le feu qui commençait à s'étouffer dans la cheminée. 17H39.
- Bokuto ? appelais-je pour signaler ma présence aux deux garçons.
Je poussais la porte de la cuisine, me retrouvant devant les deux jeunes hommes. Ils semblaient avoir arrêté leur discussion dès ma présence, laissant un silence s'installer dans la pièce. Akaashi me sourit gentiment. Je baissais directement les yeux, voulant montrer à Bokuto ma soumission promise. Mon dominant sourit puis s'approcha de moi.
- Tu peux regarder Akaashi dans les yeux.
Je me contentais de sourire mal à l'aise. Je ne voulais pas que Bokuto sache que j'avais regardé Akaashi dans les yeux bien avant qu'il me l'autorise.
- En fait... sourit malicieusement Akaashi, elle est mignonne !
Je m'étais crispée pendant une demi-seconde, croyant qu'il allait lui raconter notre arrangement. Mais Akaashi voulait sûrement détendre l'atmosphère.
- Je peux aller dans le salon ? demandais-je doucement.
- Tu ne voulais pas me demander quelque chose ? me questionna Bokuto.
- Tu ne déranges pas, sourit son ami.
- Je pensais vous avoir interrompu... hésitais-je. Il vaut mieux que je vous laisse.
Je souris rapidement à Bokuto qui ne montrait pas son désaccord puis partis de la pièce aussi vite que j'étais venue. Je détestais lorsque j'étais mise en avant.

Je me suis assise sur le canapé pour regarder de nouveau la télévision, laissant un vieux feuilleton passer à l'écran. Je ne regardais pas vraiment, pensant à mes parents. Je commençais à me poser beaucoup trop de questions pour en avoir les réponses. Je ne savais pas vraiment si mes parents et moi nous reverrons un jour, et si oui, quand ?

- Pourquoi as-tu fait un nombre restreint d'invités ? entendais-je Akaashi de la cuisine.
- Nouvelle habitude, ria Bokuto sûrement gêné.
- Je ne te crois pas ! s'exclama son ami. D'habitude, ta maison finit toujours en bordel.
Je ne savais pas si le langage de son ami m'avait plus choquée que sa révélation. Bokuto semblait vouloir cacher sa véritable personnalité. Entre le mystérieux soumis qui m'a précédé et les bordels organisés dans son immense villa. Akaashi parlait-il vraiment de bordels ? Je ne savais plus vraiment comment mon dominant envisageait une vie avec moi. J'étais trop peu extravertie et il avait dû le remarquer. Peut-être que c'était pour cette raison qu'il était si pensif. D'ailleurs, je n'avais jamais entendu cette version de l'histoire dans les magazines. Je me rappelle juste le titre qui mettait à l'honneur Bokuto, avec sa soumise si pure disaient-ils dans l'article. Le Conseil voulait sûrement étouffer les histoires de cœurs de mon dominant, cependant tout le monde savait qu'il appartenait à la dernière catégorie de dominant. Un véritable professionnel, puisqu'il avait goûté aux deux plaisirs qui existaient au sein de notre société.
- Ayame n'aime pas être entourée par beaucoup de personnes.
- Bien, répondit Akaashi. Commençons avant que les autres n'arrivent.
Je suis restée silencieuse pendant une heure, ou peut-être deux, devant ce vieux feuilleton avant qu'Akaashi sorte de la cuisine en laissant la porte de la cuisine faire de rapides vas-et-viens. Il s'est dirigé vers le hall d'entrée en me souriant brièvement puis a semblé accueillir quelqu'un dans le vestibule. Je me suis directement redressée, posant mes pieds au sol, dans une position des plus académiques qui soit.
- Bonjour.
Un jeune homme s'est aventuré dans la pièce à vivre. Il était châtain, plutôt grand et tout sourire. Je me suis levée sans hésitation pour venir le saluer puis il m'a serré la main. Elle était ornée d'un petit triangle noir et plein. Je baissais les yeux sur son pull en mailles grises, apprenant par ce symbole qu'il était un dominant et il a gentiment ri. Mon regard a divagué en voyant Akaashi monter à l'étage avec un paquet dans les bras.
- Je suis Yamato Sarukui, un ami de Bokuto et Akaashi.
- Enchantée, souriais-je poliment.
- De même. Tu peux m'appeler Saru, comme Bokuto, sourit-il.
- D'accord Saru.
Akaashi est descendu de l'étage pendant nos brèves présentations et a conduit son ami dans la cuisine pour informer Bokuto de l'arrivée du premier invité. Je me suis demandé combien de dominants étaient au sein du clan Fukurodani et j'espérais qu'il y aurait des filles ou des femmes ce soir. Je ne voulais pas rester seule, au coin de la table, parce que je serais probablement l'unique soumise de la soirée.
- Ayame.
- Oui ? répondais-je en levant les yeux vers Akaashi.
- Vas te préparer, dit-il. Les invités vont bientôt tous arriver.
- Je dois m'habiller d'une façon particulière ? demandais-je timidement.
Akaashi s'empêcha de rire, esquissant un sourire charmeur. Ma mère n'était plus là pour me porter conseils, pour me guider et être sûre de plaire à mon dominant. Il avait deviné que je n'étais clairement pas prête à vivre avec son ami, ma catégorie de débutante inexpérimentée étant mise à nue.
- Habilles-toi pour te sentir belle, lâcha-t-il en retournant dans la cuisine.
- OK.

Je me suis finalement habillée de la robe qu'il m'avait offerte, avec mes Converses et un simple collier de fines perles. Je ne voulais pas lui plaire sans me sentir moi-même. Les escarpins allaient encore rester quelque temps dans l'armoire à chaussures. Je suis descendue en entendant les invités parlaient entre eux, sûrement une dizaine au maximum. Bokuto avait respecté les conditions que l'on s'était donné. Je le cherchais du regard mais Sarukui vint me voir, un large sourire aux lèvres.
- Elle est là ! s'écria-t-il gentiment.
Je fus soulagée de voir deux filles parmi le petit groupe de personnes. Elles paraissaient gentilles et douces. Tandis que je cherchais leur attention, un torse me bloqua la route. Je relevais les yeux doucement pour rencontrer un regard des plus sombres.
- Bonjour. Je suis Tatsuki Washio, me salua le grand brun au mauvais regard.
- S-Salut, bégayais-je timidement en baissant les yeux.
Je n'eus pas le temps de souffler qu'un autre le poussa en l'accusant de m'effrayer. J'essayais tant bien que mal d'apercevoir leur rang. Washio était un dominant de par son apparence, c'était certain. Son ami un peu plus bavard vint à moi pour se présenter, me tendant sa main droite ornée d'un triangle vide. Un soumis.
- Enchanté, sourit-il. Je m'appelle Akinori Konoha !
- Je suis Haruki Komi, se présenta un plus petit en agitant sa main. Celle-ci aussi était ornée d'un triangle vide aux contours noirs.
- Wataru Onaga ! me salua soudainement le dernier en me faisant sursauter.
- Bonjour, souriais-je en essayant de le mettre à l'aise, le trouvant trop formel.
- Finalement, Fukurodani regroupe des soumis, soufflais-je gentiment en regardant la main droite d'Onaga dépourvu de marque.
- Je ne suis pas encore marqué, me sourit gentiment le garçon. Je saurais mon rang en Avril prochain.
- J'espère que tu auras ce que tu voudras, souriais-je gentiment.
Le garçon rougit timidement pendant que les filles du clan s'avancèrent à moi. L'une d'entre elle laissait clairement sa domination émaner de son être tout entier. Elle me salua poliment et gentiment, me tendant sa main ornée d'un triangle noir comme attendu.
- Je suis Yukie Shirofuku, ravie de pouvoir te rencontrer, sourit-elle en me laissant apercevoir ses dents de carnivore.
- R-Ravie de te rencontrer, bégayais-je.
Je me suis sentie dépourvue de toute sécurité en sa présence. Elle dégageait une certaine assurance qui caractérisait les dominants par nature, ceux dont la domination est une évidence depuis leurs premiers pas.
- Je te présente Kaori Suzumeda, dit-elle en se retournant pour tendre la main à son amie. Elle est ma soumise.
Une jeune femme s'approcha timidement de moi, rougissant par-dessus ses tâches de rousseur. Elle était belle, habillée d'une légère robe noire avec de petites bottines en cuir, et ses cheveux brossés en arrière m'étaient en valeur ses yeux bleus si clairs.
- Je suis ravie de faire ta connaissance Miyato, sourit-elle en me tendant sa main marquée depuis peu.
- Tu peux m'appeler par mon prénom, hésitais-je, si Yukie ne trouve pas ceci trop familier.
La dominante que je devinais matriarche de ce clan, Yukie Shirofuku, nous sourit en approuvant mes dires. Sa soumise retira délicatement sa main de la mienne, me laissant voir sa peau encore rougie par le marquage.
- Les présentations sont faites ? demanda Akaashi en nous rejoignant dans le salon.
- Passons à table, ordonna Bokuto sous l'œil protecteur de Yukie.