V.

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    L'alerte. Une simple petite alerte pour signaler une simple petite bagarre. Janson n'y fit pas attention, chargeant le meilleur des surveillants de régler ce conflit. Il était l'heure de la visite du petit Newton et il n'avait pas envie de rater ce rendez-vous pour une chose aussi futile qu'un coup de poing partit sans réfléchir. Surtout que Marcus devait encore être dans le coup...

    Il s'assit confortablement sur son siège, s'affaissant sans gêne contre son dossier confortable. Son café encore chaud fumait doucement. Il mit le casque, geste plus qu'habituel, et regarda l'écran. Par la porte ouverte, l'on pouvait voir quelques surveillants qui partaient régler la petite bataille sans conséquences. Janson fut déçu de constater que ce n'était ni Thomas, ni même Minho qui attendait Newt, mais Sonya. Il attendit cependant, ne voyant toujours pas le petit Newton arriver.

    Un des surveillants l'interrompit dans ses réflexions en s'écriant :

« Monsieur Janson ! Il faut vraiment isoler Marcus, il ne fait que frapper tout le monde sans raison.

-Et qui a-t-il frappé cette fois ? soupira-t-il.

-Isaac Newton, le plus fragile et timide des détenus, monsieur. »

    Janson ouvrit de grands yeux. Il se retourna subitement en retirant son casque :

« Quoi ?

-Oui monsieur, c'est pas croyable, Marcus frappe vraiment n'importe qui. »

    Le chef de la sécurité se leva pour rejoindre la salle principale où ils gardaient tous les détenus quand ils n'étaient pas dans leurs cellules.

« Certaines rumeurs disent que c'est Newton qui aurait commencé, et Marcus n'arrête pas de répéter que ce n'est pas de sa faute, cependant si on le croit ce ne serait jamais de sa faute... Comment Newton Isaac aurait pu provoquer un gaillard pareil, c'est inimaginable. »

    Janson ne l'écoutait plus. Ils se trouvaient déjà dans la salle principale. Un des surveillants venait de piquer Marcus. Le perturbateur dormait comme un bébé. Le petit Newton se tenait un peu plus loin, courbé. Il s'approcha et posa une main sur son épaule.

« Ça va mon garçon ? »

    En réponse, Newt releva la tête. Du sang dégoulinait de sa bouche jusqu'à tâcher sa tenue orange. Il se tenait les côtes. Janson se tourna vers un des surveillants, poussant délicatement le blessé vers lui :

« Emmenez-le à l'infirmerie. »

A suivre...

Derrière la vitreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant