Chapitre 3

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Harry a réccuperé le visage de pierre qu'il arborait tout à l'heure. Il prend la parole après un long silence.

- Téléphone lui.
- Quoi ? Emma et moi nous explamons en meme temps.
- Téléphone lui. Dans un premier temps. Le revoir, d'un coup, comme ça, c'est trop et trop vite.

Harry déballe sans quitter des yeux le marbre blancs.

- Le voir, après tant de temps, ce n'est pas possible. Pas pout toi. Rien que prononcer son nom te fait défaillir. Tu crois vraiment arriver à le revoir et lui tirer une balle.

Le silence pesant qu'il avait levé il y a quelques instants avec ses révélations retombe comme un soufflet.

- Tu as sans doute raison.

Je chuchote, c'est à peine si je me suis moi-même entendue.
Harry et Emma le savent tout autant que moi, je suis fragile psychologiquement. La cause vous la connaissez, la mort de mon modèle, mon père. Et la trahison de Damon.
J'ai mis du temps à m'en remettre et arreter de cauchemarder là dessus. Emma à insister un moment poir que j'aille voir un psychologue, elle a tenue l'idée en tête plusieurs mois, rabacher les mêmes arguments pendant un long moment avant de comprendre que je ne céderai pas.
Je n'aime pas avoir des problèmes. Je n'aime pas que les gens sachent que j'en ai. Je n'aime pas en parler. Alors, pourquoi aller voir un psychologue. Qui réuni tout ça.

- Emma ?
- Oui ?
- Trouve moi un moyen de joindre Shipman.

Une boule se créer à l'interieur de mon ventre quand je prononce le nom de mon ancien coequipier.

- Et dis à Caparos que je veux le voir. Demain.

***

Je tape du pied, je commence à perdre patience. Je suis sur le point de retourner à ma moto et repartir chez moi m'attendent Emma et Mika quand j'entends des bruits de moteurs se rapprocher. Enfin !
Il me reste moins de vingt-quatre heures à passer avec Mickael avant une durée que j'ignore. Je veux profiter de mon fieuil le maximum avant demain matin.
Des hommes vêtus de noir intégralement et armés jusqu'aux dents descendent des véhicules qui sont venus se garrer devant moi. Caparos n'apparaît que lorsque la dizaine d'hommes déguisés en ninga ont sécurisé le perimètre.
Il s'approche de moi, d'un pas lent, les deux mains enfoncées dans les poches d'un jean en mauvaise état, troué par endroit. Il le porte surement pour jouer au bad boy, faire le caïllide. Cet homme à assez d'argent pour habiller tout mexico.

- Witness.
- Caparos.
- Pourquoi as-tu fait appel à moi ? Le mot donné à Emma n'était-il donc pas assez clair pour toi ?
- Si. Très. Tu es là pour me servir d'apat. Fais ce que je te dis et dans une semaine tu sera débarrasé du tueur qui veut ta peau.
- Comment ça ?
- Je te ferai suivre le plan dans la soirée.

Il n'a pas l'ait de comprendre.

- Qui te dit qu'il n'y a pas une taupe dans tes gardes du corps ? Je t'enverrai quelqu'un de confiance. Pas d'inquiètude.

Sans plus de discours, j'enfile mon casque et mes gants. Je vais enfourcher ma moto et démarre sans demander mon reste.

J'arrive rapidement à la villa que j'occupe, le trajet n'est pas long, la route était déserte et, en plus de ça, j'ai roulé vite.
Emma m'ouvre la porte, son fils endormis dans ses bras.

- Il est mort de fatigue.
- À dix du matin ? Je demande, étonée.
- Il a veillé tard hier et il s'est levé quand il t'as entendu partir.

J'acquiesse. Et lui prend le bout de chou des bras.

- Je vais aller le coucher, toi aussi tu as l'air morte de fatigue.
- Merci. Elle marque une pose. Je me fais du soucis pour tout ça. Pour toi.
- Ça va s'arranger.

Je monte les escaliers doucement poir ne pas reveiller Mikael qui a la tête posée sur mon épaule, il ne faudrait pas qu'il ouvre un oeil et moi que je suis là sinon il sera exité comme une puce et ne voudra jamais rester au lit.

Je pousse la porte de la chambre avec mon pied et allume la lumière avec mon coude, les bras pris.

J'installe Mickael dans les draps de son petit lit en forme de voiture de course. Ce lit, il l'a attendu et revé un moment avant que j'arrive à le trouver en vente dans un magasin à trois heures de route d'ici.
Que voulez-vous je suis une marraine trop généreuse et, puis, avec sa bouille d'ange on ne peut rien lui refuser.

J'allume la veilleuse au pied du meuble, embrasse le petit ange blond et sors de la pièce sans faire de bruit.
Cet enfant est la seule once de bonheur et d'innocence dans cette maison. La piece en dessous de celle-ci est une chambre forte remplie d'armes.

Il y a cinq ans, quand Emma m'a annoncé sa grocesse, je n'étais pas encore remise de la trahison de Damon, et cette nouvelle m'a beaucoup aidé. Un bébé; c'est signe de pureté et de nouveau départ, non ?
En tout cas, ça l'a été pour moi.
Juste après me l'avoir appris, nous avons fondu toute les deux en larmes. Nous avons pleuré sur l'épaule de l'autre pendant un quart d'heure tellement la joie de cet évènement était intense. Je heureuse. Moi, Maygarah Witness était heureuse de nouveau.

Et quand, trois jours après elle m'a demandé d'être marraine de son enfant, j'ai sauté en l'air. J'étais sur un tel nuage pendant les jours qui ont suivis que je n'étais même pas en colère contre la bande d'abrutits qui avait échouer à une des missions les plus importantes. Je ne leur ai pas crié dessus, je ne les ai pas insulté. Rien. J'ai souris. Ce qui les a assez fait paniquer d'ailleur. A croire que me voir sourire est pire que de me voir énervée.

Je la rejoins dans le salon. Elle est assise à la grande tabke en cheine massif, les yeux rivés sur l'écran de son ordis.
Je viens m'assoie en face d'elle, l'observant pianoter sur son clavier. Au bout d'un moment, elle lève sont regard vers moi, mais reste silensieuse. Elle à l'air hésiter à prendre la parole.

- Maygarah.

Elle se masse la nuque, l'air préoccupée.

- Et si, on partait aussi ? On pourrai aller vivre ailleurs. Voyager. Je veux dire, tu n'es pas obligée d'affronter Damon. Tu peux t'en aller. Rien ne te retient.
- Et fuire encore ? Hors de question. J' ai eu bien trop de mal à me faire une place ici, dans ce monde, pour l'abandonner.
- Je comprends mais...
- Il n'y a pas de discussion possible. Je ne partirais pas. J'ai attendu bien trop longtemps pour pouvoir me venger de ce qu'ils m'ont fait. Je voulais me reconstruire avant d'agir. C'est fait. Maintenant je tuerai Shipman, Leblanc et tout ceux qui se mettront en travers de ça. Je sais que pour toi, l'équation est différente. Il y a Mika au tableau, alors si tu ne veux pas rester et suivre ta mère en Europe, je comprendrai et je ne t'en voudrai pas.

Un silence s'installe à la fin de ma tirade. Je vois dans es yeux qu'elle réfléchi, qu'un véritable combats entre les choix qui s'offrent à elle est en train de se passer.

- Je t'ai abandonnée une fois. Je ne recommencerai pas. Je reste.

Witness Compagny Où les histoires vivent. Découvrez maintenant