Chapitre 1 : une passion

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Une goutte de sueur perlait sur le front du brigadier de police. Était-ce parce-qu'une vingtaine de mètres plus loin une dizaine de fous furieux armés de battes en métal se ruaient vers lui ou était-ce seulement dû à la chaleur ?
Je ne saurais le dire mais en tous cas il ne se laissait pas démonter, il dégaina son pistolet paralysant après l'avoir réglé en mode armure légère et mit en joue les sauvages les plus proches. Un tir, un ennemi à terre. Sept d'entre eux tombèrent ainsi alors qu'ils se situaient encore à plus de dix mètres. Mais à ce rythme un contact physique allait quand même être nécessaire.
Mais au moment où la situation allait devenir critique, les renforts constitués de robots militaires automatisés arrivèrent et neutralisèrent très rapidement les perturbateurs restant.

- Ouaaaaaais ! La police est trop forte ! Les méchants n'ont aucune chance face à elle !!! m'exclamai- je.
- Andrew calme toi un peu et baisse le volume de la télé holographique, tu me casse les oreilles de bon matin, marmonna ma soeur qui était dans la cuisine entrain de manger son petit-déjeuner.
- Jessica a raison, tu fais beaucoup de bruit Andrew et tu devrais te préparer au lieu de regarder la TH, ajouta gentiment ma mère.
- Mais maman c'est ma série préférée ! Je deviendrai policier plus tard, comme papa ! rétorquai-je.
- Je suis contente que tu aies déjà une idée pour ton avenir mon chéri mais tu as encore douze ans et le jour où tu seras policier n'est pas encore arrivé, me répondit-elle avec un clin d'oeil.
- Mais pourquoi aller à l'école si je sais déjà ce que je veux faire ? lui demandai-je.
- C'est pas en zappant plutôt que d'y aller que tu vas pouvoir passer un diplôme, répliqua ironiquement ma sœur.
- Ta soeur n'a pas totalement tort Andrew même si elle peut être blessante. L'école c'est une sorte de préparation à ton avenir mon coeur donc si plus tard tu veux avoir la chance de devenir policier il faut bien travailler, m'expliqua-t-elle.
- Ah je vois, alors j'y vais tout de suite !
- N'oublies pas ton panier-repas mon chérie, je t'y ai mis un sandwich nutritionnel au bacon comme tu les aimes, me dit-elle avant que je fonces vers la porte d'entrée. Ma soeur, elle, trouvait son bol plus intéressant pour le moment.
- Ah merci beaucoup maman ! répondit-je en lui faisant un bisou sur la joue et en prenant le panier.
- Et sois sérieux en classe Andrew, c'est la rentrée donc tu dois faire une bonne impression, me rappela-t-elle.
- Bonne chance petit frère, ajouta ma sœur en se tournant vers moi.
- Oui maman ne t'inquiète pas. Et merci Jess, dis-je en souriant. À ce soir ! m'exclamai-je en sortant.

C'est parti ! Je marchais désormais en direction de mon école dans laquelle j'allais intégrer le niveau S7L5, il me semble que ça signifie que j'avais un score de 7 en sciences et de 5 en langues, dans nos classes on est regroupé par niveaux ducoup je suis avec des plus âgés que moi mais aussi quelques plus jeunes. On m'avait dit que si mon niveau continuait de progresser à cette vitesse, je devrais pouvoir intégrer le cycle approfondi à 17 ans, c'est à dire que c'est à ce moment là que je vais pouvoir intégrer normalement une école de police pour faire comme mon père.

Je traversai la route en faisant attention à d'éventuels véhicules automatisés d'urgence.

J'ai toujours rêvé de devenir policier et plus particulièrement enquêteur. Je trouvais mon papa très courageux de faire ce métier pour protéger la ville des criminels et je voulais prendre son exemple pour être tout autant utile.
Il avait reçu des médailles d'honneur, je m'en vantais bêtement auprès de mes amis et j'ai appris plus tard que c'était pour une opération importante de réussie. Il avait réussi avec des coéquipiers à contrecarrer une opération criminelle et je trouve ça génial, actuellement je veux faire la même chose pour le bien de la ville et pour aider les gens, déjouer les plans des criminels et les mettre hors d'état de nuire. Depuis tout petit je regardais tous ce qui avait un rapport avec cette passion, des films, des séries. J'essayais aussi avec des livres numériques de comprendre comment fonctionnait tout ceci, je trouvais ça compliqué au début mais je ne laissais pas tomber au contraire, ça me donnait encore plus envie de comprendre.

Je levais les yeux en l'air à l'approche du son du VPAM, j'ai appris plus tard que c'étaient des initiales signifiant Vitesse Provoqué par Assistance Magnétique. Ce sont des sortes de longs véhicules dans des tubes sous vide propulsés comme leur nom l'indique par des forces magnétiques. C'est très rapide, j'en avais pris un une fois avec mon père pour l'accompagner à son bureau après qu'il m'ait proposé de venir voir son lieu de travail, enfin plutôt son quartier général, il était beaucoup en déplacement, normal pour en policier. Tout le monde prend ce mode de transport pour aller au travail ou pour se déplacer facilement dans la ville, moi je n'en avais pas besoin, mon école n'était pas très loin.
Je n'étais maintenant plus qu'à quelques centaines de mètres de celle-ci mais j'étais en avance et je décidai donc de faire un détour par le centre commercial. Il y avait toujours ce robot vigile à l'entrée, toujours fidèle à son poste et surtout aimable et poli même si ce n'était qu'un robot. Il n'avait pas du tout une apparence humaine même si il en avait la forme, il se distinguait par sa couleur métallisée mais au niveau du comportement un aveugle aurait pu lui parler en pensant discuter avec un homme d'une trentaine d'années. Enfin je parle d'aveugle mais ça n'existait déjà plus depuis une bonne centaine d'années. Maintenant, si quelqu'un a des problèmes de vue ou s'il devient aveugle à cause d'un accident, il se fait opérer et obtient un oeil artificiel qui peut même selon le modèle être plus performant qu'un oeil normal. Certaines personnes économisent pour pouvoir remplacer certains organes ou certaines parties de leur corps pour devenir des sortes d'humains bionicles. Mon père n'était pas trop pour ça et maintenant que je comprends mieux la situation je suis d'accord avec lui, comment on ferait pour reconnaître les humains des robots après, entre les humains qui se robotisent et les robots qui ressemblent de plus en plus aux humains...

Dans le centre commercial tout était attirant, il y avait des lumières partout devant chaque magasin mais je savais déjà ce que je voulais aller voir, le rayon nouveaux auteurs de la librairie numérique. On ne pouvait obtenir directement ces œuvres depuis chez soi parce-qu'elles n'étaient pas assez connus mais il n'empêche que j'avais déjà trouvé des choses intéressantes à cet endroit notamment sur les différents grades au sein de la police.
Je regardai tous les écrans un à un pour voir si quelque chose aurait pu m'intéresser mais apparemment ce jour là il n'y avait rien de spécialement attirant. Je regardai l'heure sur ma tablette portative et décidai donc de me remettre en route pour l'école.
Je sortis du centre commercial et commença à marcher la centaine de mètres qu'il restait. Mais je vis soudain un aperçu de mon avenir de l'autre côté de la rue, l'école de police, mon objectif.

C'est ainsi que dix ans plus tard je me retrouve au même endroit, en face de la même école que je m'apprête à franchir pour la dernière fois pour passer mon examen final afin de devenir un vrai policier enquêteur.

À suivre ➟

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