Prologue - Le commencement

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Prologue – The Beginning.

03 Septembre,

Quelque part sur le Chemin de Traverse,

8h40.

« Allez, Sirius ! Ouvre-moi, bon sang ! On va finir par être en retard! »

Lassé de s'époumoner ainsi depuis une bonne dizaine de minutes, Remus Lupin posa son front et son poing droit contre la porte et soupira longuement : à coup sûr, son ami avait encore fait la tournée des bars la veille au soir et était actuellement affalé dans son divan, la bouche entrouverte, ronflant bruyamment. Ce type de situation se répétait régulièrement depuis que les deux jeunes hommes avaient définitivement quitté Poudlard en juillet dernier, c'est pourquoi Remus évitait ordinairement de déranger le jeune Black le dimanche matin : Sirius était rarement d'humeur à lui ouvrir la porte. Soit parce qu'il avait légèrement trop bu, soit parce qu'il s'était tellement amusé la veille au soir qu'il en était véritablement crevé. Et lorsque que Sirius Black était crevé, mieux valait ne pas le déranger.

Mais aujourd'hui, Remus n'avait pas réellement le choix. Car, croyez-moi, s'il l'avait eu, il n'aurait pas été frappé à la porte de son meilleur ami un dimanche, à huit heures et demi du matin, qui plus est. Il aurait préféré rester chez lui, à siroter un thé et à grignoter un morceau de son chocolat préféré. Mais voilà, Dumbledore avait décidé que la première réunion de leur organisation secrète se déroulerait un dimanche matin à neuf heures dans son bureau. À croire que le directeur de Poudlard ignorait totalement les biens faits d'un dimanche passé à procrastiner ... Remus, lui, ne les ignorait pas. Sirius non plus, d'ailleurs. Et c'est pourquoi le jeune Lupin, en bon vieil ami fidèle, avait voulu s'assurer que Sirius ne soit victime d'une panne de réveil et arrive en temps et en heure à la réunion. Réunion qu'il allait finir par manquer lui-même si son ami n'ouvrait pas cette porte.

Avec un léger soupir, il se redressa et jeta un coup d'œil inquiet à sa montre : plus que quelques minutes et il serait bel et bien en retard ... or, Remus détestait être en retard, surtout lorsqu'il s'agissait d'une première réunion : Dumbledore ne leur avait communiqué que le strict nécessaire – l'heure et le lieu de la réunion – aussi, le jeune homme ignorait-il totalement l'identité des personnes présentes. Sirius était convoqué, le reste des Maraudeurs également, sans oublier Lily Evans. Cependant, le jeune Lupin était conscient qu'il y aurait d'autres personnes. Des personnes qu'il ne connaissait pas. Il avait donc espéré arriver un tant soit peu en avance pour passer quelque peu inaperçu et éviter ainsi d'attirer en même temps des dizaines de regards inconnus sur lui ; une situation bien désagréable qu'il allait devoir affronter si Sirius ne ramenait pas ses ...

« Bah alors, Remus, on s'impatiente ? »

Sirius Black venait d'apparaître dans le chambranle de sa porte d'entrée, un sourire goguenard aux lèvres, manquant de faire tomber Remus qui, quelques secondes auparavant, était encore appuyé contre la porte.

Malgré le fait qu'il se soit couché aux alentours d'une heure du matin, le jeune Black affichait un visage frais et souriant, ce qui mit de nouveau les nerfs de son ami à rude épreuve : lui-même pouvait dormir huit heures d'affilées, il garderait la même tête qu'on lui connaissait depuis ses onze ans ; c'est-à-dire celle d'un mec qui manquait cruellement de sommeil et qui avait beaucoup plus de points communs avec le zombie du dernier film moldu à la mode qu'avec un jeune homme de dix-huit ans, aussi robuste et beau que l'était Sirius. Cette situation le rendait parfois malheureux ; comme tous les garçons de son âge, Remus aurait aimé avoir une chance de plaire à la gente féminine et de pouvoir côtoyer cette dernière sans qu'un danger mortel ne plane au-dessus d'eux.Il aurait aimé être aussi à l'aise et aussi séducteur que son meilleur ami en présence de jeunes filles. Mais, son chocolat au lait préféré, associé aux merveilleux livres qui passaient entre ses mains ainsi qu'à sa famille et à ses trois benêts de meilleurs amis, arrivait à lui faire oublier cette tristesse qui submergeait son coeur : après tout, il n'était pas tout seul et bon nombre de personnes étaient bien plus malheureuses que lui. Il lui fallait donc profiter de ce qu'il possédait avec délectation et sans modération ; on ne savait jamais combien de temps tout cela allait durer ...

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⏰ Last updated: Nov 12, 2017 ⏰

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L'Ordre du Phénix : les originesWhere stories live. Discover now