September, 5th 1939

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Élise, ma jolie Élise,
Aujourd'hui il pleut énormément, si bien qu'il nous est impossible, avec Tony, de finir les travaux chez Mr Blorg.
Je suis donc enfermé chez moi.
Et je crois bien que cela est là.pire chose à faire que de rester enfermé chez soi quand la personne dont on est fou amoureux nous manque terriblement. Élise, si tu savais à quel point tes beaux yeux me manque, ces yeux pétillants de malice et de curiosité. Et ces petites rides qui se creusent à leurs coins lorsque tu ris.
Ta fossette qui marque ta joue droite lorsque tu souris. Ton nez qui se fronce légèrement de concentration quand tu joues du piano. Et des dizaines d'autres petits détails qui me manque terriblement chez toi.
Admirer ton doux visage lorsque tu lis sur une balançoire ou encore lorsque tu restes sans voix face au soleil couchant que tu trouves plus merveilleux chaque soir qui passe.
Mais ce qui me manque le plus c'est la fois où nous avons fait l'amour, la nuit où j'ai ôté la fleur de ta virginité pour la garder précieusement dans mon cœur, ce fut sans aucun doute la nuit la plus merveilleuse de toute ma vie. Quand nos deux corps emplit de passion se sont unis d'une étreinte charnel, je ne saurais expliquer les émotions qui m'ont traversé tellement elles étaient intenses, mais ce que j'ai compris à ce moment, c'est que j'étais fou amoureux de toi et que la distance qui nous séparerait l'orque tu serais partie à l'autre bout de l'Angleterre le tuerais.
J'avais tout juste.
Le lendemain de cette merveilleuse nuit tu es partie, un allé simple pour la côte est du Royaume-Uni, un avenir merveilleux dans une université prodigieuse, me laissant comme seul souvenir ton odeur fruitée sur mes draps et ce bracelet qui ne me quitte plus.
Je t'en supplie, réponds moi.
Avec mon plus grand amour,
Tom.

Lettres à ÉliseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant