Sa vue se troublait, il chancelait dans ces rues sombres, une bouteille vide encore à la main. Tantôt il hurlait, tantôt il grommelait des mots sans le moindre sens. Le ciel était noir, juste noir, sans la moindre étoile, un néant infini qui s'étendait au dessus de sa tête.
Il se sentait bête, l'alcool déferlait dans ses veines. A peine quelques bouteilles et le voilà à ramper dans les petites ruelles abandonnées de la ville. Il n'avait jamais bien tenu ces boissons, d'ailleurs il ne les aimait pas, c'était amer, ça brulait la gorge. Mais juste cette fois, juste celle-là. Il voulait oublier. Tout oublier. Yoongi trébucha sur une canette et s'écroula au sol.
- Putain...
Il pensait que l'alcool faisait tout oublier... Mais ça n'avait pas marché, tout lui revenait en mémoire, tournait en boucle dans sa tête. De l'eau salée dévala le long de sa joue droite. Il essuya bien vite sa petite pommette, se remit debout et continua sa marche pantelante qu'il espérait la conduire jusqu'à chez lui.
Sur sa route il percuta plusieurs des poteaux qu'il insultait sans même se rendre compte que ce n'étaient que de pauvres objets qui avaient le malheur de se trouver sur son chemin.
Ses pas s'arrêtèrent devant une porte qui lui sembla être celle de son immeuble. Le mentholé tapa le code à l'interphone et la porte s'ouvrit. Il ne put s'empêcher un petit cris de victoire. Un passant qui se trouvait dans la rue, le dévisagea avant de hausser les épaules et de détourner son regard sur son téléphone, les acooliques étaient courant dans ce petit quartier. Yoongi n'y prêta pas intention et se faufila dans l'entrée de l'immeuble. Il fit alors face à son pire ennemi : l'escalier. Dans son état, il n'était déjà pas capable de marcher normalement, alors monter des escaliers ? Il souffla un bon coup et s'accrocha à la rampe usée de l'escalier comme si sa vie en dépendait. Une jambe puis l'autre. Il ne savait combien de temps il lui avait fallut pour gravir les marches mais sans se mentir il s'en foutait. Tout ce qui comptait c'est qu'il était au bout, devant une porte qui encore une fois semblait être la sienne même si il ne pourrait l'affirmer.
Le mentholé sortit ses clés de la poche arrière de son jean, et tenta de de les faire pénétrer ((éwè)// (bande de pervers voyons) dans la serrure. Il avait beau forcer impossible à faire rentrer. Bon bah plus qu'à essayer une autre porte. Il tourna sur lui même pour se retrouver face à une deuxième. Sur le paillasson se trouvait une jolie lettre dans les tons blanc crème ornée d'une douce écriture que malheureusement Yoongi ne connaissait que trop bien.
Et merde.
Le mentholé avait tout abandonné, il avait fuit, il était parti espérant laisser ce désordre à tout jamais derrière lui. Mais le voilà qui revenait à la charge. Comme une bourrasque de vent qui fait tomber les feuilles en automne. Ce simple bout de papier venait de détruire les espoirs auxquels il s'accrochait désespérément. Il lâcha les clés qui tombèrent dans un bruit sourd sur le parquet sale du palier, et s'accroupit au sol la tête serrée entre ses deux paumes. Son corps entier tremblait, secoué de spasmes incontrôlables. Il avait peur. Peur qu'elle revienne jusqu'ici, peur que tout recommence, peur de retomber, peur que la frêle petite feuille qu'il était s'écrase sur le sol boueux piétiné par les multiples monstres que ce monde cache. Il se gifla mentalement.
Bordel.
Pourquoi ?
Au bout de quelques minutes ses mains desserrèrent leur emprise, ses tremblements se calmèrent sans toute fois cesser. Il ramassa les clés et ouvrit rapidement sa porte. Il entra dans l'appartement, retira ses chaussures et sa veste. Avant de s'écrouler sur son canapé qui faisait pour l'instant office de lit. Son moment de panique l'avait étrangement dégrisé. Désormais la seule chose qui le dérangeait était son mal de tête insoutenable et ce bout de papier qui lui taraudait l'esprit. Il aurait pu aller chercher des médicaments ; mais non. Il était trop épuisé pour faire le moindre geste. Il s'installa sur le dos observant son plafond d'un blanc uniforme. Yoongi n'aimait pas cette couleur, on lui avait toujours dit qu'elle représentait la pureté pourtant lorsqu'il l'observait il n'en voyait que de la souillure, de la maladie, de la solitude. Elle lui rappelait la chambre d'hôpital de son frère, ce liquide que sa mère lui avait fait boire, sa peau pâle et immonde. Cette couleur lui faisait presque peur. Il ferma les yeux, plongeant, se perdant dans des songes inconnus.
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Ses yeux s'ouvrirent avec difficulté. La lumière l'aveuglait. Il était rentré tellement épuisé hier que son cerveau n'avait pas pensé que fermer les rideaux, lui aurait évité un réveil brutal si tôt. Le mentholé bougea ses membres endoloris. Il repoussa la couverture et posa ses pieds sur le sol froid. Il soupira. Lui qui voulait faire la grasse mat'. C'était raté... Il se hissa debout, ses pas le menèrent jusqu'à sa minuscule salle de bain. Le carrelage était d'un bleu pastel. Au dessus du vieux lavabo se trouvait un miroir. Yoongi se posta devant celui ci. Retira son tee-shirt trop grand pour lui, laissant apparaître sa fine peau pâle et un début d'abdominaux légèrement formés. Ses os saillants lui donnait l'air d'un squelette. Il était maigre, très maigre, trop maigre peut être... Quelques bleus, quelques cicatrices, parfois au poignet, parfois ailleurs lui rappelait le passé qu'il tentait désespérément fuir. Ce corps, il le détestait, il le haïssait. Il se dépêcha de retirer son bas, détournant le regard de son reflet. Il alluma l'eau et se glissa dans la douche. Le liquide chaud ruisselait le long de son corps, quelques soupirs d'aise dépassèrent la barrière de ses lèvres. Yoongi ferma les yeux et passa la paume au dessus de son visage. Il finit de se savonner, se rinça et sortit de la petite cabine. Il attrapa une serviette blanche et frotta énergiquement son corps de la tête au pied. Il agrippa le tissu autour de sa taille et parti en quête de vêtements propres.
Le mentholé enfila un tee-shirt blanc large qui tombait de manière à cacher son petit postérieur rebondi et un jean noir troué avant de se diriger vers la cuisine priant trouver de quoi se mettre sous la dent. Il avait beau espérer ses placards étaient vides. Il n'avait plus le choix. Il prit sont portable et son porte feuille qui trônaient sur le buffet et se dirigea vers l'entrée. Le mentholé attrapa sa veste au porte manteau et laça ses baskets. Le silence fut cassé par un long gargouillement. Oh que oui il avait faim. Il sortit sur le palier, claqua la porte et dévala l'escalier bien plus rapidement que la veille. A peine fut il sortit que l'air froid du dehors l'attaqua. La neige s'échouait entre les mèches du décoloré.
- Merde j'aurais du prendre un bonnet...
Il mit ses mains dans les poches de son manteau et partit en direction d'un petit café. Les rues étaient bruyantes, plus que hier soir en tout cas. Les voitures passaient, projetant un mélange grisâtre de neige et d'eau sur la chaussée. Plusieurs pigeons roucoulant ici et là. Quelques lycéens qui couraient, pour ne pas rater leur bus. Yoongi sortit ses écouteurs qu'il vissa dans ses oreilles. Ce vacarme intempestif allait faire revenir son mal de tête. Lorsqu'il aperçu la devanture du petit café, il accéléra le pas, hâté d'être au chaud avec une bonne tasse de chocolat entre les mains. Le tintement de la cloche annonçant un nouveau client retentit dans le café. Le mentholé secoua sa tête pour faire tomber les flocons qui était rester collés à ses cheveux. Il avait l'air d'un enfant. Il retira son manteau et partit s'asseoir à une table au fond légèrement isolée du reste. Il laissa son regard dériver par la fenêtre.
« Les flocons sont le corps de l'humanité, l'histoire d'une vie qui débute avant de mourir. Notre enveloppe corporelle est créée pour se détruire. La feuille tombe sous le vent, la brindille casse. Le bois crépite sous le feu dominant. Un jour quelqu'un a dit à un monstre qu'il était immonde d'être à ce point inhumain. On traite quelqu'un d'inhumain comme on traiterait un être qui n'a pas de cœur. Pourtant l'humain, brise et détruit, il trompe sans vergogne se souciant que de son bien être. Dicté par les lois de son inconscient, les règles déjà préscrites que le médecin avide a gravé au fond de lui. Il démontre une société sans pourtant vouloir en faire partie. Il tue tout en étant terrifié par sa propre mort. Au fond qui est le plus immonde le monstre ou l'humain ? »
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S'lut.
Heum que dire ?
Me tapez pas sivouplé, je sais c'est moche mais bref j'espère que ça plaît comme même un tout mini petit peu XDOn remercie Yura pour la correction parce que avec toutes les fautes vous m'auriez sûrement écrasé avec un bulldozer et je ressemblerais à une limace entrain d'imiter de la salade à l'heure qu'il est ~~ (IMITER DE LA SALADE C'EST TOUT UN ART OKAY ?!)
M'fin bref
Merci rare personne qui aurait lu ce début de fanfiction
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Résilience - YOONMIN
Fiksi PenggemarLorsque on sombre au plus profond de notre âme. Lorsque une main tendue nous rattrape et nous tire vers le haut. Lorsque Yoongi rencontre Jimin. Lorsque l'utopique résilience survient sans crier garde