CHAPITRE 19

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ELLIE

Monsieur Davis est resté quelques minutes puis nous a fait part de son envie pressante d'aller uriner avant de quitter la pièce.

Lorsque le bruit des roues du fauteuil roulant devienne de simple écho, je me tourne vers Lowell qui est resté silencieux.

George a fait la plupart de la conversation, je l'ai découvert sous un nouveau jour et malgré sa langue bien pendue, il semble être une bonne personne.

Je n'ai toujours aucune idée de la raison qui a poussé George a changé de comportement à mon égard mais je ne m'en plains pas.

Lowell relève sa tête puis pose sur regard sur moi.

Je reste de marbre mais les souvenirs de sa main sur ma cuisse restent gravés dans ma tête et refuse de me laisser tranquille.

Il a retiré sa main lorsque j'ai serré celle de George, je ne sais si c'est par regret ou parce qu'il estimait qu'elle n'avait plus sa place à cet endroit.

« —Je suis désolé, George ne tourne pas sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. » Me dit-il en souriant d'un air désolé.

Je hausse les épaules.

« —Ce n'est rien, je pense que je pourrais m'y habituer. » Lui répondis-je en tentant de le rassurer.

Il hoche la tête puis se relève du lit, je décide de rester assise sur le matelas, ne voulant pas recopier le moindre de ses faits et gestes.

Oui je réfléchis énormément en sa présence.

« —Tu es venue voir Ruth ? » Me demande-t-il tout en se dirigeant vers l'armoire blanche de sa chambre.

J'acquiesce d'un simple mouvement de la tête puis me rappelle qu'il est dos à moi donc ne peut voir mon geste.

« —Oui, je suis aussi venu te voir. » Lui expliqué-je en essayant de masquer les sentiments que me procurent ce détail.

Il s'arrête dans son mouvement puis fait volte-face pour me regarder dans les yeux.

« —Venir me voir. » Répète-t-il incrédule.

J'acquiesce ne sachant pas ce qu'il se passe dans sa tête.

Il me tourne à nouveau le dos puis ouvre la porte de son armoire.

Je reste silencieuse et le fixe alors qu'il se tourne vers moi, un objet dans les mains.

Je fronce les sourcils alors qu'il me le tend, il s'agit d'une petite boite blanche.

Je l'attrape, confuse alors qu'il me scrute du regard.

Je soulève le couvercle et découvre un tas de poudre gris métallique.

Je jette un regard interrogateur à Lowell qui semble satisfait.

Il s'approche de moi.

« —Ce sont les cendres, pour mon père. » M'explique-t-il.

J'écarquille les yeux en réalisant qu'il ne plaisantait pas. Je pensais qu'il avait abandonné cette idée.

« —Hier, tu m'as fait sortir, tu m'as fait faire quelque chose d'inhabituelle. J'ai pensé te retourner la pareille. » Me dit-il légèrement gêné ce qui le rend extrêmement attirant.

Je hoche la tête doucement ne sachant comment réagir à cela.

« —Je n'avais pas beaucoup d'option ici et je sais que ce n'est pas égale à un Frappuccino mais cela sort de l'ordinaire, n'est-ce pas ? » Ajoute-t-il en essayant de se justifier.

Maladivement SéduisantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant