C'était un jour comme les autres, un 17 septembre. Un de ses jours dont personne ne se souviendra, un de ses jours où il pleut et où le temps défile à une vitesse hallucinante, mais avant tout, c'était mon anniversaire. Quel âge, et bien 15ans! Oui, et j'étais en 3ème...
-" AAA Cassandre! joyeux anniversaire." c'était les premiers mots que Cassandre avais entendue aujourd'hui, ceux de sa meilleure amie Tiphaine. Blonde, yeux marron foncé de taille moyenne et surtout extraverti elle était tout son contraire. Ce jour là elles avaient finis du collège à 16 heures, quelle merveilleux cadeau d'anniversaire pourrait-on dire. Elles en profitaient pour parler de tout et de rien comme d'habitude sur le chemin du retour:
-"Cassandre, attend, je t'ai pas dis; Kevin m'emmène au ciné et au resto ce week-end. C'est pas A-D-O-RA-BLE! J'suis trop contente!"
-"Oui c'est sûr c'est sympa..."
-"T'as pas idée à quel point je l'aime, nous deux c'est pour la vie."
-"Tu t'emballes pas un peu vite Tiphaine? Je veux dire; t'es jeune alors dire que c'est pour la vie c'est peut-être trop."
-"Putain ce que t'es rabat-joie, c'est incroyable. Entre nous c'est plus que parfait, je sais ce que je dit. Toi aussi quand t'aimeras vraiment quelqu'un tu comprendras!"
Et là c'était la phrase de trop; Cassandre s'arrêta brusquement avant de se placer juste devant elle:
-"Pardon? Quand j'aimerai "vraiment" quelqu'un? Parce que jusque là je faisait semblant peut-être? Excuse-moi de pas avoir eu ta chance de tomber sur quelqu'un de bien. J'ai jamais aimer quelqu'un et quand ça m'est arrivée, t'es bien placé pour le savoir, on contrôle plus rien. C'était lui et pas un autre à qui je me suis attachée sans vrais raison, sauf si l'amour en est une. Me parle pas comme à une enfant, comme si je savais pas ce que c'était parce que non seulement je sais mais je connais aussi le sentiment d'être abandonné et crois moi j'en avait pas besoin. Tu sais pas ce que c'est d'être seule enfermé avec ses propres idées noires, de vouloir à tous prix lui parler pour oublier sa vie, oublier qui l'on ai juste un instant et s'ouvrir à quelqu'un, pourtant j'aurais jamais dû, ouai m'ouvrir; après tout c'est laisser quelqu'un rentrer au risque qu'il détruise tout à l'intérieur. Parfois c'est mieux d'être seule, personne ne peut vous faire du mal, je voie les choses comme ça alors n'essaie pas de me donner de leçon de vie."
Tiphaine savait que ce n'était pas un sujet à aborder, d'ailleurs elle ne le faisait pas, mais là sans doute cette phrase lui avait-elle échappé.
-"C'est bon désoler Cass, à demain."
-"nan t'inquiète c'est rien ma Tiphaine. A demain."
Cassandre quitta son amie et partie avec pour seul compagnie ses pensées, toujours rivées sur son passé. Elle était belle, sans prétention. Brune, yeux vert, teint clair et avec disait-on des sourcils tels Cara Delevingne. Elle était sage dans tous les sens du terme et avait de la réflexion, et intelligente qui plus est mais comme souvent les plus profondes cicatrices ne se voyaient pas.
Pour un mois de septembre il faisait vraiment un temps pourri et des petits ruisseaux s'étaient formés et coulaient sur la route. La jeune fille observait le paysage qui l'entourait même si elle le connaissait par coeur: cette petite ville de campagne en région parisienne, la petite rue dans laquelle elle était se situait dans une petite vallée, il y avait de chaque côtés une colline boisée et sur l'autre on y trouvait des habitations, une résidence. Il faisait frais et un léger vent venait se mêler à ses cheveux, Cassandre adorait ça: elle inspirait cet air si bon tout pleins d'une odeur de pluie et cette sensation d'être trempée ne là dérangeait pas. Le long de la rue il y avait des habitations et au bout de celle-ci le centre ville moyenâgeux dans lequel on trouvait quelques petite boutiques familiale, d'ailleurs elle connaissait très bien la plupart des commerçants. Une nouvelle odeur venait couvrir celle de la pluie, une odeur de pain chaud. Oh comment ne pas résister? La jeune fille entra dans la boulangerie et fût enivrée par cette bonne odeur de pain, de croissant, de viennoise... Il faisait tellement bon qu'elle aurait pu resté des heures dans ce lieu. Elle connaissait bien ici, depuis toujours elle venait, été comme hiver. Aujourd'hui elle s'offrit un pain au chocolat, après tout pour un anniversaire un petit cadeau c'était normal. Doucement elle repris le chemin et ce ne fut que 20 minutes plus tard qu'elle atteignit sa petite maison. Elle ouvrit machinalement la porte, posa son sac près de la gamelle de Citron, et, faillit pleurer. Citron son golden était décédé il a de ça maintenant 3 mois et personne n'avait jeté sa gamelle. Elle se reprit et s'affala sur le canapé, alluma la télé et commença son délicieux pain au chocolat encore légèrement chaud. Son téléphone venait de vibrer et elle s'empressa de regarder qui avait pu lui envoyer un message, elle espérait sincèrement que se soit une certaine personne lui souhaitant son anniversaire mais non, seulement sa mère:
"Je ne rentre que très tard ce soir mange sans moi et bon anniversaire trésor."
Cassandre laissa s'échapper un soupir, comme d'habitude quoi. Néanmoins elle était encore plus déçu qu'à l'accoutumé; en ce jour si spécial sa mère lui faisait faux bon? Tant pis elle mangerai des raviolis. Elle monta dans sa chambre et repris ses activités de la veille: en ce moment elle cousait une robe. Créer, coudre, imaginer elle adorait, certains appelle ça une passion. C'est vrai que dès qu'elle en avait l'occasion elle s'adonnait à se plaisir. Secrètement elle rêvait de devenir une créatrice renommée, travaillé dans une célèbre maison de couture mais avant tout elle travaillait, beaucoup. Elle voulait se donner les moyens de réussir, jusque là elle s'était construite toute seule et ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin, personne ne croyait en elle et en ce qu'elle pouvait faire, là il faut une force de courage incroyable pour continuer à suivre son rêve et à en faire une réalité. Son père elle ne le connaissait pas, elle était fille unique et sa mère qu'elle voyait peu lui répétait que faire des vêtements c'était pas un métier qu'elle ferait mieux de faire des études pour être avocate ou comptable. Et têtue comme elle l'était Cassandre ne l'écoutait pas parce que personne ne peut définir les limites d'autrui de cette manière et après tout, même les miracles prennent un peu de temps. C'était donc oubliée que Cassandre s'était endormie ce soir là.