Chapitre 8:
Au revoir
« Fuyons ! » Hurlais-je, à m'en perdre les tympans. Charate portait Roussol sur son dos et nous étions tous entrains de courir le plus vite possible pour échapper au Gardien des Ténèbres. Je crois que je n'ai jamais couru aussi vite de toute ma vie.
Derrière nous, au loin, nous entendions le Gardien crier :
« Nous nous reverrons !, lança t-il, sur le ton ironique, Ha ha ha ha ! N'importe quoi ! »
Jamais je n'ai eu autant peur de ma vie.
« Nous sommes obligé de prendre le détour, nous n'avons pas le choix ! Cria Bruce, t'avais raison, Charate !
- Je vous l'avais dit, murmura celui-ci, à la voix triste. T'inquiète, Roussol, on va te soigner. »
Justement, ce dernier n'arrêtait pas de hurler, et son sang ne faisait que couler.
« On va s'arrêter là pour la nuit, déclarais-je en voyant un endroit plat sans trop de bosse et assez grand pour dormir, et si jamais il venait à pleuvoir, il y avait une grotte.
- Ouais, t'as raison, me dit Bruce.
Dès qu'on fût tous installés, Charate déposa Roussol sur un drap à même le sol et sorti de son sac une trousse médicale :
« Je vais te mettre un bandage sur l'épaule, là où il t'a coupé, » dit-il à son ami, qui avait arrêté de crier et qui avait le regard perdu dans le vide. Pas sûr à mon goût que c'était bon signe. Mais bon, je gardais ça pour moi.
« En tout cas, Rey, bravo pour lui avoir planté ton épée dans sa jambe, j'ai été impressionné, comme ça, il fera que boiter pour le restant de ces jours, me félicita Bruce.
- J'espère qu'il n'aura pas beaucoup de « restant de ces jours », comme tu dis, dit Charate.
- Mouais, enfin, si je ne lui avais pas planté mon épée dans sa jambe, il ne ce serait pas mit en colère et n'aurait pas provoqué le tremblement de terre, et donc n'aurait pas tué Hall'and, déclarais-je.
- Tu l'as vu comme moi, Hall'and n'a pas fait un bond de côté et a regardé droit dans les yeux le Gardien des Ténèbres, de toute façon, il était mort, c'est son choix et il faut le respecter, il n'aurait pas voulu que tu te morfondes comme ça, essaya de me consoler Bruce.
- Voilà, dit Charate à Roussol, j'ai fini ton bandage, il faudra attendre demain que ça cicatrise.
- Bonne nuit, dis-je à tout le monde.
- Bonne nuit, me répondit d'une voix cassée et malade Roussol.
- Bonne nuit, répondirent en chœur Bruce et Charate.
- Car demain est une rude journée, concluais-je.
Justement, le lendemain, quand je me suis réveillé, à ma grande surprise, tout mes amis avaient disparus.
Un mot était déposé par terre, près de mon oreiller. Je le prend et lis : « Si tu veux revoir tes amis, rendez-vous 50 pas Est, sous le chêne rouge ; le mot de passe est A.B.D.F. »
J'étais d'abord surpris, puis furieux à l'idée que mes amis avaient été enlevés, puis je me demanda pourquoi ils ne m'avaient pas enlevé moi aussi, ça aurait été plus simple pour eux, à moins qu'ils me tendent un piège et qu'ils aient déjà tués mes amis. Dans ce cas là je ne devais pas partir à leur recherche. Bon, de toute façon, je ne devais avant tout surtout pas abandonner mes amis. Alors je sorti de mon sac ma boussole, regarda où était l'Est, puis je partis donc à droite en comptant bien mes pas ; « 1, 2, 3,...»
De toute façon, c'est par là qu'on devait aller pour la suite de l'aventure. Et effectivement, vers le 40ème pas, je voyait en effet au loin un chêne rouge, ils ne m'avait donc pas raconté n'importe quoi.
Enfin, ce « ils » pouvait être aussi au singulier, ce que j'espérais, mais ce dont je n'étais pas convaincu, car pour transporter de nuit en plus, 3 personnes dont un gravement blessé, c'était quasiment impossible. Enfin, de toute façon, j'allais pas tardé à le savoir; «Ça y est, 50 pas ! »
Je remarquais alors une sorte de petite porte, sur le tronc du chêne, je voulu donc la pousser, mais quelqu'un qui se trouvait de l'autre côté la bloqua et hurla d'une voix féroce :
« Le mot de passe !
- Euh, A.B.D.F, bredouillais-je.
- C'est bon, vas-y, entre ! »
Je poussa donc la porte et vis, émerveillé, de l'autre côté de l'arbre, une sorte de petit village qui comptait au moins une dizaine de maisons en bois, et tout au bout du village, on avait au bord du vide, une vue incroyable sur tout le royaume d'OURAN, mais aussi sur la forêt de Dose, comme m'avait dit Hall'and, et c'est à ce moment là que je me dit que ce ne sera pas facile de la traverser, vu son immensité, on n'en voyait même pas le bout. Cette petite communauté se trouvait d'ailleurs pratiquement au pied des montagnes, mais cette fois-ci, de l'autre côté, donc on avait réussi à traverser les montagnes en un temps record, où du moins, si les personnes qui avaient kidnappés mes amis en étaient d'accord.
Justement, je regardais la personne qui m'avait ouvert qui était d'ailleurs un elfe et qui, mystérieusement, me souriait. Alors je lui demandais :
« Qui êtes-vous ?
Nouveau sourire, puis :
- C'est moi qui pose les questions ici. Toi, c'est Rey, c'est ça ? »
VOUS LISEZ
OURAN Livre I [La quête]
Fantasy~Nominée aux Wattys 2018~ Rey se réveille dans une maison qu'il ne connaît pas, mais pourtant, il y a passé toute sa vie... il est amnésique. Quelques heures plus tard, un ami à lui dans son ancienne vie vient lui rendre visite, ensuite vont suivre...