C'est l'année suivante qu'il comprit. Une petite prise de conscience, parmi les autres, qui changea tout.
Notre petit garçon, presque grand désormais, s'adapta. Sa conscience s'effaça. Alors qu'avant, elle était sans cesse remuée par sa solitude et ses questionnements douloureux sur ce qui l'entourait et ceux qui l'entouraient, elle était désormais vide. Il avait compris que s'il voulait des amis, ou un rien de relation, il devait devenir comme eux, oublier son vrai lui. Cela lui prit une année entière d'apprendre à se comporter comme eux, et il lui en fallut une autre pour appliquer à la perfection ce qu'il avait appris.
Il devint chaleureux, en surface, tandis qu'il n'y avait que du poison et de la haine à l'intérieur.
Quand on est triste, bien souvent, on compte sur nos amis ou nos proches pour nous soutenir durant la mauvaise passe. Lui, simulait certaines émotions telles que la détresse, la peine ou bien la douleur ; cela le rendait plus humain et cela fit de lui une personne à plaindre, qu'il fallait protéger et choyer.
Ha ! S'il avait fait ça plus tôt, quand il en avait besoin ! Mais désormais cela allait, et il en abusait.
Il était seul, mentalement. Il ne considérait personne comme un ami, il n'aimait personne. Mais physiquement, il était entouré. Et il en profitait.
L'évènement qui marqua le début de cette période concernait un autre garçon de son âge, un peu « geek » sur les bords paraissait-il, avec un visage et un caractère banal. Assez insouciant et crédule. Tout juste devenu ami avec notre héros. Qui était d'ailleurs allé le voir avec une expression tristounette sur le visage.
« Bah, qu'est-ce qu'il y a ? » que l'autre lui avait demandé.
Il lui avait raconté un tissu de mensonges, des histoires dans laquelle il était la victime. C'était la première fois qu'il faisait ça et il ignorait un peu pourquoi il le faisait.
La suite est un peu stupide, cela me fait presque mal de vous la raconter. Mais notre bonhomme fit tellement pitié à son ami que ce dernier lui offrit le petit sachet de bonbons - que sa mère lui avait offert - pour lui redonner le moral. Ça, pour marcher, ça a marché, car cela l'avait changé : il avait reçu un cadeau, lui. Il avait compris que pour se faire aimer, il devait mentir. Au risque de perdre tout ce qui le rendait humain.
Après les confettis, les bonbons.
Il était désormais comme ses autres petits camarades. Et à force, des questions s'imposèrent. Dont une... Les autres, avaient-ils besoin de mentir pour se faire aimer eux aussi ?
VOUS LISEZ
Solitudes
Cerita PendekParce-que chaque solitaire a une histoire différente. Et parce-que les solitudes sont de plusieurs genres. Je vais tenter de mettre les mots sur différentes solitudes au travers un même personnage, bonne lecture ~ « Face à lui-même il tente de souri...