Seul

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Il fut un temps où, lorsque Tony avait cette peur irrépressible qui le prenait à la gorge et qui le laissait tremblant sur le sol avec des larmes au bord des yeux, le captain venait le prendre dans ses bras. L'attraper par la taille et le calait contre son torse large, le serrant.
Alors, au son du cœur battant sourdement et des mots réconfortants, Tony se calmait, oubliait et parfois même s'endormait. C'était alors son plus paisible sommeil et, lorsqu'il se réveillait, il se sentait enfin apaisé .
Même s'il ne le montrait pas, Tony était heureux et reconnaissant de ses petits moments dont il avait le privilège...

Et puis... Et puis le captain parti, l'abandonnant pour son "meilleur ami" comme si lui, Tony, n'était qu'une pièce de rechange, qu'un mouchoir qu'on pouvait abandonné sans remord...   Et bordel que cette idée faisait mal...

Alors, Tony était à nouveau seul, avec ses crises, ses angoisses, ses peurs et surtout avec sa solitude... Pour effacer ça, pour oublier comme le captain lui faisait si bien oublier, il s'était plongés dans le travail, accumulant les insomnies pour ne pas rêver, ou cauchemarder plutôt, et surtout, il s'était replonger dans l'alcool. Alcool, oh si doux alcool qui avait toujours été son ami depuis des années, son ami fidèle, son seul ami fidèle... C'était pour lui le meilleurs moyen d'oublier, d'oublier qu'il était seul, qu'il avait mal, qu'il avait peur... Mais l'alcool le laissait un peu plus brisé à chaque fois...
Parfois, quand il était sur qu'il n'y avait personne aux alentours, personne pour le voir, personne pour l'entendre, personne pour le juger, Tony pleurait. Oh pas un torrent, tout juste quelques larmes, une légère brillance sur ses joues. Alors Tony pleurait, parce qu'il avait mal, parce qu'il était seul et parce que putain, il ne voulait pas sentir cet espoir fleurir dans son cœur à l'idée, juste l'idée, que le captain revienne.

Alors il pleurait, faible marque de la douleur qui le rongeait.
Mais ça, personne ne le saurait jamais, parce que Tony était un homme fier et qu'il préférait passer pour un salaud que pour un homme seul... Et puis, ce n'était pas grave si personne ne voyais, parce que la seule qu'il aurait voulu qu'elle voit n'était plus la...

One-shot AvengersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant