Chapitre spécial: pdv de Laurie.
Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit.
J'ai quitté mariane qui devait aller parler avec son pére et depuis lors je ne suis plus à l'aise.
Je ne sais pas pourquoi mais les réactions exagérées de cet homme et sa froideur ne contribuent nullement à l'appréciation que je pouvais avoir pour lui.Il est trop rigoureux, trop dur envers sa propre fille et envers le monde entier et même la douloureuse mort d'une épouse exceptionnelle ne justifie en rien
Son comportement trop excessif.Je n'avais pas voulu donner mon avis à mariane pour ne pas la mettre mal à l'aise mais l'attitude de son pére n'est franchement pas normale.
Des fois j'ai l'impression que mariane me cache des choses. Elle m'avait dit que son pére avait un fort caractére et elle m'avait dit qu'il n'appréciait pas trop qu'elle fréquente des personnes mais elle ne m'avait jamais dit que ce dernier se comportait avec elle d'une maniére si brutale.
Elle vient des fois à l'école avec une mine déconfite mais ne veut jamais parler de ce qui lui arrive.Ça me coûte de le dire parce que mariane est comme une petite sœur que je tiens coûte que coûte à protéger mais l'attitude de son pére n'est en rien l'attitude d'une personne normale.
J'aimerais en parler à mes parents mais je me dis que nos reactions ne sont en rien similaires à celles des sénégalais et peut être que ce que nous trouvons dangereux ne l'est pas pour eux ou en tout cas pas assez.
En plus, je n'aimerais pas dépasser les bornes en faisant quelque chose qui risque de choquer mariane et de donner l'impression que je l'ai trahi.Je pense que j'attendrai d'en discuter d'abord avec mariane avant de tenter quoi que ce soit.
Je regarde l'horloge de ma chambre qui marque huit heures du matin.
On est dimanche.
Ma famille doit déja être dans la salle à manger.
C'est peut être trop tôt mais je dois prendre des nouvelles de mariane.Je me léve et file à toute vitesse dans la salle de bain.
Je prend une douche et aprés je m'habille d'un jeans bleu déchiré au niveau des genoux et d'un débardeur blanc assorti de mes baskets blancs et d'un sacoche bleu.
Je me brosse les cheveux et opte pour le naturel concernant mon visage. Je n'aime pas trop le maquillage.En passant je suis brune avec des yeux couleur noisette et un teint assez hâlé c'est à dire naturellement bronzé.
Je suis de taille moyenne avec une taille ni trop grosse ni trop petite, moyenne aussi en gros.Ma maison se situe à trente minutes de marche de celle de mariane, je dois y aller maintenant.
Il faut que j'aille la voir.
Je me fais trop de soucis pour elle.
L'avoir laissé hier dans un état si déplorable me touche toujours.
J'espère qu'elle s'est bien remise de l'échec de son anniversaire, la pauvre.Je descends les escaliers et me dirige vers la salle à manger.
J'y trouve mes parents puis Mandy ma grande sœur âgée de dix huit ans ainsi
Que prince et saphir, mon petit frêre et ma petite sœur jumeaux agés de dix ans.- bonjour la famille.
Je place des bisous retentissants sur les joues de mes parents et sur celle de ma grande-soeur puis je fais des grimaces à mes pestes de jumeaux qui s'ésclaffent en se tordant.
- t'es trop moche Laurie. Lança prince.
- surtout lorsque tu tords ta bouche de cette maniére. Tu ressembles à Voldemort. Ajouta saphir.Et ils continuèrent de rire.
Quels vilains garnements ceux là!
- prince, saphir arrêtez de vous moquer de votre sœur. Elle est très belle et vous le savez.
- oui mais on aime lui dire que c'est pas le cas. C'est saphir qui répond comme d'habitude.
- arrêtez moi ça tout de suite.
- c'est bon. T'es pas drôle maman,vraiment. Renchérit prince.Ils se mettent à bouder.
Non mais...
Ils me jetent des pics et ils se permettent de bouder en plus.
Quels gosses gâtés ceux là.Ma mére se tourna vers moi.
-Salut chérie. Bien dormie? Me demanda t-elle.
- convenablement. Merci. Bonjour papa.
- bonjour princesse.
-tu sors? Questionna mandy.
- oui. Je dois aller voir mariane.
- la sénégalaise?
- oui.
- tout va bien? Demanda mon pére.
- oui. Juste une envie de la voir.Toujours debout, je m'empare de deux gallettes au jambon et me dirige vers la sortie.
- bonne journée. Bisous mes petits diables. Fis-je aux jumeaux. À plus.
- weiiih c'est ça. Firent-il en chœur toujours boudeurs.
- prends au moins un petit déjeuner convenable chérie.
- merci maman. Je dois vraiment y aller.Je sors de chez moi et met mes écouteurs.
J'active sur mon i-pod ma playlist préféré et entame une marche déterminée vers la maison de mon amie.J'arrive chez elle aprés une trentaine de minutes de marche et sonne sans hésiter.
Qu'importe si c'est son pére qui ouvre la porte.
Et ironie du sort, c'est lui qui a ouvert.- bonjour monsieur camara.
Je suis vraiment intimidée par cet homme.
Je me rends compte qu'il m'a l'air fatigué comme si il est préoccupé par quelque chose.
La maniére dont il me regarde me glace le sang.
Il ne m'aime pas du tout et je le sais mais seule mariane m'importe.
Je dois savoir comment elle va.- monsieur, je peux voir mariane s'il vous plaît ?
Il me regarda de haut en bas.
- mariane va bien, elle se repose. Elle n'est pas encore réveillée.
Pourquoi ai-je l'impression que quelque chose cloche dans sa voix?
Il est certes habituellement froid mais j'ai l'impression que cette froideur se mêlent cette fois à un peu de frustration, une frustration déplacée.
Avait-il osé la frapper?- monsieur s'il vous plaît, je veux juste voir si elle s'est bien remise de sa tristesse d'hier. Je m'inquiète pour elle.
- elle n'a pas besoin de ton inquiétude de même qu'elle n'a pas besoin d'amis.
-mais monsieur...
Là, il se met à crier comme un gros malade.
Pourquoi?
Je n'ai pourtant rien dit.
Ses cris me firent reculer de quelques pas.- je viens de te dire qu'elle va bien et qu'elle s'est remise de l'échec de son anniversaire. Elle s'est calmée et a arrêté de pleurer. C'est trés gentil à toi de revenir prendre de ses nouvelles mais là, elle se repose. Va t-en et ne reviens plus jamais petite et laisse mariane tranquile. Elle n'a pas besoin d'amis te dis-je.
Sa douloureuse et sonore tirade laissa brusquement place à un autre bruit plus brusque, celui d'une porte qu'on a claqué avec force.
Je n'en reviens pas qu'il ait put faire ça.
Je veux simplement voir mariane.
Quelque chose me dit que ça ne va pas.Malheureusement, il me faut partir vu que je n'ai pas accès à cette maison.
Je léve les yeux vers la fenêtre de la chambre de mariane et la fixe un bon bout de tempsQue t'arrive t-il ma puce?
Comment vas tu?
Comment te portes tu?Des questions sans réponses.
Je reprend le chemin de ma maison non sans un petit pincement au cœur.Je suis sûre que mariane va mal.
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Sombre Réalité (Terminé)
Non-FictionMariane,jeune fille sénégalaise de seize ans,orpheline de mére a 1 mois,issue d'une famille riche (enfin c'est uniquement son pére qui l'est) voit sa vie virer au cauchemard lorsque ce dernier, dans une sorte de perte de mémoire inexplicable, s'év...