la traversée du temps

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petit texte écrit, comme ça, complètement fatiguée et sur le point de m'endormir, mais heureuse à en mourir. merci à mes astres d'être là, avec moi, depuis 16 ans aujourd'hui : bonne fête à notre petit trio d'étoiles. (+ malou, t'es pas dédicacé mais au prochain texte de nous c'toi ma boulette)

p.s : ce n'est pas mon meilleur texte et je ne l'ai relu qu'une ou deux pauvres fois avant de le poster, mais l'intention reste la même, je sais qu'elles le comprennent. puis, de toute manière : ce texte n'est pas parfait, mais éternel : comme notre amour ! c;

mon soleil

  

e, mon soleil. toute jaune, toute souriante, splendide sous les rayons de n'importe quelle lumière, la sienne brillera toujours plus forte que les autres, éclaboussant mes yeux ravinés. el, mon soleil : ses yeux se meuvent dans la marée de monde, changeant de couleur au gré des lampes blafardes du plafond, tantôt bleu, tantôt gris, tantôt aquarelle cyan sur tes joues. ell, mon soleil : son corps gracieux fend la populace, et, cahier à la main, mon astre se révolte contre le bouchon de bipède, fronçant délicatement son petit visage pâlot. elle, mon soleil : sa peau laiteuse vire tout le temps à un rouge coquelicot lorsqu'elle ne met pas de crème solaire, alimentant toujours l'espoir de bronzer comme nous ; échec de la mer. elle e, mon soleil, quand elle parcourt les allés surchargés d'bipède, toute jaune, ses cheveux emmêlés frisottant dans l'humidité et ses pommettes parcheminées d'amitié. elle es, mon soleil, parce que c'est la mienne, celle qui réchauffera mes journées tout au long de ma vie, qui éclairera mes petits pas dans l'ombre, qui me chantonnera de ses mains une mélodie d'un bonheur sans fin.  elle est, mon soleil, quand les doigts pleins de peintures, elle se concentre sur sa toile qui la découragera quelques minutes plus tard, expulsant un soupire énervé. elle est b, mon soleil, lorsqu'elle prend appui sur un arbre, au bord d'un étang, plongé dans son cahier de chimie tout rouge. elle est be, mon soleil, regardez les mouchetures de la boule jaune qui s'infiltre dans les feuilles et qui éclabousse son visage de milliers de picots. elle est bel, mon soleil, quand elle relève ses prunelles et que nos regards se croisent, deux âmes possessives d'une amitié éternelle. elle est bell, mon soleil, quand, tout doucement, nos lèvres s'étirent et que, en douceur, le sourire germe sur nos croissants de chairs fendus par le rire qui nous démange.

elle est belle, mon soleil, quand on s'aime  

ma lune

  

e, ma lune, quand j'entends ses pas claquer contre le bitume brûlant de l'été, cavalant vers sa destination, point de rencontre de deux âmes. el, ma lune, quand j'ouvre la porte d'un air de duchesse et que nos regards se croisent, pendant une seconde, que nos esprits se cherchent, hagard. ell, ma lune, en partant d'un rire majestueux, ses yeux chocolat caramel à la fleur salée de chez l'glacier. elle, ma lune, avec ses grands cheveux bruns qui cascadent jusqu'à ses fesses, longueur témoignant de notre amitié dévorante. elle e, ma lune, quand son petit visage s'épanouit dans l'opacité sombre de la nature, ses traits se détendant comme une jeune fougère naturelle. elle es, ma lune, quand elle approche ses longs doigts des miens, puis qu'elle les entrelace dans un soupir ;  quand son air un peu bête, son être unique et pas parfait, se manifeste dans une explosion de joie. elle est, ma lune, splendide même, quand ses instruments se détachent et qu'elle se met à danser, encouragée par la cohorte des petits servants lumineux du ciel. elle est j, ma lune, quand son corps tournoie et bondit, gracieux, parmi les hautes herbes des grandes plaines. elle est jo, ma lune, quand on la confond avec les plus grands oiseaux de proies, avec les plus délicates  fleurs, avec le tonnerre qui gronde, quand elle danse, quand ses pieds foulent la terre. elle est jol, ma lune, quand les spectateurs se retrouvent béats devant une telle démonstration de pouvoir. elle est joli, ma lune, quand elle s'arrête, à bout de souffle, esquisse un sourire, puis s'apprête à partir d'un rire brutal, en même que mon propre bonheur

elle est jolie, ma lune, quand on s'aime

le tombeau des luciolesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant