Chapitre 1

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Les personnages ne m'appartiennent pas, évidemment, et ceci est valable pour toute la fanfic ! :3


Une douce brise d'été faisait danser les hauts feuillages du parc de l'université de Gressenheller. On y voyait des enfants chahuter, des étudiants lire et un couple assis sur un banc s'y était assoupi. Le ciel dégagé offrait à quiconque sortait un bain de soleil garanti. Et bien sûr, le professeur ne raterait cet inspirant tableau pour rien au monde, à moins qu'une enquête ne brise sa routine saisonnière, rien ne l'empêchait chaque jour de se rendre dans ces lieux qu'il avait tant fréquentés. Mais ce matin était l'exception à la règle.

L'heure n'était pas avancée, mais pourtant, le soleil fidèle à son poste journalier scintillait d'un puissant éclat. Assis sur banc situé près de l'entrée des locaux, le professeur Hershel Layton patientait, à la manière du gentleman qu'il était, une chère connaissance. Le rendez-vous avait été fixé à son exact emplacement : le troisième banc dans le troisième angle. Même si son attitude et son visage placides reflétaient son calme intérieur, il devait avouer que l'idée de le revoir le faisait sourire. Les jambes l'une sur l'autre, le dos appuyé contre le dossier et les bras croisés, il observait attentivement les mouvements de la vie au sein du parc.

Les roues du bus crissèrent légèrement. Hershel tendit l'oreille. Le véhicule ouvrit ses portes et laissa sortir ses passagers. Les premiers éclats de voix retentirent, accompagnés par le bruit du moteur du bus londonien qui quittait déjà son arrêt après la fermeture desdites portes. Il sourit. Une silhouette vint alors se placer en face de lui. Il releva la tête.

Luke se tenait fièrement devant l'homme qui lui apprenait au fil des ans à vivre comme le plus distingué des gentlemen. Son visage juvénile exprima un large et franc sourire.

« Professeur ! Je suis si heureux de vous revoir !
— Et le bonheur est partagé, mon cher Luke », répondit le professeur.

Le garçonnet trépignait presque sur place, comme si ses pieds le démangeaient de savoir la cause précise de la demande de Layton. Il s'était écoulé plusieurs mois avant leurs retrouvailles, le fils de Clark et de Brendra avait pris de nouveau quelques centimètres de plus, ce qui fit sourire Hershel une seconde fois. Il grandissait à vue d'œil, au fur et à mesure que le temps passait.

Du temps, en revanche, ils n'en avaient plus tellement.

« Vous savez, professeur, mon père est très embêté que je ne lui ai pas dit la raison de mon départ tout à l'heure... Après tout, vous ne m'avez rien dit !
— Je voulais que tu voies ça de tes propres yeux.
— Est-ce si extraordinaire ?
— Pas vraiment, mais ça l'est assez pour que je te demande de te déplacer.
— C'est une nouvelle aventure, professeur ?
— Cette lettre a l'air de le confirmer, mon cher Luke. »

Le professeur extirpa de l'intérieur de sa veste une feuille de papier qu'il déplia avec attention. Le papier était récent, l'encre aussi, il n'avait pas attendu avant de la lui présenter. Écrite à la machine, elle était propre et soignée.

Vous qui vous vous autoproclamez le meilleur
Dont le cerveau et les hypothèses sont sans faille
Les mérites grandissants
Les verdicts sont toujours incontestables
Vous, je vous lance ce défi
Résolvez mon mystère, affrontez-moi
Et je jugerai de ces louanges dont on vous couvre

En bas de la lettre, des coordonnées avaient été inscrites, marquant le lieu de destination. Ni la date ni l'auteur n'étaient précisés. Luke fronça les sourcils.

« C'est grotesque ! C'est de la provocation pure ! qui oserait faire une chose pareille ?
— Allons Luke. Je suis certain que la personne ayant rédigé cette lettre ne voulait pas paraître si arrogante, simplement curieuse.
— Qu'est-ce qui vous le fait croire ? Cet auteur vous a pourtant ouvertement « lancé un défi » pour juger de vos talents ! Vous ne vous sentez pas offensé ?
— Pourquoi ? Voyons cela comme de la curiosité. Si cette personne n'était pas réellement capable de me « juger », je ne pense pas qu'elle aurait écrit cette lettre, et encore moins à mon égard.
— Comme d'habitude, professeur, j'avoue avoir du mal à vous suivre...
— Ne t'en fais pas, Luke, contentons-nous de répondre présents à l'aventure qui nous appelle.
— Il n'y a pas de destination sur l'enveloppe, l'auteur vous l'a remise en mains propres ?
— Non, je l'ai trouvée dans ma boîte aux lettres il y a deux jours. Elle semble y avoir été laissée volontairement, de plus, elle m'est clairement adressée. Cela ne peut pas être une erreur. »

Énigme TemporelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant