"...tu ne sais même pas faire du vélo"

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C'est bien de là que c'est parti.
Ça doit faire 5 mois que j'ai commencé à faire du vélo de route et faire mon tour de 40 km (plus précisément 37) tous les dimanches matin.
Très clairement, je ne suis pas douée pour le vélo. Mais je m'efforce de me réveiller le dimanche matin à 7h30/8h pour partir faire du vélo à 8h45 ou 9h. À chaque fois que je recommence le début du tour, c'est comme si je n'avais finalement jamais fait de vélo.
C'est frustrant et parfois très irritable pour moi, parce que je vois bien que mon corps n'est pas habitué à cela.
De base, j'ai commencer à faire du vélo parce que l'ami de mon père (avec qui il fait du vélo) m'a dit que je n'étais pas capable de faire du vélo avec eux le lendemain même.
Je tiens à rappeler que je n'étais jamais monté sur un vélo de route, je ne comprenais rien aux vitesses, aux plateaux etc... Et que je n'avais bien évidemment jamais parcouru 40 km en vélo (bon disons 37 du coup, parce que c'est la longueur du petit tour).
Ce jour là, lors de cette première fois où j'ai appris en 1 heure à faire du vélo de route (passant par mes fameux "je n'y arriverais pas, je vais tomber, j'ai peur"), j'ai fait ces 37 km, j'ai posé 3 fois le pied à terre car j'étais en difficulté.
La fois suivante je n'eu besoin de le faire que 2 fois, et au troisième coup une seule fois. Cependant le dernier endroit où je posais le pied à terre était toujours le même, ce qui eu le don de m'énerver assez rapidement. Alors, au bout de la quatrième fois, je ne voulais plus que mon pied touche le sol pour la même difficulté affrontée à plusieurs reprise et dont je connaissais déjà tout.
Alors je n'ai pas mis pied à terre, depuis, mon pied ne se décroche plus de sa pédale pour me venir en aide.

Cet été, j'ai rencontré un jeune homme, plutôt sympathique, plutôt drôle et il faut dire, plutôt mignon. Ce dernier fait du vélo, des compétitions régionales de vélo. Il est très sportif (ce que je ne suis absolument pas).
Apres s'être rencontrer on s'est revus, mais étant donné que nous n'avions rien à nous dire, c'était inutile de vouloir continuer à se voir.
Alors on s'est engueulés, pas qu'une fois d'ailleurs.
Et, la dernière fois que je lui ai parlé, j'étais tombée en vélo le matin même. Rien de bien important, c'est juste que lorsqu'on doit s'arrêter pour boire, il arrive que de ne défaire qu'un seul clips sur deux, on a une chance sur deux de perdre l'équilibre et de tomber à la renverse. Bref.
Il est tombé aussi ce jour là, la veille il avait eu un accident en moto. Je lui avais dit que faire une course de vélo après un accident pareil, n'était pas une bonne idée. Il m'avait dit que je n'y connaissais rien et que c'était une finale. Bien, j'avais l'habitude qu'on ne m'écoute pas.
Lorsqu'il est donc tombé à sa finale, il a terminé sa journée aux urgences.
Je lui ai demandé de me dire qui avait raison sur tout (C'était bien évidemment moi, comme tout le monde le sait !). Mais il m'a alors dit "de toutes façons tu ne sais même pas faire du vélo alors tu sais pas de quoi tu parles".
Ce que j'ai bien évidemment très (très) mal pris. Alors maintenant quand je vais faire du vélo je pense à cette phrase et j'essaie de me surpasser, peut être qu'après quelques années d'entraînement, je tenterais de faire des compétitions, juste pour pouvoir lui dire "alors, je ne sais pas faire de vélo ?".

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 23, 2017 ⏰

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