Le soleil tire sa révérence
Les étoiles entrent en piste
Le vent brutalise les arbres
Dehors c'est une mélodie bucolique et fantasmagorique
Qui fait tinter à mes oreilles
Le son d'un deuil oublié
Que j'avais enfoui au plus profond de mon âme
Oui c'est ce soir
Comme un refrain redondant
Ces cauchemars qui me transperce de pores en pores comme le vent s'infiltre dans les plus profonds interstices d'une maison usée
Sous mon ciel de toile noir
Réconfortant
Blottie dans ce lit sanctuaire
Comme un temple
Apaisant comme une prière
Et pourtant je sais que les diables dansent dans les abysses ténébreuses de l'inconscient
Émotive jusqu'au fond des yeux
Le noir coule parfois
Semblable à de l'encre étalée lascivement sur le papier blanc jamais touché
L'univers personnel n'est plus
Il s'est effondré
Submergé par les mers déchaînées et dévastatrices de la débauche
Prier pour son salut
Maintenir la tête haute
S'échapper de cet enfer permanent
Oublier jusqu'à la moindre trace de ces fantasmes terrifiants
Pour courir à en perdre haleine
Vers une utopie personnelle
Rassurante et loin de ces limbes
Qui fendent mon coeur d'un millier de flèches dégoulinantes de poison