Silas, Le Prince Des Ténèbres (Terminée)

A moi, ou pas ?!

Silas,

J'avance dans les couloirs du château en prenant le chemin de ma chambre.

Maintenant cela suffit, assez joué, la femme qui s'acharne sur mon dos, va devoir sérieusement comprendre qu'elle m'appartient.

Arrivés à destination, j'ouvre la porte d'un coup de pied, pauvre porte tout juste réparée, j'entre dans la pièce spacieuse et jette Kiera sur le lit.
Je lui tourne le dos sans lui laisser le temps d'en placer une et ferme la porte à clé, une fois de plus.

-Qu'est ce que tu attends de moi Kiera ?   Lui demandais je en me retournant.

Elle ne semble pas comprendre ma question, et me demande de m'expliquer plus clairement.

-Tu passes du temps avec moi, tu sembles m'apprécier, tu m'embrasses même, puis tu t'enfuis. Je te retrouve et te ramène auprès de moi, là où est ta place, donnes ton accord écrit pour vivre avec moi, mais au lieu de partager ce moment ensemble,  tu pars avec ton ami. Lorsque je vous retrouves tu sembles être heureuse sans moi et tu laisses cet homme te TOUCHER ! Je n'ai pas pu m'empêcher de hausser le tons sur les derniers mots, ce qui à fait sursauter Kiera, mais je suis trop aveuglé par ma colère d'avoir vu les mains de cet homme sur son corps,  pour y prêter attention.

-Te joues tu de moi Kiera? Joues tu des sentiments que j'éprouves pour toi? J'ajoutes dans un murmure.

Elle secoue doucement la tête et s'avance et fait un pas dans ma direction mais je recule à mesure qu'elle avance. Elle semble blessée par ma réaction mais je ne peux pas la laisser m'approcher lorsque je me sens si... creux... a l'intérieur.

A chaque fois que Kiera me rejette, le vide dans ma poitrine prend de l'ampleur, et la douleur que je ressens également.
Je ne sais pas combien de temps je pourrais tenir loin d'elle.

-Je ne me joues pas de toi Silas, à vrai dire... je t'apprécie beaucoup. Mais ne me dit pas que ce n'est pas exactement ce que tu allais faire. Tenter de me rendre jalouse avec cette femme, en la touchant ou en lui murmurant dans l'oreille. Je t'ai juste rendu la monnaie de ta pièce.

Elle n'as pas tord sur ce point. C'était exactement ce que je compter faire. Je grimace et elle sourit fièrement, ce qui fait instantanément retomber ma colère.

Une fois de plus elle s'avance vers moi, mais cette fois je ne bouge pas, et j'attends de voir ce qu'elle compte faire exactement.

C'est alors qu'elle caresse tendrement ma joue comme j'aime le faire avec elle, puis l'enlace tendrement avant de poser sa tête contre mon torse.
Je soupire d'aise avant de l'enlacer à mon tour.

Et c'est là que je l'entends me murmurer tendrement :

-J'accepte d'être à toi Silas, si tu acceptes que toi aussi, tu m'appartiens. 

Et c'est aussi aujourd'hui, que pour la première fois de mon existence, j'ai ressenti ces petits papillons dans le ventre dont ma mère m'as tant parlé.