Il était une fois et ils eurent beaucoup d'enfants, quel beau compte ça ferai si je commençais mon histoire comme ça, non ? Pourquoi ne pas changer la donne ? Je pourrai commencer par "ils eurent beaucoup d'enfants" et remonter le temps, non. Je commencerait par aucun des deux puisqu'ils n'eurent aucun enfant et qu'il en était pas une mais deux,trois,quatre et puis merde, j'ai arrêté de compter. On m'a toujours dit de commencer mes histoires par le début mais les histoires ne seraient pas plus intéressante si on les commençaient par la fin?
Je prépare mes affaires, en route pour un nouveau monde, pour un nouveau départ. Oh non, je ne pars pas en voyage, non, si seulement. Hugo dort à côté de moi, ses yeux clos, il semble dormir paisiblement et l'idée de le quitter me fait mal, mais c'est une décision que j'aurai dû prendre il y a de cela longtemps.Il m'a suivit dans mes conneries jusqu'au bout, il m'a aimé. Je ne le remercierai jamais assez, jamais, il m'a rendu heureuse mais aujourd'hui ce n'est plus le cas. Ne vous inquiétez pas j'ai laissé une lettre sur la table, il sera furieux, il essayera de m'appeler, je le connais par cœur et c'est peut être ce qui nous a perdu. Peu importe, je prend mes affaires et je me casse. Personne ne s'en souciera apart lui, à quoi bon ? J'ai besoin de découvrir de nouveau horizon, de voir de nouvelles personnes, je ne peux pas rester ici. Peut-être aurai-je du avoir une réaction adulte, peut-être que j'aurai dû en discuter avec lui. Sur le pas de la porte, mes valises posées à mes pieds je regarde l'appartement. Je me souviens du jour où il m'avait demandé d'emménager avec lui, c'était il y a de cela 2 ans, je me souviens du visage qu'il avait fait. C'était un jour comme aujourd'hui, beau, l'air frais nous caressait doucement, on était comme aujourd'hui, dans le doute de notre relation futur, on ne savait plus vraiment quoi faire. En réalité on a jamais été sûr de ce qu'on voulait réellement, tout ce qu'on savait c'était qu'on avait besoin l'un de l'autre, qu'on était heureux quand l'autre était là, ce jour là je lui avais dis que je ne savais plus ce que je ressentais pour lui, je lui avais annoncé notre rupture. Vous vous en doutez, il ne l'a pas accepté et il avait lancé dans le désespoir <<viens vivre avec moi>> une promesse silencieuse qui cellait notre avenir ensemble, une promesse de s'aimer à vie. Une chose en entrainant une autre on a finit par venir ici. Je me souviens des jours malheureux où nous ne nous supportions plus, de l'évier qui débordait les jours de flemmes,des jours où tous les deux jouions aux jeux vidéo ensemble. Aujourd'hui je m'apprête à partir sans lui donner de véritables explications, sans lui avoir dit que je l'aimais une dernière fois, sans avoir pu lui expliquer ma décision. J'imagine déjà son visage quand il se réveillera, je l'imagine ouvrir les yeux et remarquer mon absence et crier dans l'appartement vide <<mon cœur ? Déjà réveiller?>> quand il remarquera mon absence il commencera à se poser des questions, je ne suis pas du genre à m'absenter, je reste à la maison la plus part du temps. Cet appartement si beau au début est devenu une prison, ces murs m'oppressent de plus en plus. Je le vois se lever du lit et fouiller la maison pour arriver jusque la cuisine où il verra ma petite lettre.
Je me souviens du jour où dans un appartement comme celui-ci je m'étais réveillée à côté d'un inconnu, je me souviens m'être réveillée avec une migraine abominable après une soirée bien arrosée. J'avais ouvert les yeux et vu son visage qui m'avait annoncé qu'il ne sera jamais qu'un coup d'un soir. Je m'étais levée, je m'étais rhabillée et j'avais commencé à écrire une lettre que j'allais déposé sur la table quand avant même que j'aie pu terminer des grands bras avaient envelopper ma taille et serrer contre lui, mon corps s'était tendu à ce contact si doux,son corps épousant le mien à la perfection, une destinée, comme si nos corps avaient été fait pour le jour où nous nous rencontrerions. Personne, oh non, jamais personne ne m'avait enlacé si tendrement. Je me souviens de sa tête enfouit dans mon cou à ce moment là et me chuchotant à l'oreille:<<matinale?>> j'avais ris et je m'étais retournée pour voir son visage, je me souviendrai toujours des frissons qui me parcoururent à ce moment, je l'aimais, c'était sûr. Hugo était un garçon tellement timide, studieux, toutes les filles essayaient de percer sa carapace. Il avait un humour que peu de personnes pouvaient comprendre pour ne pas dire qu'il n'est pas drôle. Il ne parlait qu'à peu de personnes mais avait cette attirance que tous le monde ressentais, il pouvait rendre n'importe qui heureux. Ses belles fossettes dessinaient son visage d'ange, ses yeux bleu nous rappelait qu'il provenait surement du ciel.
Je secoue la tête. Je revenais sur mes pas et regarda Hugo, son visage vieillit, sa barbe dont je me plains si souvent, cette barbe qui lui donne un charme irrésistible, vous devriez le voir, toutes les femmes en voudraient, il est grand, il a un sourire à en faire tomber le monde entier, des mains à faire trembler chaque parcelle de votre corps. Je commença à pleurer en me dirigeant vers la porte oubliant presque pourquoi je partais. Après tout ce discours vous devez vous demandez pourquoi je me résigne à partir, je ne le sais pas moi même mais je sais une seule chose: il est temps.
J'avais atteins la gare de Lyon-Part-dieu, ces longs escaliers qui descendait m'annonçait la descente dans un monde inconnu, aucune route ne menant au paradis. Ce jour là je pensais que mon avenir était destiné à n'être que meilleur, je pensais savoir ce qui était bon pour moi, je pensais pouvoir être heureuse. J'avais été égoïste. J'avais fais un long voyage, arriver à Lyon ce jour là j'avais le sourire puis les jours passèrent, j'avais trouvé un travail, quel plus grande joie de pouvoir faire quelques choses dans sa vie. J'avais collecté pendant plusieurs mois de l'argent pour partir de France, pouvoir aller en Asie étant mon rêve. Hugo ? Vous voulez savoir ce qu'il s'est passé avec Hugo ! Haha ! Quel ironie ! Il m'a laissé des messages sur ma boîte vocale me demandant de revenir, qu'il arrangerait les choses. Ils disaient cela:
-"Hallo ?! C'est quoi ce message sur la table ?! Tu déconnes toi nan ?!"
*une heure plus tard*
-"S'il te plait...rappelle moi... je suis désolé d'avoir crier..."
Hugo laissa des messages vocaux pendant plus de 2 mois, tous les jours.
-"c'est vide à la maison, 2 jours sans toi et tu me manques énormément, reviens vite."
-"aujourd'hui mon patron m'a augmenté, je ne pensais pas que cela me rendrait si triste, ne pas pouvoir le fêter avec toi est une torture."
-"j'ai fais un gateau aujourd'hui, oui tous seul, je suis toujours aussi incroyable hein ? *rit* "
-"t'es vraiment qu'une sale pute, ça fait 1 mois que je t'appelle ! Répond putain de merde !"
Il m'en envoya une soixantaine sans que je ne le rappelle, quel égoïste. Je pensais qu'il n'y avait aucune autre solution, je pensais faire bien, je voulais qu'il soit heureux mais comment pouvait-il être heureux sans moi ? Je l'ai réalisé trop tard, je pensais que sa vie ne dépendait pas de moi, qu'il passerait à autre chose. Son dernier message me déchira le cœur.
-"salut...c'est le dernier message que je te laisse, je sais même pas si tu les écoutes, je ne sais même pas si tu es vivante. Je suis dans notre lit, seul, je t'avoues que j'ai enchainé les verres d'alcool juste avant, je me suis tapé une pute hier, ouais. C'était bon de pouvoir tirer un coup sur quelqu'un d'autre que toi. Ouais ! Tout va bien dans ma vie, mais tu t'en fou toute façon, tu veux que je sois heureux ! Je peux me payer des verres tous les soirs, je peux enchainer les conquêtes, j'ai même commencer à fumer, j'ai essayé la drogue il y a pas si longtemps. Tu veux que je sois heureux mais dis moi: comment ?! Tu m'as toujours tout enseigné, tu étais mon bonheur, ma vie, je ne sais plus, est ce que tu m'aimais réellement ? *reniflement*
Reviens à la maison, on recommencera tout, on déménagera, on aura un chien, je te demanderai en mariage, on aura des enfants si tu le veux mais s'il te plait au bon dieu reviens à la maison. A propos de la pute je t'ai menti, je me suis bien tapé une pute mais...
*reprend son souffle, soupir, renifle*
Ton corps me manque. C'est si différent sans toi, je regrette de ne pas t'avoir rendu heureuse, je...
Je t'aime."
Je vous avoues qu'en écoutant le message les larmes coulaient sur mon visage, me brisant le cœur, me détruisant, je regardais mon billet d'avion pour l'Australie qui était pour demain matin 6 heure. Que faire ? Fallait-il que je le retrouve, que je fonde une famille avec lui ?
Une semaine plus tard l'hôpital m'avait appelé pour m'annoncer son suicide.