Chapitre 3

16 3 2
                                    




Bonjour à tous ! Presqu'une semaine que "L'aube des plus beaux de nos jours" a fait son entrée sur WattPad. Merci à ceux qui m'ont déjà rejoint, ce n'est pas évident de se faire connaître et gagner en lisibilité.

— Tu vois, tu n'aurais pas dû aller là-bas !

Astrid soulève un sourcil d'un air entendu, avec le petit air de la miss "je-te-l'avais-bien-dit". Depuis que j'ai commencé mon récit, elle tapote la table de ses longs ongles vernis à un rythme régulier. Avec une moue, je réplique :

— Tu comprends mieux pourquoi je ne voulais pas en parler ? C'est un fiasco, rien de plus.

— Et du coup, tu as raccompagné ce mec chez lui ? intervient Antoine qui ne perd pas le nord.

— Oui.

Je me détends sur ma chaise en me laissant tomber sur le dossier. Je pousse un soupir las. Antoine et Astrid échangent un regard lourd de sens. Ces deux-là sont irrécupérables. Ils ont beau désapprouver certaines de mes virées, ils ne peuvent pas s'empêcher d'en savourer le moindre détail comme de vrais cancaniers.

— Tu ne trouves pas ça bizarre de suivre dans sa piaule un mec que tu ne connais ni d'Eve ni d'Adam ? s'enquit Antoine à voix basse.

— Je le connaissais.

— Depuis une heure. Passée à te faire payer des verres au fin fond du quatrième arrondissement. Dans un bar gay, assène Astrid en se limant nonchalamment un ongle.

— Deux heures, rectifié-je, peu fier de ma misérable défense.

Astrid laisse un petit rire lui échapper.

— Bref, continué-je, comme je vous le disais, ce bar était nul, la musique trop forte, l'ambiance, glauque, et les mecs vraiment bizarres. Sauf lui, il était sympa, on a sympathisé, quand il m'a proposé de passer chez lui, j'avais un petit coup dans le nez, j'ai pas réfléchi...

— Et tu t'es fait culbuter, complète Antoine qui a eu la décence de bien vouloir baisser la voix.

— Antoine, pitié !

Pour le coup, je m'énerve sérieusement. S'il y a bien un truc que je déteste, c'est qu'on parle de sexualité en des termes aussi bas. Surtout quand il s'agit de moi. Et merde, quoi, ce mec est marié, sa fille vient d'avoir deux ans et sa femme est enceinte !

— Oh, ça va, après tout, on sait tous que c'est ce qui s'est passé, proteste-t-il en levant les mains comme un accusé.

— Eh bien non, figure-toi, rétorqué-je du tac au tac.

— Quoi, vous avez passé la soirée à jouer au scrabble ?! s'exclame Astrid, visiblement très déçue.

Elle en a presque lâché sa lime à ongle.

— Non. Il m'a offert un dernier verre en me faisant comprendre qu'il aimerait bien rentabiliser tout ce qu'il m'avait payé mais je me suis démerdé pour m'enfuir pendant qu'il avait le dos tourné.

— T'es lamentable, siffle Antoine entre ses dents, non sans un rire narquois.

J'hausse les épaules avec un sourire d'excuse. Depuis le temps que je me promène un peu partout en parfait célibataire qui multiplie les expériences, je suis devenu le feuilleton favori de mes amis.

— C'est n'importe quoi, soupire Astrid en s'affaissant sur sa chaise, défaite. Tu disais qu'il était beau comme un dieu ?!

— Il était pas mal, c'est vrai, tempéré-je, habitué aux hyperboles récurantes dans le discours d'Astrid. Peut-être un peu grand.

L'aube des plus beaux de nos joursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant