Chapitre 1

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Deux mois plus tard.

PDV inconnu

Je me réveille avec un mal de tête atroce.

Rien que de penser à ce qui m'attend aujourd'hui, j'ai la flemme de me lever.

Je reçois un message.

*Au JD dans 30 minutes.*

Bonjour à toi aussi Evan.

Je suis content d'aller au JD parce que c'est un café que j'apprécie, on y va souvent et on a même notre table réservée, un peu comme dans F.R.I.E.N.D.S®.

Je me faufile sous la douche, je n'ai que cinq minutes pour apprécier la chaleur de l'eau coulant le long de mon corps car si je veux être à l'heure, mieux vaut ne pas traîner.

Je sors alors, et sans me soucier de mes cheveux qui dégoulinent, j'enroule une serviette autour de ma taille et me précipite dans la cuisine pour me faire un café, je sais qu'on va prendre un petit dej au JD mais je ne peux marcher, pas même 500 mètres, sans avoir de la caféine dans le sang.

Je retourne dans la salle de bain, me regarde fixement quelques secondes dans le miroir.

J'ai désormais 21 ans mais je suis toujours aussi beau.

Je souris.

J'enfile un boxer, mon jean que je ceinture, un T-shirt simple blanc et ma précieuse chaîne en or que je glisse sous le tissus.

La cafetière siffle m'indiquant que mon café est prêt.

J'accours et après l'avoir versé dans une tasse, je le bois d'une traite.

Je prend une serviette et me frotte rapidement les cheveux pour les sécher, mon père me le faisait tout le temps quand j'étais petit, je n'ai pas changé de technique depuis.

En parlant de mon père, je repense à lui, la dernière fois qu'on s'est vus on s'est disputés.

C'est une personne que j'admire mais je n'oublierais jamais son regard quand il l'a su, ça se voyait tellement que je l'avais déçu quand il a découvert ce que moi et mes amis faisons depuis quelques années.

Il faut que je pense à l'appeler.

Je prend mes clés et sors de l'appartement.

J'habite seul même si pendant l'année il y a souvent les gars. Cette année Simon risque fortement de me rejoindre car il ne peut plus se payer son appartement et à deux on ferait des économies.

Le JD n'est pas loin de chez moi mais je suis sorti en avance parce que j'ai envie de me poser un peu seul d'abord.

Je marche doucement en profitant du vent me caressant les cheveux encore un peu humides.

Lorsque j'arrive au café, je suis surpris de voir que Simon est déjà la.

On se sourit, et il se lève pour me faire une accolade.

"Je vois que tu as eu la même idée que moi. dit-il en rigolant.

-Ouai, j'avais besoin de rester un peu seul, apparement je dois me taper un gars chiant dès le matin. rigolais-je.

-Répète un peu!"

Il se lève et fait mine de me donner un coup de poing.

On rit aux éclats.

Ça me fait du bien de le revoir ce bouffon.

"Tu es prêt pour jouer?"
Demande-t-il soudain sérieux.

Je soupire.

"J'en sais rien, je trouve que ce jeu nous gâche un peu la vie, mais bon, on a rien à faire de mieux, et je sais que si l'un de nous veut arrêter de jouer, il le pourra.

-J'espère que tu ne parles pas de toi, Hugo! S'exclame une voix familière.

-Evan!"

On se saute dans les bras tel des gamins.

Simon nous rejoint et on rigole tous ensemble.

"Vous m'avez manqué sales cons"

On rigole à la remarque d'Evan et on s'assoit de nouveau pour parler.

"Nan mais sérieux Hugo, tu veux arrêter le jeu?

-Nan tranquille, pour l'instant j'ai personne dans ma vie, cela n'affecte pas mon travail ni ma famille, à part une récente dispute avec mon père mais je sais que ça va s'arranger.

-Ah j'ai eu peur, ce jeu est devenu mon quotidien, et depuis qu'on a inventé "Trust Game", c'est encore mieux."

En effet, on jouait d'abord à Virginity Game, quand nous étions au lycée. On a commencé quand on avait 17 ans, mais on se connaît depuis bien plus longtemps. VG consiste à prendre la virginité des participantes. Je vous l'accorde, ce jeu était malsain, c'était horrible et c'est pour cela qu'en grandissant et en prenant du recul nous avons créé un nouveau jeu. Nous grandissons et les participantes aussi, il y a tout d'abord beaucoup moins de femmes vierges entre 19 et 21 ans, mais elles sont aussi plus intelligentes et moins naïves, alors c'est ainsi que pendant une réunion à la fin de l'année dernière lorsque nous avions terminé le jeu, nous avons créé de nouvelles règles, un nouveau principe. Bon la soirée s'est mal terminée d'ailleurs encore aujourd'hui j'en ai aucun souvenir mais bon, on se souvient des règles c'est le plus important.

Peu après, Mathieu arrive aussi et on l'accueille chaleureusement.

"Bon les gars, c'est pas que vos vies ne m'intéressent pas, mais on doit mettre en place le jeu. Décrète Mathieu.

-Ouai t'as raison. Nous sommes d'accord que le but du jeu est de gagner la confiance de la participante et d'arriver à la faire devenir notre petite amie. Elles ne seront pas au courant que notre but est de sortir avec elles. Ce sera ainsi plus simple pour nous de gagner. dit calmement Simon.

-Ok, en parlant des participantes, il faut en trouver quatre, une pour chacun.

-Ouai, on se laisse 10 jours pour chacun trouver la sienne. Je dis

-Très bonne idée!"

On discute ainsi pendant encore une heure.

Ce jeu va être plus calme, moins compliqué, et probablement moins douloureux pour nos participantes. Enfin, quand elles se rendront compte que ce n'était qu'un jeu, elles tomberont sûrement de haut, mais on saura s'arrêter avant que la chute ne soit trop rude.

En parlant de ça, je me demande comment je vais trouver ma participante.

Je veux dire, il n'en manque pas de filles ici, mais il faut que j'en trouve une à mon goût, intelligente et sans prise de tête, pour ne pas avoir une fille collante sur le dos.

On se salue alors, et on se donne rendez-vous dans 10 jours avec un dossier avec quelques informations sur notre participante que l'on remplira au fur et à mesure du jeu, cela déterminera qui aura le plus d'infos sur sa participante, ce qui veut dire qu'elle nous aura fait confiance pour nous raconter certaines choses de leur vie.

Je suis fatigué, j'ai peu dormi cette nuit, alors je me dirige vers mon appartement en marchant lentement, les mains dans les poches, en espérant voir une femme tomber à mes pieds.

À ce moment là, lorsque j'arrivai devant mon immeuble, je reçus un coup violent sur le pied.

Un carton énorme venait de s'abattre sur ma chaussure.

"Oups, excuse moi."

Je relevai la tête pour voir la personne à qui cette magnifique voix appartenait.

Inverted GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant