2 H. A.K - Empire Of Game-

Amstamgram, pic et pic et Colegram

"Ou plutôt le Caducée"

Kéa ouvrit ses yeux comme des soucoupes.
Cet objet, elle l'avait déjà vus des dizaines de fois, sur médaillons de prêtresses du Dieu du Commerce.

C'était un objet divin, sacré.

Elle regarda de nouveau, le bâton et remarqua que les deux serpents qui devaient l'entourer avaient mystérieusement disparus.

Et ça ce n'était pas bon signe.

Pas du tout.

Kéa jura.

Serena, quant à elle avait retrouvé son sourire malicieux.

Comme si la plaisanterie était vraiment divertissante.
En effet, la jeune fille aux cheveux bruns se retenaient de rire aux éclats en de mordant nerveusement la lèvre inférieure.

En temps normal, Kéa aurait rit aux éclats, mais on était loin d'être en temps normal.

En tout cas, pas quand un Dieu majeur et son neveu dégénénré menaçait de vous zigouiller.

Et Kéa n'en revenait toujours pas.

"Dis-moi pas que tu as fais ce que je penses, marmonna Kéa en priant son humanité, qu'elle était toujours en train de dormir dans le profond sommeil de sa mort.

Serena gloussa.

-Si ce que tu penses, est ce que je crois, alors oui j'ai bien... Emprunté ce bâton

Kéa devait se rendre à l'évidence, que non elle n'était malheureusement pas morte.

-Tu te rends compte de ce que tu as fais ? Reprit elle en fronçant les sourcils

Serena éleva un sourcil elle aussi.

-Oh juste un emprunt voyons

Kéa la coupa, fortement irritée.

-Tu as mis un Dieu à tes trousses, dit elle en la pointant du doigt. Et maintenant, par le malheur de l'univers et surtout parce que les Pities sont de vraies chieuses avec moi en ce moment, je suis sûre qu'il va être aussi à MES trousses

Serena fronça les sourcils, perplexe.

-Pourquoi un Dieu t'en voudrait-il ?

Kéa ne répondit pas, se contentant de pousser un long soupir.

-Te rends tu seulement compte de l'exploit que tu as fais ?

-Dérober un bâton, rien de bien difficile, admit Serena

La blonde en perdit presque sa mâchoire.

-En effet, mais tu as voler le "bâton" du Dieu des Voleurs...

Bien belle ironie

Et elle devait l'admettre, Kéa était impressionnée. Même elle n'aurait jamais réussi cette prouesse.

En même temps, elle n'avait pas une voix aussi enchanteresse, se désola Kéa en son fort intérieur.

-Ah mais tu parles de l'autre con ? S'exclama Serena

Kéa regarda le ciel et ferma les yeux.

Trois.

Deux.

Un.

Un deuxième courant d'air, cette fois nettement plus près de fit sentir.

-J'aimerais bien savoir qui est l'autre con Serena ma chère. Murmura une voix

Et c'était reparti pour un deuxième tour.

Kéa ouvrit les yeux et se rendit compte que Serena lui avait attraper la main.

Étrange réflexe.

Elle tentait encore vainement de ce cacher derrière le chêne, mais Léa savait pertinemment que c'était foutu.

Tout était condamné à être foutu avec elle.

Alors que la brune se cachait bien derrière l'arbre, Kéa plus qu'agacée par les pitreries de toutes ces divinités, sortit les mains en l'air en criant.

-Okay, okay... Je me rends, c'est bon, petit Dieu: Un point et Léa: zéro, on a comprit...

Le jeune homme en face d'elle était amusé par cette démonstration de force, qui malheureusement pour elle ne lui donnait absolument aucun avantage.

Un Dieu contre une mortelle.

Absurde.

Mais beaucoup moins quand on savait qu'elle s'était battu avec le Dieu de la Guerre et engueuler le Dieu de la Mort.

Mais cette mortelle bien qu'il devait reconnaître comme originale, ne l'intéressait absolument pas.

Oh non.

Lui, il allait mettre la main sur cette impertinente qui lui avait tout volé ce soir:

Son succès

Son public

Son Caducée

Et tuer son ego surdimensionné.

-Serena, ma douce, sors de derrière cet arbre je te pries.

La petite brunette, sachant pertinemment qu'elle allait se faire engueuler, mais qu'elle avait deux avantages qu'il n'avait pas : sa voix et son Caducée.

Alors, la petite sirène sortie de derrière son arbre.

-Alors comme ça je ne suis plus une subalterne, une sous divinité ? Susurra t'elle la voix pleine de charme

La voix était vraiment déstabilisante, Kéa devait l'avouer, heureusement qu'elle n'était pas un Dieu aux oreilles si sensibles.
Hermès, lui avait arrêter la marche qu'il venait d'entamer.

Ses yeux bleus lagons clair se fermèrent un instant.

La voix était comme une caresse.
Mais il devait pas flancher.
Il en avait connu des nymphes aux voix tentatrices, aux murmures provocants.

Il reprit sa marche.

-Tu ne peux pas reprendre ce que j'ai, tu ne peux pas me voler ce que je possède , tu es tellement impuissant petit Dieu"

Hermès grogna de nouveau, sentant une étrange sensation couvrir son épiderme, une sorte de liquide le long de sa colonne vertébrale.

Une sorte de frisson ?

Sa voix à elle seule, était un supplice.

Pourquoi ô Zeus, fallait il qu'il tombe sur cette créature ?

Hermès adorait les jeux et arnaquer aussi bien les Dieux que les Hommes, mais il semblait que la brune était bien la seule à pouvoir lui tenir tête.

Serena, quant à elle, s'était avancer de quelques pas d'une démarche chaloupée, aux pas mesurés, comme cadancés sur une musique qu'elle seule pouvait entendre.

Pendant ce temps, la blonde qui, il fallait bien le dire avait été complètement larguée par les deux énergumènes, était finalement partie se réfugier sur les côtés.

Elle réfléchissait si elle devait assister la voleuse ou si elle devait la laisser se débrouiller seule.

Aurait-elle aimée de l'aide ?

Est-ce que la jeune femme l'aurait aider si elle avait eu un problème ?

Mais elle n'allait pas avoir besoin de répondre à toutes ces questions si futiles.

Car une main de géant, une main brûlante, se posa brusquement sur l'épaule musclée de la jeune femme.

Kéa se maudit intérieurement de tous les noms.
Elle avait été de nouveau faible.
Coincée sur un putain de Mont et faible comme un puceron.

Elle était foutue.

Alors, collant son sourire le plus hypocrite sur son visage d'ange, elle se tourna vers l'immortel furibond qui lui faisait maintenant face.

Mais à sa grandes surprise, elle ne rencontre pas les yeux enflammés du Dieu de la Guerre.

Mais les yeux abissaux du Dieu des Enfers.