~ Lara ~
Je blanchis instantanément. Le flic était toujours aussi froid. Mon pouls s'accéléra. Me sauver ? Il ne me connaissait même pas ! Je n'étais qu'une femme qu'il avait rencontré sur un contrôle d'alcoolémie...
- Jusqu'où tu seras prêt pour la sauver, Fuentes ? Redemanda-t-il, mauvais.
- Si vous appuyez sur la détente, ce sera votre faute. Donatello peut vouloir ce qu'il veut. Je ne connais pas cette femme.
- Donc, si je la bute...
Ma respiration s'accéléra. Mon cœur me lâcha, manquant de me faire m'écrouler au sol si ce fou ne me tenait pas avec autant de force. Je me mis à suffoquer. Je fermais les yeux avec force, essayant de ne pas me laisser submerger par une nouvelle vague de terreur. C'était étrange de voir la mort d'aussi près. Mon regard tomba sur le visage plus pâle de la femme, inerte à mes pieds.
- Mais ce n'est pas le but... Je suis sûr que ce serait mieux si tu perdais tout.
Et des coups de feu se succédèrent. Le premier effleura à peine une femme. Mais le second transperça la jambe d'un des jeunes. Puis le troisième fit s'écrouler l'un de mes collègues. Un cri d'horreur m'échappa. Les gens se mirent à hurler. Mon collègue glissa à terre., contre la vitre, se tenant la poitrine. Je me précipitais vers lui, arrivant à me libérer de la poigne du braqueur sans savoir si c'était une bonne idée. Mon cerveau dysfonctionnait.
- Non... non ! Frank ! Reste avec moi....
- Lara...
Les larmes affluèrent. Puis une main agrippa à mes cheveux. Je fus projetée en arrière et ma tête heurta violemment l'un des piliers en fer qui servait à délimiter les files d'attente. Et tout s'accéléra. Le flic bondit. L'arme vola, accentuant le vent de panique. Les portes s'ouvrirent et les otages se ruèrent dehors. Je secouais la tête et essayais de retourner près de mon collègue mais le corps à corps des deux hommes m'en empêchèrent. Un autre homme se dirigea vers mon collègue et lui appliqua plusieurs compresses directement sur la plaie. Mais le sang coulait encore.
- Frank !!
Je ne compris qu'avec un temps de retard qu'il s'agissait d'un flic. Ce dernier me lança un regard tendu et évacua mon collègue sans pouvoir rien faire de plus. Je ramenais mes jambes contre moi et essayais de me hisser debout en m'agrippant au comptoir. La tête me tourna mais l'adrénaline devait refluer la douleur. Lorsque je réussis à me redresser à demi, le visage du braqueur fit soudain face au mien. Alors que mon cœur ratait plusieurs battements successifs, menaçant de me faire avoir une crise cardiaque, une explosion retentit. Encore. Ce fut à son tour d'écarquiller les yeux. Puis de s'écrouler.
Ma respiration se bloqua. Je le regardais sans comprendre, hébétée. Il se redressa à demi et sa main vint m'attraper la cheville pourtant sans conviction. Un pied se posa sur son poignet, le faisant lâcher. Je me forçais à relever les yeux et aperçus le blond qui l'accompagnait le soir ou je l'avais rencontré. Le flingue levé, il le baissa sur l'homme sans faire attention à moi pour le maintenir en joug, à quelques mètres de nous.
- T'as perdu, reprit la voix froide du commandant. Et ne t'avises plus jamais de marchander la vie de quelqu'un avec moi.
Un ricanement froid et mesquin échappa au braqueur. Il se retourna, après avoir jeté son téléphone à la gueule du flic. Ce dernier l'esquiva aisément, lui lança un regard de pitié.
- Il te brisera et il commencera par elle.
- Je t'ai dit que je ne la connaissais pas, cassa-t-il en redevenant glacial.
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A bout portant ! [EN REECRITURE]
RomantizmUne enquête aux fins catastrophiques ? Daniel en connaît des tonnes depuis qu'il a commencé à la brigade criminelle. Il en a connu des familles brisées, des personnes ayant perdu un proche. Il en même connu des enfants confiés à la protection social...