'Mione? EN PAUSE

Chapitre I: Observée

POV HERMIONE

-'Mione ?

-Quoi, encore ?

La Gryffondor commençait franchement à en avoir marre d'être la professeure de cours particuliers de Ron.

-Eh bien, je ne comprends pas pourquoi il faut mettre 5 griffes d'hippogriffe dans la potion de Gargantuage. C'était pas 2 ?

Hermione roula des yeux et répondit :

-Non. C'est dans le philtre de Ratantine qu'on n'en met que 2. Rogue l'a dit il y a de ça une heure !

-Comme si on n'avait que ça à faire d'écouter le huileux, dirent Harry et Ron d'une même voix.

La jeune femme se frappa le front de sa main et retourna à son parchemin déjà bien rempli. Ron allait reposer une question, mais le regard noir d'Harry l'en dissuada.

Ils sortirent de la bibliothèque une heure plus tard. Hermione s'était avancée pour toute la semaine à venir, Harry avait terminé les devoirs jusqu'au mardi et Ron en était toujours au devoir de potion. Les trois meilleurs amis allèrent poser leurs affaires dans leur chambre et se retrouvèrent dans la salle commune.

-Hermione, c'est Noël dans une semaine et demi et tu travailles toujours autant, remarqua Harry en la voyant arriver avec un gros livre de runes.

-Et alors ? Nous avons des examens préparatoires aux vrais examens un mois après le nouvel an ! Je dois absolument m'y mettre à fond !

Ron ne put empêcher un sourire moqueur, ce qui ne manqua pas à Hermione.

-Très bien, dit-elle d'un ton hautain. Rira bien qui rira le dernier, Ronald. Je m'en vais, il y a trop de bruit.

Joignant ses gestes à la parole, Hermione sortit de la salle commune, son énorme bouquin dans les bras. « Non mais quel idiot, ce Ron... pensa-t-elle. Il n'a pas écrit plus de deux phrases en une heure et demie... Et puis, comment il fait pour rester au niveau ? Grâce à moi, je lui donne toutes mes notes, merde ! Et voilà comment on me remercie ? Super, Hermione ! La prochaine fois, tu ne te laisseras pas... AÏE ! »

Hermione venait de se faire bousculer. Elle sentit la gravité l'aspirer, mais au dernier instant, une main prit la sienne pour la retenir de s'écraser. Son cœur battit la chamade en sentant une main chaude et douce, un parfum... délicieux... Puis une voix sarcastique la ramena sur Terre.

-Ah, c'est toi.

La main la lâcha immédiatement et elle tomba, le bruit sourd que ses fesses firent en heurtant le sol résonnant jusque dans la racine de ses cheveux.

-Lève-toi, Granger, ou le sol sera sale.

Hermione leva les yeux et vit Malefoy, son regard haineux fixé sur elle, sa main gauche frottant sa main droite. Honteuse d'avoir été ainsi jetée par terre, elle se releva et se mit face à Malefoy.

« Je retire ce que j'ai dit à propos du parfum, pensa la Gryffondor. Et de la douceur de la main, aussi. »

Voyant que la jeune femme ne disait rien, Drago repassa à l'attaque.

-Jte laisse Grangy, il faut que j'aille voir Pomfresh pour qu'elle m'enlève la saleté de... ta saleté, en fait. On va devoir m'amputer si je me dépêche pas...

-Ah oui ? répondit Hermione, démarrant au quart de tour. Alors pourquoi tu as toujours ta tête après la baffe phénoménale que tu t'es prise en troisième année ?

Drago plissa les yeux. L'envie de baffer lui aussi quelques sang de bourbe lui venait à l'esprit.

-Parce que le monde sorcier ne pouvait se permettre de perdre une beauté fatale.

Il y eut un silence, un bruit étrange, et Hermione laissa sortir son hilarité. Puis elle se baissa, ramassa son livre et le planta là, toujours secouée de fou rire, écarlate à force de s'étouffer.

Quand Hermione arriva dehors et s'assit sous son arbre habituel, elle avait cessé de rire depuis longtemps. En fait, elle n'avait pas vraiment rit, car il avait finalement raison. « Ca a beau être un abruti prétentieux et peureux, il n'en reste pas moins attirant physiquement parlant... »

La rouge et or soupira un bon coup et ouvrit son livre. Elle lit ainsi pendant quelques minutes jusqu'à ce qu'elle se sentie observée. Elle leva les yeux et ne vit personne aux alentours, alors elle recommença à lire. Cependant, Hermione n'arrivait pas à se concentrer, car elle se sentait encore regardée... A contrecœur, elle referma son livre et décida de rentrer.   

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