Chapitre 40.

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. Lana.

Je suppose que je suis sensée l'attendre ici, tranquillement.

Non mais quel imbécile. Si je n'avais pas besoin de lui je ne serais pas ici.

—Enfin tu es là, j'ai eu la saugrenue impression que tu allais me poser un lapin.

—Je suis là Lana.

Je lui lance un regard oblique.

—Tu as réussi, il n'y a plus de mariage. Je ne te savais pas si déterminé, mais bravo.

—Je ne reculerais devant rien pour l'empêcher d'être heureux.

—Même à tuer.

Il veut parler d'Ariane, non mon cher le rôle d'amoureux transi ne te vas pas.

—Je ne suis en rien responsable de ce qui est arrivé à la cruche de Grayson. Elle a glissé et hop. Paix à son âme.

—Si tu es responsable, tu as menti et tu as eu le toupet d'aller lui dire.

—Mentir ? Dis-je en faisant l'innocente.

—N'essaie pas d'être plus folle que tu ne l'es déjà, je sais très bien qu'Hank ne t'a pas touché ce soir-là, tu l'as drogué tout simplement et tu as pris des photos, le deal était de les séparer et toi tu as..., dis- moi quel genre de folle es-tu ? Tu vis dans un monde...

—Je ne te permets pas de me parler sur ce ton. Après tout c'est toi qui m'as cherché parce que tu voulais te venger d'Hank.

—Tu as marqué un point.

—Car il est encore passé devant toi et t'a raflé l'autre petite sœur Grayson, je me demande bien ce que tu leur trouves.

Il n'y a que lui pour s'enticher de ce genre de fille. Potiche et débile avec des airs de sainte-ni-touche. Ça me donne envie de vomir.



Andréa.

Deux mois plus tard.

Je ne me suis jamais sentie aussi détendue et c'est peu de le dire. Même mes crampes se sont calmées.

—Mélodie ?

Tient-il m'appelle Mélodie. C'est la voix de mon grand frère adoré. Mon grand frère adoré, c'est peut-être exagérer. Mais je peux dire que nos relations se sont nettement améliorées. Je l'apprécie et j'apprécie sa façon d'être.

—Andréa ?

Je suis là Nikos. Juste dans ma chambre mais j'ai besoin de toute ma concentration pour le sentir. Je suis sûre que s'était ça.

Il ouvre la porte.

—Dis Méli ça t'arrive souvent de répondre quand on t'appelle ?

Je ne me relève pas. Étendue de tout mon long, ma main sur mon ventre.

—Oui ça arrive. Mais j'essayais de me concentrer sur quelque chose.

Je me relève.

—Tu as de la visite.

—Moi ? Tu es sûre ?

—C'est une personne qui est vraiment impatiente de te revoir.

Moi, impatiente de me revoir. Mais qui ça ? Et si s'était lui ?

Je descends à la suite de Nikos.

Clara enfin ma mère que j'ai encore du mal à appeler maman est assise au salon.

Une jeune femme blonde est assise de dos. Mais à entendre l'intonation et le rire cristallin aucun doute.

—Anthéa ?

La jeune femme se lève et me sourit avant de venir me prendre dans ces bras.

—Tu es magnifique Andréa, la grossesse te va si bien.

Je souris gênée, elle est sûre de ce qu'elle dit, car j'ai les doigts enflé et mon visage on n'en parle pas. Je ne me reconnais même plus. Mais je n'échangerais pour rien au monde ce moment. Je ne sais pas, porter des enfants, les sentir se bouger en moi. C'est magique. On s'y attache sans le vouloir. Le cœur y est, on ne veut que les protéger. Je pose une main possessive sur mon ventre.

—Tu es arrivée quand ?

—Je viens juste d'arriver. On a plein de choses à se dire, mais tu m'as vraiment manqué Andréa.

—A moi aussi.

—Et regardez-moi ce ventre Andréa, et bien mes neveux ont vraiment hâte, ils ont grandi. Il te reste encore combien de temps.

—J'en ai encore pour trois mois. Mais bientôt tu pourras les tenir dans tes bras.

On ne connaît pas encore le sexe du deuxième bébé, demain j'ai une échographie.

Je pensais qu'il serait venu, mais apparemment je me suis trompé. Je suis déçue.

Déjà deux mois, deux mois au cours duquel il n'a même pas cherché à me parler et encore moins me voir. J'ai ressassé tellement mes souvenirs, de ces moments qu'on a passés ensemble et le dernier matin que j'ai passé avec lui, où je m'étais endormie dans ces bras. Tout semblait parfait, mon monde était parfait.

Je dois me rendre à l'évidence, Je ne serais jamais avec lui, et dans trois mois je lui rendrais ces bébés. Mais contrairement à avant, je serais présente dans leur vie, je serais leur tante, C'est le seul point positif que je retiens dans toute cette histoire. Me voilà revenue à la caisse départ.

—Anthéa, je vais me changer et je te reviens.

—Oh oui bien sûr, mais j'ai un truc pour toi.

Elle récupère un grand paquet et me le donne. Je la remercie avant de retourner à l'étage. Une fois dans ma chambre je regarde encore une fois le décor qui constitue mon univers depuis deux mois.

Des tons, blanc, rose et bleu, un immense lit à baldaquin auquel on accède grâce à des marches, plusieurs fauteuils constituant un petit salon et une grande table près de la fenêtre.

Je vais m'asseoir à la table, sans prendre le temps de déballer le cadeau d'Anthéa. Le mieux ce serait que je l'oublie complètement et profiter de la grossesse autant que je peux.

Je me concentre à nouveau sur mon ventre.

Un léger tressautement dans mon ventre, ils sont en train de bouger, je le sens. La première fois j'avais cru que je me faisais des idées mais non cette fois-ci ils sont réellement en train de bouger. Même si cela me fait mal de chien, c'est en même temps merveilleux. J'ai des larmes plein les yeux. Et en même temps j'aurais aimé qu'il soit ici avec moi, ce n'est pas croyable la vie que j'ai, j'ai voulu être mère porteuse et parmi toutes les possibilités qu'il y'avait sur cette terre, il a fallu que je porte les enfants du mari de ma sœur, que je tombe amoureuse de lui, on ne peut même pas être ensemble tellement c'est malsain, dans quelle vie bordel un homme se marie avec la grande sœur et ensuite la petite, je ne peux pas, je ne veux pas. Ce n'est pas la vie que je veux pour moi, je dois arrêter d'aimer ces enfants, il n'y a pas d'échappatoire possible pour moi, sauf en ressortir avec le cœur en mille morceaux.

Une larme coule le long de ma joue mais une main sur mon visage la stoppe et l'efface ...J'ouvre les yeux pour rencontrer des yeux bleu magnifique braqué sur moi.

—Pourquoi est-ce que tu pleures Andréa ?

Mon Boss Son Bebe Et Moi. Tome 1 Et 2 [Autoediter Sur Amazon] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant