Chapitre 36

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Pdv de Gwen

Ça fait une semaine que la nouvelle année a débuté, et James n'a pas destressé depuis. Il est constamment sur ses gardes, se raidit dès que son téléphone sonne, et n'est franchement pas de bonne humeur. Je sais que cela n'a rien avoir avec moi, et je suis quasi certaine que c'est parce que l'autre vipère lui a dit qu'elle le rappelerait.

Cela m'agace au plus haut point car je ne peux rien faire, et quand je lui demande s'il veut en parler, il répond constamment par la négative en grognant.

Je ne sais donc pas trop quoi faire. Le seul endroit où il se détend totalement, c'est au lit, alors je profite de ces moments et j'essaye qu'il y en ai le plus possible.

Quoi qu'il en soit, je n'ai pas le temps d'y réfléchir maintenant car mon taxi s'arrête juste devant l'agence où je dois me rendre.

Deux heures plus tard, je ressors avec deux contrats en poche et je suis trop trop heureuse.
J'ai de plus en plus de demandes, soit par l'intermédiaire de mon agence, soit directement par mail.

Mon agent m'a même vaguement parlé de défiler pour la prochaine Fashion Week de Paris, autant vous dire que je me suis presque fait pipi dessus.

Tout roulait sur des roulettes jusqu'à ce que j'aperçoive quelqu'un sortir de cette même agence... quelqu'un que je ne connais pas personnellement et que je ne porte pourtant pas dans mon coeur : Mag.

Il fallait bien que quelque chose vienne gâcher cette journée...
C'est ainsi que je la regarde avec mon air mauvais, attendant sagemment mon taxi.
Je ne peux m'empêcher de la dévisager de haut en bas. Perchée sur ses hauts talons, Madame descend les quelques marches qui nous séparent, la tête bien haute. J'ai horreur des gens qui pètent plus haut que leurs culs, mais alors elle, c'est la reine.
Hors de question que je baisse les yeux devant cette pétasse.

- Le toutou est sorti sans son maître aujourd'hui, à ce que je vois...

- Tu as raison, laisse la jalousie parler, mais si tu pouvais t'étrangler avec en passant, ça nous arrangerait.

- Jalouse ? Mais de qui, de toi?

- De moi, de nous ou même de lui, peu importe. Fiche nous la paix c'est tout. James ne veux pas te voir, ni te parler....

Elle rigole, et cela m'énerve encore plus car elle ne me prend pas du tout au sérieux.

- C'est vrai qu'il préfère de loin me toucher et me faire gémir que de discuter, je te l'accorde.

Cette fois ci, c'est à mon tour de rire.

- Si cela te fait sourire Gwen, grand bien te fasse.

- Tu es pitoyable Mag, même si ce que tu me racontes était vrai avant, je sais que ce n'est plus le cas depuis que je le connais. James est un homme honnête et....

- Honnête ? S'étonne-t-elle en me coupant la parole. Alors dans ce cas, il t'a dit que nous avons eu une histoire sérieuse lui et moi il y a quelques années ? Que nous étions inséparables ? Et que si je n'avais pas été mariée à ce moment là, nous ne nous serions pas séparés ? T'a-t-il expliqué qui j'étais déjà ? Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai comme l'impression que tu ne savais même pas que j'existais.

Et là, les mots ne sortent plus. J'emmagasine tout ce qu'elle vient de me dire et j'essaie tant bien que mal de me faire une idée .. je sais bien que, avant moi, James a connu un tas de filles, et je ne voudrais certainement pas qu'il me les décrive une par une, alors j'essaie de sortir le peu de répartie qu'il me reste...

- Je ne suis pas bête, je sais que James a eu un tas de conquêtes avant moi.... tu en es une parmis tant d'autres, voilà tout. Ce que vous avez fait avant ne m'intéresse pas parce que je n'étais pas là... vous avez pu baiser autant de fois que vous vouliez, je m'en fiche royalement. J'espère juste pour toi que tu en as bien profité, parce que si quelques années sont passées depuis, elles n'ont pas fini de s'écouler et crois moi tu ne retourneras pas de si tôt dans son lit....

Le poids de mon passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant