Le Ruban

Partie 1 sans titre

Militaire Effleuré Souterrain Un ruban : les quatre mots du concours

Nous sommes pris dans une embuscade.

Ce soir l'ennemi nous fait face. Les ordres étaient clairs, récupérer la cible et foutre le camp. Notre plan était imparable, nous sommes formés pour ça, bordel ! Mais tout est parti en couille quand nous avons pénétré dans le bâtiment.

Tout était sous contrôle jusqu'à la planque de la cible, c'était un prisonnier qui détenait des informations capitales sur un grand chef de guerre, des informations susceptibles de changer la donne à la Maison Blanche.

Mais un putain de mouchard nous avait balancé.

Cette mission est une vraie boucherie. Nous nous étions séparés en deux groupes pour les prendre en sandwich mais évidement ces sales rats connaissaient parfaitement le terrain. Et on s'est fais baiser.

Je suis coincé dans un souterrain avec un gars de l'autre équipe en attendant les renforts et l'helico.

Putain de mission de merde.

J'attrape mon ruban bleu dans une de mes poches et me répète comme un mantra son prénom.

Je fais le point sur la situation, deux ou trois côtes cassées, une balle à l'arrière de la cuisse et j'ai l'épaule qui ne tient plus vraiment.

Un détail, vu que je sais tirer des deux mains. Et tant que ça peut dégommer leur têtes de cul, ça me va.

Je lui ai promis que cette mission serait la dernière. Qu'après, je rentrerai à la maison pour de bon. Putain comme Elle me manque.

J'entortille ce ruban autour de mes doigts et le sent, j'ai l'impression que l'odeur de vanille de ses cheveux est encore dessus. Je ferme les yeux et inspire par à-coups. La douleur doit se mettre en sourdine si je veux pouvoir réfléchir. Putain comme Elle me Manque.

Je suis un vrai abruti, je devrais pouvoir gérer ça aussi...être fort de ce côté là. Mais Elle a réussi à s'infiltrer sous ma carapace et à tout emporter comme une voleuse avec son battement de cils, ses yeux verts émeraudes et son sourire en coin par dessus son épaule. Ses courbes sont parfaites, Elle n'est pas du genre mannequin, quand tu La baise tu n'as pas l'impression de sauter un squelette ou un bout de cure dent. Non. Elle elle est toute en forme, une putain de jolie petite pin-up.

J'évite toujours de penser à Elle pendant mes missions parce que, sans le vouloir, je me retrouve avec une trique à réveiller les morts et devant les mecs de l'équipe ce n'est jamais une bonne idée, à moins d'avoir envie de se faire chambrer pendants plusieurs jours.

Le seul moment où je m'autorise à penser à Elle, c'est quand on rentre à la base et que je peux prendre une douche ou m'enfermer dans les chiottes tout seul.

Je sais que ce n'est pas le moment mais je suis comme sonné après toute cette journée de merde. Et je me laisse penser à Elle quelques secondes. Peut être quelques Minutes. Juste Le temps que les renforts arrivent ?

Je l'imagine déjà sous la douche de la maison. Je rentre sans un bruit dans notre douche, Elle sursaute, je suis censé être en mission. J'effleure des doigts ses lèvres pulpeuses. Ses yeux sont dans les miens et sa respiration est rapide. Elle prend une respiration pour me parler mais je l'arrête en laissant mes doigts sur ses lèvres.

- Chut.... ne dis rien. Je lui chuchote en secouant la tête.

Mes mains glissent et caressent la peau laiteuse de son ventre et remontent sur ses seins. Elle frissonne. Mes mains sont froides.

L'eau chaude essaye de nous réchauffer et laisse une nuée de vapeur dans toute la salle de bain. Ses yeux ne m'ont pas quitté, des gouttelettes d'eau ont emprisonnées ses cils et d'autres coulent sur son visage et ce corps qui ne demande qu'à être effleuré, caressé.

Ses seins sont lourds de plaisir, prêts pour moi. Je les caresse et les titille. Des petits bruits de jouissances s'échappent de sa bouche contre mon torse.

Ma queue est déjà au garde à vous contre son ventre. Mes mains caressent sont corps de déesse grecque et je laisse glisser deux doigts en Elle, Elle est déjà trempée de plaisir. Ils s'enfoncent doucement dans une danse sensuelle et je me berce de la mélodie qu'Elle émet sous mes caresses. Ma bite a rarement été aussi heureuse qu'aujourd'hui et il me suffit juste de la soulever sous les cuisses et de la plaquer contre le mur pour m'enfoncer en Elle jusqu'à la garde. Je m'enfonce sans résistance, Elle est chaude et toute mouillée pour moi. Elle m'offre sa bouche, son souffle. Je ne sais pas si c'est Elle ou moi qui suffoque sous l'émotion. Mais la seule chose que je ressens c'est ce plaisir intense et l'effet de l'eau qui essaie de me réchauffer tant bien que mal malgré la moiteur de l'air ambiant.

***

Tu as encore passé une nuit blanche ? Me demande t-elle d'un air inquiet

Oui.

Je souffle sur mon thé pour ne pas me brûler la langue. J'ai froid, comme dans ce rêve qui se répète en boucle depuis deux semaines.

J'essaie de réchauffer mes mains sur ma tasse quand on sonne à la porte. Je resserre mon peignoir en soie rose autour de ma taille et vais ouvrir la porte.

Deux hommes en uniforme se tiennent devant moi avec quelque chose dans les mains que je n'aurais jamais voulu voir de ma vie. Un drapeau plié avec soin en forme de triangle. Je me mets à pleurer et m'effondre contre la porte. Ma voisine vient me rejoindre et essaie de me remettre sur mes pieds. Un des deux hommes s'approche de moi, me soutient, me redresse et m'aide à m'asseoir sur le canapé du salon.

Il me donne quelque chose dans la main, je ne comprend rien, c'est comme si mes oreilles bourdonnaient sans mon accord. Il essaie de m'expliquer que c'est ce qu'Il tenait à la main quand ils l'ont retrouvé. Qu'il était avec lui ce soir là et que sans l'aide de mon mari Il serait mort lui aussi. Qu'il Lui doit la vie et sera là pour moi coûte que coûte face à cette épreuve. Il Lui a promis.

Les mots s'enchaînent dans sa bouche et mon cerveau essaie d'analyser au milieu de ce brouillard ce que mon corps et mon cœur ont déjà compris.

Il a promis?... la seule chose que mon mari militaire m'avait promis c'était de rentrer ...

J'ouvre ma main et ... Mon monde s'écroule.

Mon Ruban Bleu.