Pandora (Fanfiction Abandonnée)

11.

Je regarde Elle et le corps de Paul allongé sur le sol. Il me faut quelques secondes pour réfléchir finalement et lui mentir en disant que je suis d'accord. Mon plan diabolique s'est créer en seulement quelques instants dans mon esprit avant de prononcer les mots que l'auteur espère entendre. Il s'agit de faire semblant d'être de leur côté pour ensuite les tuer quand le moment sera propice. 

"Oui. J'accepte de m'allier à vous, mais à une condition. Je veux que Elle me dise quel est son véritable nom !"

La brune sursaute sur place en entendant cela, et évidemment, je la regarde avec un sourire narquois. Si elle pense que je vais me laisser mener par le bout du nez une nouvelle fois, celle-ci ignore vraiment à qui elle a affaire. Je suis méchant, moi aussi. Elle est belle, séduisante, manipulatrice et vilaine, et c'est ce qui me plaît chez elle, mais je dois aussi voir le côté négatif de la chose. Elle s'en fout complètement de moi, et c'est ce qui est le plus amusant ! Il est vrai que la difficulté dans un jeu est ce qui le rend intéressant. Elle a joué son coup en me faisant croire qu'elle était de mon côté pour tuer son père ? Je vais lui faire croire, à mon tour, que je suis de son côté et essayer de détourner la situation à mon avantage. Pour le moment, je vais les retarder en prétextant être épuisé et que j'ai un besoin imminent de me reposer. Puis je les tuerais quand j'en aurais l'occasion. D'ailleurs, ce n'est pas si faux que ça, en fait. Je suis vraiment épuisé.

"Alors, j'attends ! j'insiste tout en la foudroyant du regard."

La brune roule des yeux en resserrant son arc entre ses mains.

"Je m'appelle Élia, elle rouspète tout en serrant la mâchoire. Voilà, t'es content !?

- Oh, ça ne change pas grand chose à ton surnom ! Pourquoi le cacher ?

- Et alors ! On s'en moque !"

Elle m'agresse littéralement et je ne bronche pas car je cherche justement à jouer avec ses nerfs. Je me passe la main derrière la nuque et croise le regard de l'auteur afin de l'intimider, lui aussi. Cela semble fonctionner car il détourne le regard pour le poser sur le corps étalé de l'autre idiot.

"Je me demandais... Pourrions-nous reparler de tout cela demain ? J'ai besoin de repos. Et il vaut mieux que je me repose pour que mes pouvoirs fonctionnent, je mens."

Il glisse une main sous son menton et se met à réfléchir durant un instant avant de répondre :

- Entendu. Gardes, amenez-le dans une chambre de libre ! J'ai moi aussi besoin de repos... pour réfléchir à mon plan... Je te souhaite de passer une bonne soirée, Peter.

Par la suite, ses deux sbires se collent à moi en me souriant faussement. Je m'efforce de faire de même avant de me plonger dans le regard d'Élia. Cette dernière s'approche de moi, une fois que nous sommes à la hauteur de la porte de sortie.

"Bonne soirée, Pan-pan. Soit prudent. Les lucioles s'envolent par la fenêtre."

Je la questionne en mimant mes paroles mais elle se contente de me passer une main sous le menton en me souriant sincèrement. Je sens un bond qui est anormal dans ma poitrine, puis elle s'enfonce dans la pénombre en me laissant ainsi avec les deux sbires.

"Aller, en avant ! grogne l'un des deux gardes en me poussant."

***

Je suis tapis dans l'ombre, sur un arbre. J'observe l'auteur installé dans son lit fixant son grand livre qui semble être plus blanc que plein d'encre. Comment se fait-il ? Ne me dites pas qu'il ment à tout le monde ?! Normalement, son livre est censé être regorgeant d'histoires. Et la mienne devrait être dedans ! J'ai une soudaine envie de savoir la raison qui a poussée Élia à me sourire de cette façon. Et à vrai dire, je ne sais si je peux lui faire confiance ou non... mais en tout cas, je préfère rester sur mes gardes, jusqu'à en avoir le cœur net.
Je suis totalement fasciné, lorsque j'observe un peu plus haut, la petite Élia, installée sur le rebord de sa fenêtre, le regard plongé sur le paysage, songeant sans doute à la manière dont elle me piégera la prochaine fois ! Mais malgré tout, elle m'attire plus que je n'ose l'admettre. Élia est si sexy, et elle se bat plutôt bien... et étrangement, je ferme les yeux en me remémorant ce baiser partagé avec elle, lorsqu'on devait se cacher. Si seulement elle pouvait ressentir la même chose que ce que je ressens à son égard. Elle est la seule fille qui soit parvenue à attirer l'attention de mon cœur, et surtout me contrôler. C'est une arracheuse de dents, une sale gamine vilaine ! Et c'est les choses qui me poussent à l'aimer, mais je ne veux pas l'aimer ! Il faut que je cesse d'espérer qu'elle ressentira quelque chose pour moi.
Mon cœur palpite dans ma poitrine lorsque je croise malencontreusement son regard. M'a t'elle repéré ? Je ne l'espère pas. Je suis mon instinct et me met sur le côté pour éviter qu'elle me repère. Mais plus je regarde, plus je remarque qu'elle est concentrée sur ma position, et je pense que je suis grillé. Cependant, elle finit par lâcher prise et se lever pour entrer dans sa chambre. Je reste encore un moment dans la position dans laquelle je suis pour m'assurer qu'elle n'essaye pas de me berner, une fois de plus, avant de m'envoler dans les airs et essayer de l'espionner dans sa chambre. Mais alors que je pense vraiment être sûr d'avoir perdu mon temps à jouer le voyeur, j'observe un étrange personnage apparaître dans la pièce où se situe Élia. Nan ! Ce n'est pas possible !? Paul se tient devant cette dernière et il parle avec elle. Je laisse parler ma rage et ma curiosité me pousse à me cacher dans la pénombre, sous la fenêtre de la brune ! Je ne parviens pas directement à comprendre de quoi ils parlent, mais plus je tends l'oreille, plus je saisis.

"Normalement, il est d'accord, mais je ne crois pas qu'il dise la vérité. Du moins, il va sans doute nous casser du sucre dans le dos, une fois les informations qu'il désire obtenir.

- Voyons, Élia, il ignore tout. On ne devrait pas s'en faire. Il pense que l'auteur et toi vous entendez bien, alors qu'en réalité tu le haïs ! Et il vaut mieux rester sur l'hypothèse que si tu l'as bien fait tombé amoureux de toi, il se sacrifiera pour toi, lorsque nous voudrons tout les deux sortir de cette maudite boîte. Les pouvoirs de ton père et les siens nous permettrons de sortir, non ?

- Arrête de parler, Paul ! Quelqu'un peut entendre, et je n'ai pas envie de me retrouver dans la merde parce que tu parles trop.

- Bien sûr, ma belle. Tuer mon cochon et lui donner mon apparence était une superbe idée. Il n'y a vu que du feu ! Le pouvoir de ton père est tout de même incroyable, ainsi donner mon apparence à cette bête et le berner pour qu'il croit que je suis mort ! glousse cet idiot qui commence doucement à m'énerver."

Je sers les poings tout en grimaçant. C'est plus pire que ce que je croyais. Alors comme ça, ce fils de pute n'a jamais été tué ?! Et en plus, il semble être en couple avec cette catin ? Rien de plus énervant que de savoir que la seule personne qui me plaise ne veuille que me faire du mal !
Je m'envole avec une rage dans le ventre. Demain, ils verront.

Merci d'avoir lu ce chapitre ! J'espère que ça vous a plu 😁