Il était tard. Très tard. Le patron d'Elizabeth l'avait encore obligée à faire des heures supplémentaires, non rémunérées car : "Tu as besoin de ce travail. Personne ne voudrait d'une pauvre fille petite au physique banal. Regarde-moi ces cheveux bruns et sans vie et ces yeux marrons ! Tu devrais prendre un peu mieux soin de toi... Oh ! C'est vrai, tu as à peine de quoi vivre."
Elizabeth avait serré les poings et s'était tu. Elle avait besoin de ce travail. Ce patron était le seul qui avait bien voulu l'embaucher. Elizabeth travaillait dans la presse londonienne. Ses journées étaient longues et dures. Elle terminait souvent aux alentours de minuit.
Habituellement, son collègue l'attendait mais ce soir-là il avait un rendez-vous et était parti plus tôt. Elizabeth avait donc quitter son travail, seule.
Notre héroïne martelait le sol pavé de Londres, éclairé faiblement par quelques lampadaires vétustes. Elle resserra son anorak blanc. Il faut dire que sa robe fluide, noir et à fleur laissait passer le froid. De plus, elle ne lui arrivait qu'à mi-mollet.
Toutefois, elle avait froid en raison de la fraîcheur du mois de novembre mais aussi à cause du sentiment d'insécurité qui s'était emparé d'elle. Il faut dire qu'une jeune femme de 25 ans, seule, le soir, il pouvait lui arriver bien des malheurs...
Les ombres de la rue principale étaient, ce soir-là, plus inquiétante que d'habitude. Le jour avait laissé place au monde de la nuit, tout le monde dormait. La rue était entourée de boutiques, majoritairement de vêtements. Elizabeth tourna dans une petite ruelle à sa gauche. La lumière de cette ruelle insalubre était encore plus sombre que celles de la rue principale. Une poubelle en fer et des sacs poubelles pleins étaient posés à côté de la lumière. Des chats de gouttière rodaient autour en miaulant. Les murs sont eux-aussi dans les tons sombres.
Alors qu'Elizabeth marchait, la poubelle en fer tomba dans un bruit fracassant. Notre héroïne sursauta avant de jeter un coup d'œil prudent à la poubelle. Un chat se tenait derrière. Le dernier article qu'elle a écrit avant de rentrer ne l'aidait pas à se rassurer. Bien au contraire. L'article parlait d'un tueur de jeunes femmes, se trouvant à Londres, et se faisant appeler : "Jack L'éventreur". Personne ne savait rien de lui. Une rumeur courait toutefois sur ce mystérieux personnage : la façon dont les corps étaient découpés montrait qu'il avait sûrement des notions d'anatomie.
La lumière se mit soudainement à clignoter de plus en plus vite, ramenant la jeune femme sur terre. Elle laissa échapper un cri avant de regarder aux alentours de plus en plus inquiète.
-Bonsoir Elizabeth...
Elizabeth se figea. Une voix calme et posée venait de parler dans son dos. Elle n'était pas censée être seule ? Alors pourquoi entendait-elle une voix ? La jeune femme se retourna lentement pour voir qui se tenait derrière elle.
C'était un jeune homme qui devait avoir entre 14 et 18 ans. Il avait des cheveux bruns et des yeux verts. Il était grand, il devait faire environ 1 mètre 80 et était mince. Avec sa peau blanche et ses yeux injectés de sang, il ressemblait à un vampire. Il était habillé de noir des pieds à la tête.
-Qui... Qui êtes-vous ? Et comment connaissez-vous mon nom, demanda Elizabeth lorsqu'elle retrouva l'usage de sa voix.
-Moi ? Mais voyons ma douce Elizabeth, je suis Jack L'éventreur. Ton heure est venue.
Elizabeth laissa échapper un cri qui reflétait toute la peur qu'elle ressentait devant lui. Cet homme était si jeune et était l'un des criminels les plus dangereux que l'Histoire est connu.
Elizabeth aurait dû s'enfuir mais sa nature de journaliste l'en empêcha. Elle était curieuse et voulait savoir comment un garçon aussi jeune pouvait tuer des jeunes femmes d'environ 25 ans.
-Pourquoi faîtes-vous tout ça ? Pourquoi ne tuer que des jeunes femmes ? Pourquoi leur prendre des morceaux de corps ?
-Pourquoi ? Tu veux vraiment savoir pourquoi ? Je vais te dire pourquoi. Disons que ce sera ma bonne action de l'année, ricana-t-il.
-C'est simple, continua-t-il, ma mère m'a torturée lorsque j'étais enfant. Alors, j'ai finis par la tuer. Ensuite, Dieu m'a confié une mission. Je dois exterminer toutes les jeunes femmes. Les morceaux me servent pour une expérience... mais je ne t'en dirais pas plus. À présent... Il est temps de mourir !
Lorsqu'il prononça sa dernière phrase, il se jeta sur la pauvre femme. Elle n'eut pas le temps d'esquisser un seul mouvement. Il lui sauta à la gorge avec à la main, un couteau. Elizabeth ne pouvait plus bouger. À moins d'un miracle, elle mourrait.
-Ad...
Dans un réflexe animal elle lui donna un coup dans les parties intimes. Il termina donc sa phrase avec une voix aiguë :
-...ieu ma belle !
Ce fut les derniers mots qu'elle entendit avait que son cou ne soit tranché net.
L'homme, prit d'un élan de fureur lui donna 44 coups de couteaux dans le ventre malgré sa mort. Il découpa ensuite ses yeux, son cœur et ses orteils de pieds. Elle était mutilée.
Jack L'éventreur se releva, un sourire sadique sur le visage. Le jeune homme avait encore réussi son cou.
"Encore une mission remplie pour Dieu" pensa-t-il.
Il partit de la scène du crime en chantant un passage du Docteur Hannibal.
Fin
***
Et voilà la fin de la nouvelle "Le Tueur". J'ai adoré créer cette nouvelle ! C'est rafraîchissant par rapport à ce que je fais d'habitude.
macarena37 va comme d'habitude me créer la couverture ;)
Juliette114 et Choco_t la nouvelle est prête ;)
Cette nouvelle est sûrement ma dernière nouvelle. Je n'ai plus d'idées et il faut que j'essaie de continuer "Un ado pas comme les autres". Toutefois, je vous avoue que je suis souvent en manque d'inspiration et que j'ai souvent envie d'abandonner ce livre...
Bisous.
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Le Tueur [Terminé]
Short StoryVous connaissez forcément Jack L'éventreur, ce tueur du XIXème siècle. Sa vie est entourée de mystères et l'un d'eux est de savoir ce qu'il faisait avant sa série de meurtre. Venez découvrir le Jack des années 30, un Jack qui se livre un peu plus...