Chapitre 67

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Il ouvre la porte et me fait rentrer. Je regarde partout autour de moi, c'est vrai qu'il y a un peu de bordel mais je ne l'imaginais pas comme ça. À vrai dire jusqu'à ce que je rencontre sa mère je n'avais jamais mis les pieds dans une caravane.

Kendji: tu veux boire quelque chose?
Moi: oui pourquoi pas
Kendji: un café? Un coca?
Moi: de la caféine je comprends mieux pourquoi tu m'as dit que je n'allais pas fermer les yeux de la nuit ce n'était pas vraiment à cause de tes mains, je rigole
Kendji: crois moi je n'ai pas besoin de caféine pour te maintenir éveiller, il me fait un clin d'œil
Moi: tu n'as pas le droit de me chercher comme ça!
Kendji: et pourquoi?
Moi: parce que j'ai peur de ne plus pouvoir résister longtemps à l'envie de t'embrasser

Il m'offre un petit sourire et au lieu de me sauter dessus pour m'embrasser, il se contente d'ouvrir le frigo pour nous servir un verre de coca chacun. Bon je pense qu'il attends vraiment que ça soit moi qui fasse le premier pas.

Je m'assois sur le lit et il me donne mon verre avant de s'installer à coté de moi. Je me sens tout d'un coup mal à l'aise je sais qu'on est censé parler mais je ne sais pas par quoi commencer, et je n'ai pas envie que l'on gâche une nouvelle fois notre soirée.

Kendji: alors tu vas repartir sur Périgueux?
Moi: oui j'étais sur Paris le temps de retrouver mes parents biologiques
Kendji: je pensais que... rien laisse tomber

Il secoue la tête et se lève.
Il ne va pas recommencer à faire la tête je ne vois pas en plus où est le problème que je reparte sur Périgueux il se doutait bien que j'allais vouloir rencontrer mes grands-parents.

Moi: tu m'en veux?
Kendji: non c'est juste que je pensais que tu allais rester vivre sur Paris
Moi: l'idée m'a effleuré mais...
Kendji: alors pourquoi tu ne reste pas?
Moi: je ne suis pas prête à tout quitter

Je me lève à mon tour, et passe mes bras autour de sa taille, j'en ai assez de le repousser, je le veux près de moi, le toucher et l'embrasser. On n'est pas dans sa caravane pour encore se prendre la tête.

Moi: j'ai quelque chose à te demander
Kendji: je t'écoute
Moi: voilà mes parents sont tombés sur le magazine où l'on fait la une ils sont donc au courant pour nous deux et ils aimeraient faire ta connaissance surtout mon père
Kendji: ça veut dire que... tu ne veux plus me quitter?
Moi: non je t'aime et j'espère que la soirée d'hier ne se reproduira plus jamais, tu m'as fait du mal Kendji
Kendji: pardonne moi ma Vic j'ai cru que tu me disais non
Moi: ce n'était pas ma réponse je te demandais juste du temps et à passer la nuit avec toi
Kendji: et aujourd'hui c'est ce que tu veux aussi?
Moi: oui et je veux passer toutes les autres nuits de ma vie avec toi

Il encadre mon visage entre ses mains et plaque ses lèvres sur les miennes. C'était peine perdue pour que je lui résiste, je savais très bien qu'en venant ici, ce n'était pas pour finir ma nuit seule.

Moi: ne me fais plus jamais verser une seule larme
Kendji: je te le jure seulement des larmes de joie
Moi: je peux rester dormir avec toi?
Kendji: je comptais te séquestrer, dit-il en souriant
Moi: humm c'est une excellente idée mon inconnu
Kendji: je t'aime ma Vic je sais que je ne suis pas le petit ami parfait et je m'excuse pour tout le mal que je t'ai fais
Moi: tu as toute la nuit pour te faire pardonner

Mes lèvres s'écrasent sur les siennes, et je l'attire contre moi en basculant sur son lit, on a toute la vie pour se pardonner, s'aimer, rire, pleurer, le couple parfait n'existe pas. On doit juste apprendre un peu plus à communiquer pour éviter de souffrir pour rien. Je sais qu'on y arrivera, on s'aime trop pour pouvoir s'endurer cette souffrance de vivre l'un sans l'autre.

Les rayons du soleil réchauffent ma peau à moitié dénudée, j'ai chaud mais pas à cause de la chaleur de l'air. Kendji est agrippé à moi comme s'il avait peur que je m'échappe, j'adore me réveiller blottis dans ses bras, et c'est une véritable torture d'en sortir, mais je n'ai pas trop le choix j'ai une envie très pressante.

Je lui sors délicatement son bras et l'embrasse sur le front, puis je m'assois sur le lit avant de me lever pour aller aux toilettes. Une fois que j'ai fais pipi, je me lave les mains et me regarde dans le miroir au dessus du lavabo. J'ai le sourire jusqu'aux oreilles et je me trouve belle, chose complètement nouveau chez moi le bonheur me rends resplendissante.

Je sors de la salle de bain et m'avance vers le lit. Kendji dort toujours à point fermé il est à croquer, je ferais mieux en attendant qu'il se réveille d'envoyer un message à Fred avant qu'il ne s'inquiète et qu'il me fasse portée disparu.

J'attrape mon portable dans mon sac et merde je n'ai plus de batterie. Voilà ce que c'est de batifoler pendant deux jours avec son chéri dans sa caravane, on n'en oublie que le monde continue de tourner.

Je pose mon téléphone sur la table et retourne me faufiler dans le lit auprès de Kendji. Je suis censé rentrer aujourd'hui sur Périgueux et il faudrait que je me bouge, mais là j'ai encore envie de profiter de mon homme, je n'ai toujours pas trouvé le courage de lui demander de m'accompagner.

Kendji: tu es déjà réveillée? demande t-il d'une voix endormie
Moi: oui excuse moi je ne voulais pas te réveiller
Kendji: en faite ça fait un petit moment que je ne dors plus, avoue t-il avec un petit sourire sur ses lèvres
Moi: ah bon? depuis combien de temps?
Kendji: depuis que tu t'es échappée de mes bras

Il m'attrape par la taille et m'enlace dans ses bras, il me serre et dépose des baisers sur mon front, dans mes cheveux. Je rêve de ce genre de réveil tous les jours jusqu'à la fin de ma vie, avec lui, dans ses bras à lui répéter à quel point je l'aime.

Moi: je t'aime
Kendji: moi aussi je t'aime ma Vic

Je me relève et pose mes lèvres sur les siennes, on vient de passer deux jours cloîtrer dans cette caravane, à profiter de l'un de l'autre, à faire l'amour, à rigoler, à s'aimer et je ne suis toujours pas lasser, je pourrais même rester encore des journées entières confinées avec lui.

Moi: tu as prévu quoi pour aujourd'hui?
Kendji: rien rester encore enfermer ici avec toi
Moi: humm c'est très tentant mais...
Kendji: j'ai passé deux jours de rêve avec toi et je n'ai pas envie que ça s'arrête
Moi: moi aussi et j'étais entrain de penser que jamais je pourrais m'en lasser
Kendji: alors c'est réglé on passe une journée de plus rien que tous les deux

Ses mains se baladent un peu partout sur mon corps, sa bouche envahit la mienne, je ne peut pas être aussi heureuse.

Mais il faut qu'on revienne à la réalité même si on vient de passer deux jours enfouie dans notre bulle il est temps qu'on l'éclate pour se confronter au monde qui continue de tourner.

Moi: attends j'aimerais beaucoup passer cette journée avec toi mais on n'est pas obligé de rester enfermé dans ta caravane
Kendji: tu veux faire quoi? aller voir Fred?
Moi: oui pour commencer surtout que...

Comment je peux lui annoncer sans qu'il se vexe ou qu'il m'en veuille que je dois retourner chez moi à Périgueux.

Kendji: surtout que quoi ma Vic?
Moi: Kendji je meurs d'envie de te demander quelque chose depuis que j'ai mis les pieds dans ta caravane mais j'ai peur que tu refuses pourtant j'ai besoin de toi mais je ne veux pas que tu te forces à me dire oui
Kendji: arrête Vic, j'attends que tu me le proposes depuis le premier jour où tu m'as avoué que tu recherchais tes parents biologiques
Moi: c'est vrai? Tu veux bien m'accompagner jusqu'à Périgueux?
Kendji: avec plaisir et puis tes parents voulaient également me rencontrer non?
Moi: oui merci énormément tu ne peux pas savoir à quel point je t'aime

Il ne peut pas savoir à quel point il m'enlève une épine du pieds, j'appréhende tellement ce moment même si je savais que sa mère serait avec moi, j'avais besoin de plus et ce plus c'est lui.

Je lui saute dessus et l'embrasse comme si ma vie en dépendait. On a encore un peu de temps avant d'éclater notre bulle, alors on va en profiter jusqu'à la dernière seconde.

MESSAGE D'UN INCONNU Tome 2 [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant