La rencontre

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Inconnue:
Du ciel je les voyais, qu'ils étaient nombreux...

De la haut j'admirais, la beauté de cette planète bleue. Ils ne savaient pas mais, je gardais un œil sur chaqu'un d'entre eux. Je connaissais leurs peurs, leurs qualités, et leurs faiblesses. Ils étaient tous différents, il y en avait des minces, des grands, des petits, des âgés, comme des tout jeunes, chaqu'un d'entre eux était unique.

Chaque individu avait un rêve... Ce rêve était ce qu'ils avaient de plus précieux, c'était cette idée, cette cause pour laquelle ils se levaient tous les matins. Il y en avait qui rêvaient d'un avenir glorieux, en quête de pouvoir et de fortune. D'autres voulaient simplement la paix, ils étaient fatigués et cherchaient juste à se reposer.

Et puis il y avait ceux qui se sentaient seuls, ceux qui cherchaient " l'amour ". Un sentiment bien étrange pour moi. Car même si je connaissais le sens de ce mot je ne pouvais pas le comprendre. Au quotidien je les voyais au nom de cet amour commettre les plus grandes folies. Il les aveuglait, il était parfois possessif cet amour, mais quelques fois, oui quelques rares fois, il était pur.

Comment un sentiment pouvait il être si contradictoire ? Pour quelle raison était-il la source d'autant de conflits ? Je ne savais pas, mais ce n'était pas la seule chose que j'admirais chez eux. Il y a aussi un sentiment assez particulier qui leur est propre, c'était l'espoir ! Il était ce qu'ils avaient de plus précieux c'était cette lumière qui alimentait leurs rêves. Cette certitude que malgré l'obscurité une lumière surgirait toujours pour les sortir des ténèbres. Les voir rêver m'avait donné envie de rêver à mon tour. Je me demandais parfois quel était le mien de rêve ? Quelle était la cause pour laquelle j'étais la, encore la vivante? Je ne savais pas, mais pourtant peut être qu'un jour, je pourrais moi aussi ...


Chris :
Le ciel était gris, il n'y avait rien qui pouvait empirer ma journée. Et pourtant je gardais le sourire, un sourire forcé ... Je vivais dans une petite ville près d'une grande capitale au milieu d'un endroit que beaucoup disaient être le paradis sur terre, et pourtant. Pour moi il n'en était rien. Mon père faisait de son mieux pour m'apporter tout ce dont j'avais besoin, et c'est pour lui que je devais m'efforcer de sourire. C'était un brave homme très occupé, il était médecin et tous les jours il s'en allait très tôt travailler. Sa passion pour sa profession était immense, à un point que j'avais décidé de reprendre le flambeau. Je m'étais donc mis à étudier la médecine et pendant mon temps libre j'aimais aider mon père dans son cabinet. Ce matin du mois de novembre je n'avais pas dormi, j'ai pourtant essayé car je savais bien que je devais me lever tôt le lendemain. Mais Morphè n'as pas montré le bout de son nez. Au fond de moi un vide était entrain de s'agrandir de plus en plus. Je cherchais un sens à ma vie, mais je n'en trouvais plus. Depuis que je l'avais perdue, plus rien n'avait de sens. Après des heures à me tourner et à me retourner j'ai fini par m'endormir. Ce soir là j'ai fait un rêve étrange, je courais dans un endroit désert, le ciel était rouge et il n'y avait aucun nuage, je ne connaissait pas cet endroit. Au sol je tombais du sang semblait couler d'une plaie que j'avais au niveau du torse, je frappais le sol et je criais un nom. Le réveil sonna et je ne l'entendit même pas. Une fois éveillé, je chercha à me rapeller ce nom que j'appelais au secours, mais je n'arrivais pas à m'en souvenir. Mon père compris sans doute que je n'étais pas en forme. Il s'en alla sans moi, inquièt, je sauta du lit et me suis empressé d'aller m'habiller, en passant par la cuisine je vis un mot de ce dernier qui disait : "Repose toi fiston, tu as le droit d'avoir un jour de congé après tout, je t'aime papa ". Malgré cela je ne me suis pas résolu à rester à la maison j'ai pris mes affaires et je suis sorti.
En courrant je me suis dirigé vers l'arrêt de bus, j'ai traversé un parc qui se trouvait devant chez moi et après cinq longues minutes d'attente il arriva. Dehors le paysage défilait et je n'y prêtait plus attention, par la fenêtre je regardais avec dégoût les gens sourire. Je ne savais même pas pourquoi cela me dérangeait tant de les voir heureux. Étais ce parce que je ne l'étais plus? Je me rappellais d'une époque où mes dents étaient beaucoup plus visibles, ou pour un rien je les affichait avec joie. Je descendis du bus et je rejoint mon père dans son cabinet. Surpris il dit :
- Fiston? Que fais tu ici ?
- C'est ici que je travaille papa...
- N'as tu pas trouvé mon mot ?
- Oui, je l'ai bien trouvé, mais je ne peux pas rester à ne rien faire, je dois m'occuper... dis je en ouvrant mon casier
- Tu dois surtout te reposer, si non tu ne sera pas capable de prendre soin des gens qui en ont besoin, rentre à la maison, ton visage ne trompes pas je vois très bien que tu n'as pas fermé l'oeil de la nuit.
- Non, je ne veux pas rentrer !
- Pourquoi ?
- Parce que...
- Parce que quoi Chris ?
- Parce qu'à la maison tout me fait penser à elle ...
D'un coup mon père se tut, il ressentait sans doute la même chose. Il ne m'as plus questionné, il s'est juste retourné et me dit :
- Habille toi on nous attend.

Heristy Family : Angels Où les histoires vivent. Découvrez maintenant