Moi, rien que moi

Tout a une fin...

Mamounette,

Excuse moi, car si tu as trouvé cette lettre, il y a deux possibilité. Soit tu as fouillé dans mes affaires, et je ne pourrais jamais te pardonner, soit je suis morte ( appelons un chat, un chat ). Tu me répétais souvent que depuis deux ans, tu étais "off", et bien moi aussi; je t'ai caché bien des choses, et bien pire que ce qu'il c'est passé au collège. Oui depuis deux ans j'ai mal, on m'a pris pour une conne trop de fois. Tout d'abord, je suis sorti avec un garçon appelé Flavien, je t'en avais déjà parlé mais ce que je ne t'ai pas dit c'est que ce garçon avait des problèmes de mutilation, et au fil du temps je ne faisait qu'essayer de le sauver. Et je n'ai pas été assez forte, je me suis détruite. Lorsque je l'ai quitté il s'est ouvert le bras, et je ne sais pour quelle raison, je me suis mutilé pour la première fois, par tristesse, pour lui montré que moi aussi je pouvais le faire. Depuis je me mutile d'un rien, dés que quelque chose ne va pas, puis chaque soir je me mutilais un peu plus, je me mutilais le corps entier. j'ai d'abord commencé par les bras, les cuisses, les chevilles, le bassin, la poitrine, les lèvres...Je le faisais quelque sois la saison. Tu vas te demander avec quoi je le faisais, et bien lorsque je te demandais d'acheter des lames de rasoir, ou même avec le couteau suisse que tu m'as offert, avec tout ce que je trouvais en faite. Ensuite, Fiona n'étais pas seulement une amourette de passage comme j'ai pu te le faire croire, en réalité je l'ai aimé durant des mois ( 7 pour être exact ) puis je me suis rendu compte qu'elle étais plus importante en tant qu'amie, mais je sais que j'ai toujours eu quelque chose pour elle.

Passons, te souviens-tu quand j'étais malade? Tu vas enfin l'avoir la vérité, et bien j'ai fait des crises ou plutôt des tentatives de suicide avec des boites de médicaments et la mutilation, ou plus souvent c'est parce que je ne mangeais plus, alors ça me rendais malade et je me faisais vomir. Oui sache aussi, qu'au lycée je ne mangeais plus, et que si j'étais fatigué c'était parce que je faisais des insomnies, et tout simplement des nuits blanches. Et que a cause de tout ça, le lycée était devenue un enfer pour moi.

Mais sache que rien de tout ça n'est de ta faute, tu m'as donné énormément d'amour. Mais j'avais peur de te dire tout ça, je sais que tu aurais pu m'aider, pas que je ne voulais pas d'aide, mais je ne voulais pas... Voilà je viens de te faire découvrir mon jardin secret, il est bien sombre je te l'avoue. Mais s'il te plait ne t'en veux pas de ne pas avoir vu mon mal être ou mes cicatrices. Rien n'est de ta faute, j'ai seulement été naïve, cela n'a jamais changé. J'ai fait de nombreuses rencontres qui m'ont détruite, tel que, Noa que j'ai effectivement aimé et d'autres personnes dont tu ne connais pas les noms.

Et puis je ne voyais pas mon avenir, j'en avait peur.

Mais sache que tu es la première femme de ma vie, je sais que ça sera dur, mais tu ne seras jamais seule, je serais toujours là, près de toi. Je ne veux pas que tu fasses comme moi, ce n'est pas pour ça que je suis parti, je veux que tu profites, tu vas me dire « comment veux tu que je profite alors que je t'ai perdu ? » Et bien déjà trouve un appart pas cher, économise, et vois ce que le monde a à t'offrir. Oui j'ai l'impression d'être égoïste lorsque je t'écris ça et c'est sûrement le cas. Mais le plus important c'est que je t'aime. Oui ça fait beaucoup, mamie, puis moi ; mais je crois que je ne n'aurais pas pu vivre pour ensuite te voir mourir, c'est quelque chose impossible pour moi.

Juste pardonne moi d'avoir été aussi faible, et sache que je serais là, quoi qu'il arrive.

(lettre écrite a l'attention de ma mère, et si...je fais une connerie qui va trop loin, elle la trouveras dans ma chambre)