Une lettre pour toi ...

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Bonjour, bonsoir ou au revoir?

Je ne sais pas quand tu recevras cette lettre; je ne sais pas non plus où, mais si tu la lis sache que tu es extraordinaire, la seule personne à avoir pu le combler depuis tout ce temps. Tu te demandes sûrement; pourquoi une lettre? Je trouve cela plus, "officiel". Je me souviens de notre première rencontre, tu étais assis, juste là près de moi. Tu m'as parlé de ta vie, te ton passé de ton présent. Pourtant je t'étais inconnue. Tu en avais juste envie de parler, de tout dire. Tu en avais besoin. Tu t'es mis à me parler. Il y avait tant de tristesse et de désespoir dans tes yeux. Je t'ai écouté, tu me racontais ta vie. Tu m'as parlé de tes parents qui t'avais chassé. Tu as parcouru les coins les plus malfamés, tu as sombré dans la drogue. Et je t'ai trouvé assis à côté de moi. Moi, je me reposais dans ce parc, observais les arbres, la fontaine, les enfants qui jouaient et ma vie à basculé en te rencontrant, toi. Tu sais quand j'ai cuelli cette fleur et que je te l'ai offerte, t'es yeux brillaient, comme les étoiles qu'on peut voir dans les coins de campagne, quand j'ai vu ton sourire sur ce teint pâle et défiguré, tu étais heureux et tu m'as rendu heureux. Depuis ce jour nous nous retrouvions toujours sur ce banc, entre les deux cerisiers, face au chemin de graviers. À chaque fois que l'on se retrouvait tu me disait, "grâce à toi aujourd'hui je souris", tu pensais à moi de cette façon. J'étais ta lumière dans l'obscurité. Pourtant je pensais être le contraire, un coin sombre d'une chambre blanche. Un autre jour c'est moi qui t'ai raconté la vie. Une vie si banale, si simple. Une routine, jusqu'à ce que tu sois là. Tu avais besoins de moi et j'avais besoins de toi. Des mois plus tard nous sommes devenus amis, ou plus? Je ne l'ai jamais su. Mais un jour,tu n'était plus sur ce banc, notre banc. Je suis revenu le lendemain, le surlendemain, tu n'étais toujours pas là. J'ai pensé que tu étai malade. Je fus bien idiot. Un mois plus tard tu n'était plus. Je me suis senti trahi. Je t'ai remonté de cette falaise, mais tu m'y a poussé. Tu étais devenu ma seule raison de vivre. Oui, tu me manquais. Je ne mangeais plus, je ne buvais plus, le peu d'efforts que je faisais était pour le laver, pour paraître présentable si un jour tu revenais. J'ai attendu encore et encore. Heure par heure. Je devais être pathétique. Non, je le suis toujours. Même après t'avoir revu, trois mois après cette soudaine disparition. Ce jeudi, tu es venu, tu m'as parlé, comme si une journée s'était passé. Comme si tu n'avais pas disparu. Nous avons parlé de longues heures. Je te posais des question sur un pourquoi, tu ne m'as jamais répondu.
Tu m'as dit merci, tu m'as embrassé, tu m'as dit adieu, tu pleurais.
Seungcheol, tu ne m'as pas poussé, aujourd'hui c'est moi qui ai sauté.
À Jamais dans ton cœur,
                                          Jeonghan.

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