J'ai tant voulu y croire

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J'ai tant voulu y croire

Je marche dans un dense brouillard

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Je marche dans un dense brouillard. Je sais d'où je suis partie, avec une destination imprécise mais bien déterminée à arriver quelque part. Je ne sais plus où j'en suis et par moments, j'ai peur. Et si je n'arrive nul part? Je prends un risque et j'en suis consciente.

Je continue de marcher, je sens que je prends de l'altitude. À chacun de mes pas, mes poumons semblent avoir de plus en plus de difficulté à se remplir de l'air que je tente d'inspirer. Mes pensées se bousculent: "Ralentis.", "Non, fonce!", "Rebrousse chemin". Mais faire demi tour ne m'est pas une option considérable. Mes pensées sont maintenant atteintes du lourd brouillard, tout aussi opaque que celui qui m'entour.

Je ne sais pas où s'arrête cette montagne, je ne peux en voir la cime. Si je continue, je prends la chance de tomber de haut. Si je m'arrête, je prends le risque de ne pas me rendre où mon coeur me guide.

Je fais un autre pas et je me retrouve en déséquilibre, je suis au bord du précipice, un pas de plus et je tombe dans le vide.

Tant pis, je ferme les yeux et j'y vais tête première.

Et j'ai plongé tête première dans un courant d'espoir amer vers le bonheur absolu. J'ai nagé à m'épuiser, à être trop fatiguée pour raisonner proprement. J'ai nagé si loin en l'espace d'un instant sans me rendre compte que j'allais à contre courrant dans ce flux qui n'était qu'amertume et désespoir, où tu ne pensais pas à moi comme j'ai tant voulu y croire.

Inquiétudes et passionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant