Aristuki's life [Fr]

Chapitre Quatrième

-Je suis rentrée !

J'entre dans la maison silencieuse. Plutôt inhabituel. J'avance dans le couloir et entend la télévision, tout s'explique. Pour avoir un calme pareil la babysitter doit être encore là, je vais donc être seule avec mes quatres piles électrique qui me servent de frères et soeurs. Super... Je pose mon sac et me cale dans l'encadrement de la porte du salon.

-Asu ! Asu ! Asu !

-Bonjour mon rayon de soleil ! Dis-je à ma petite soeur de trois ans.

-Asu ! Asu ! Me répondit-elle en se jetant dans mes bras. Asu, ze veux manzer.

-Mais ce n'est pas encore prêt mon pissenlit.

Je relâche ma petite soeur et m'avance dans le salon.

-Bonjour Agathe, dis je à la nounou. Ils ont été sages ?

-Comme des images, me sourit elle. Veux tu que j'attende l'arrivée des tes parents ?

-Non ne t'inquiète pas je vais réussir à gérer ces monstres.

-Pas de soucis, à demain alors, dit elle en sortant.

-À demain !

Lorsque j'entendis la porte d'entrée claquer, je me retourne, les points sur les hanches, dans un grand soupir. Bon, il faut aider à faire les devoirs, les laves, les faire manger et les coucher sans prendre de retard dans ce que je dois faire aussi, à savoir devoirs, douche, repas. Je retourne dans le salon, m'approche du poste de télévision. Ou plutôt je tente de m'en approcher sans marcher sur un lego, une poupée, un kappla, ou tout autre petit objet qui peut se trouver sur un sol qu'auraient envahit des enfant hyperactifs. Une fois mon objectif atteint, j'éteins la télé et traverse de nouveau le torrent de jouets pour parvenir à la porte du salon sans m'écorcher les pieds. Je rentre ensuite dans la cuisine, sors du frigo le potiron que l'on avait cuit à la vapeur hier et le met dans une casserole que je pose sur le feu doux. Je prend en grande inspiration :

-Jakes ! Tu peux aller te doucher s'il te plaît ? Jules et Juliet pouvez-vous sortir vos devoirs ? Rebby, tu peux surveiller le repas, ajouter le verre d'eau dans les potirons et les écraser avec le presse purée dans dix minutes s'il te plaît ? Criais-je à toute la maisonnée.

Je vis alors pour la première fois de la soirée mes demis frères et soeurs. Jakes et Jules, jumeaux de sept ans, revenaient de dehors, je les regarde enlever leurs chaussures boueuses et me tourne vers Juliet. Ma demi soeur de huit ans s'avance dans le couloir, elle venait de je ne sais trop où dans la maison, Juliet est très lunatique, ce quelle fait, où elle est, est souvent un mystère. Mais elle est généralement ( je dis bien généralement ) plus calme que les jumeaux. Rebby, sort du salon et cours s'accrocher à mes jambes. Je salue mes petits monstres et ils partent respectivement faire les tâches que je leur ai demandé de réaliser. Oui ma petite soeur va s'occuper de la cuisine à trois ans, je ne m'inquiète pas car chez nous tout le monde sais faire la cuisine. Question de survie. Les parents n'étant pas souvent présents, on apprend vite à se débrouiller.

Je monte avec Jules et Juliet, mon sac de nouveau sur l'épaule. Nous arrivons dans le bureau. Chacun s'assoit à sa place, devant son bureau. C'est un exploit pour les parents d'avoir réussit à trouver une pièce dans laquelle rentre quatre bureaux (pour moi, les jumeaux et Juliet), des placards et étagères, et un bureau pour enfants à l'intention de Rebby. Je sors mon agenda, regarde et planifie ce que je vais faire et me mets au travail. Cette besogne fut régulièrement interrompue. Entre l'aide que j'apportais à Jules et Juliet, puis à Jakes lorsqu'il eût fini sa douche. Je pût donc envoyer son jumeau puis sa soeur et enfin Rebby que je suis allée aider. Les jumeaux se chargèrent alors de finir le repas et de mettre la table.
Une fois tous ma bande assise à sa place ( Jakes et Jules s'étaient disputés pour savoir lequel des deux était à la place de l'autre), nous commençons (enfin) à manger. Au menu, purée de potiron, et poisson avec un yaourt divers en dessert.
Je regarde mes jeunes frères et soeurs se rassasier. J'aurais bien aimé dire "mes jeunes têtes blondes" pour un effet, mais ce n'est pas juste. En effet, Jakes et Jules ont les cheveux bruns foncés, presque noirs, et leur soeur (ma demi soeur donc), Juliet, a un court carré de cheveux très blonds, tirants vraiment vers le jaune, le doré. Tous trois ont les yeux d'un bleu azur captivant. Ma petite soeur, Rebby, (qui a le même père que moi et la même mère que Juliet et les jumeaux), à les cheveux fins et blancs. Oui, oui, blancs. En vérité c'est du blond, mais il est tellement clair qu'on a l'impression de voir du blanc. De plus ses yeux de couleur grise subliment son visage d'ange. Chez notre père il doit y avoir un gène qui donne à nos yeux ( et à nos cheveux) une teinte peu commune.

Le repas se déroule sans autre encombre que le débat sur qui a fini le pot d'eau, donc sur qui se doit d'aller le remplir. Tout le monde se lave les dents et vas tranquillement se coucher. Je lis avec Juliet une histoire à Rebby et nous allons nous coucher.

Les parents ne sont pas encore rentrés, je me dis que j'ai bien fait de dire à Agathe de ne pas rester les attendre, nous sommes en semaine, les petits (et moi-même) sont un peu fatigués, donc plus facile à canaliser.
La nuit est tombée, j'entends la voiture de mon père. Environ trente minutes plus tard, je perçois celle de ma belle mère avant de m'endormir pour de bon.