Il était beau, magnifique. Jamais je n'aurais voulu quitter son rire. Mais ça tu le sais peut être déjà.
Tu sais, en un mois, on s'était beaucoup rapprochés. On se retrouvait souvent le soir, sur le bord de ce toit. Et puis l'hiver est arrivé.
Au départ un plaid nous suffisait, mais on savait tous les deux que ça ne durerait pas bien longtemps.Alors, un beau soir de pleine lune, alors que je commençais à trembler de froid, il m'a gentiment dit : "Viens on va se réchauffer chez moi si tu veux".
Tu sais, je trouvais sa proposition tellement normale mais adorable à la fois que je ne me suis pas méfiée.J'étais redevenue la petite adolescente amoureuse que j'étais autrefois. J'avais retrouvé ma naïveté et mon innocence que je pensais avoir perdue à jamais. Mais bordel si j'avais su j'aurais forcément fait autrement.
On s'est installés sur son canapé, sous une légère couverture de laine, devant des dessins animés pour jeunes enfants. Et après des années entières sans l'avoir ressenti, il est arrivé d'un coup, sans me prévenir et en parcourant mon corps de millions de frissons : le bonheur.
Je ne l'espérais plus et pourtant, il était bien là. Il paraît que c'est lorsqu'on ne cherche plus les choses qu'elles apparaissent.Et puis ce soir là, sur le canapé, les heures ont semblé des minutes. D'abord les premiers câlins, les premières caresses. Ensuite viennent les premières mains qui se baladent, qui vont trop loin.
J'aurais voulu te dire qu'on s'est arrêtés là, qu'on n'a pas été plus loin, mais la vérité est toute autre. Ce soir là, la lune était pleine, pleine de regrets à mon égard.