"Et c'est donc pour toutes ces raisons, que je suis heureux que vous soyez tous présents aujourd'hui, mais la raison de mon bonheur maintenant, c'est le fait que j'ai ma merveilleuse épouse à mes côtés, et ce, je l'espère, pour toujours."
Le jeune homme aux cheveux rouges se fit ovationner, ce discours qu'il avait préparé si assidûment avait vraiment plus à l'assemblée. Un sourire rayonnant était figé sur son visage, il était heureux.
Après toutes les difficultés qu'il avait rencontré dans sa vie sentimentale, il avait enfin trouvé la perle rare, une magnifique jeune femme à la chevelure dorée. Il l'aimait profondément. Il adorait la regarder, ses gestes étaient doux et toujours gracieux, sa peau pâle hypnotisait le jeune marié, elle n'avait aucune imperfection, semblable à de la soie, ou du satin et ses lèvres fines étaient toujours peintes d'une couleur carmin. Mais ce qu'il aimait par dessus tout, c'était ses yeux, ses magnifiques orbes noirs bordés de longs cils épais, ils étaient si profonds, il pouvait s'y plonger pendant de nombreuses minutes. Sa femme était vraiment parfaite, et dieux sait ce qu'il l'aimait.
Toute la salle avait les yeux braqués sur les jeunes mariés, néanmoins, là-bas, à une table reculée, près de l'orchestre, se trouvait un jeune homme qui, depuis le début des festivités, demeurait silencieux, il tenait son violon de sa main droite alors que l'autre triait la nourriture qui venait d'être apportée. Son esprit était torturé, à vrai dire il avait beaucoup hésité à venir, il savait qu'il souffrirait, mais il ne pouvait pas se résoudre à l'oublier, alors craintivement, il se leva, attirant quelques regards curieux, et se déplaça de sa démarche maladroite jusqu'à l'endroit où se trouvait le micro qu'il attrapa de ses mains moites. Il leva son regard caché derrière ses mèches grises, et regarda la salle. Désormais tout le monde avait les yeux fixés sur lui. Il soupira et commença.
" Bonjour à tous, je pense pas que quelqu'un me connaisse ici, vous m'avez peut-être vu jouer du violon tout à l'heure, mais ne nous attardons pas là dessus. On m'a demandé de dire quelques mots, alors c'est pour ça que je suis là actuellement. Je voudrais féliciter les mariés, vous êtes tous les deux magnifiques, et j'espère que vous serez heureux ensemble. Vous m'avez l'air ma foi de vous entendre merveilleusement bien et je..."
Les mots étaient coincés dans sa gorge, il n'arrivait plus à sortir ne serait-ce qu'un éclat de voix, au risque de dire une connerie qu'il regretterait, ou peut-être d'éclarer en sanglots. Lui même ne le savait plus, ce qu'il savait c'est qu'il mourrait d'envie de le lui dire, rien que pour se libérer. Les larmes aux yeux, dévalant également sur ses joues il reprit la parole soudain plus confiant.
" Oh merde Hoseok qu'est ce que t'as foutu ! Toi te marier, sérieusement ? Elle a quoi de mieux que moi ? Elle est plus belle ? Elle est plus gentille ? Elle est une meilleure petite femme que j'étais un bon petit ami ? C'est quoi le truc ?
Est-ce que au moins elle te connait aussi bien que je te connaissais, est-ce qu'elle sait que tu aimes te blottir dans les bras de la personne que tu aimes quand tu as froid, est-ce qu'elle a déjà remarqué comment tu te mords la lèvre inférieure quand tu es gêné, et comment tu essayes de dissimuler tes sentiments lorsque tu es triste, et sait-elle à quel point tu as peur des souris et des lézards, et comme tu es terrifié par l'orage. Ou même, a-t-elle déjà remarqué les imperfections de ton magnifique corps qui te rendent encore plus parfait, ton grain de beauté juste au bord de tes lèvres, la tâche de naissance en bas de ton dos, ou a-t-elle seulement vu la cicatrice sur ton annulaire gauche et est-ce qu'elle sait que le tatouage dans ton dos c'est celui qu'on avait fait en signe de notre amour ? Est-ce que tu lui as dis que tu as été gay, ou que peut-être tu l'es encore, tu lui as dis à quel point tu as souffert lorsque Yoongi t'a quitté, et lui as-tu dis pour nous deux ? Si oui tu lui as dit à quel point je t'aimais ? Non ? Alors dis lui maintenant à quel point je t'aime encore, et oui tu as bien entendu, je t'aime, comme un fou, ça devient une réelle obsession, j'arrête pas de penser à toi, sans cesse, tes mots repassent dans ma tête, lorsque tu m'as dis "je t'aime" la première fois, toutes les merveilleuses choses que tu m'as dites, les choses plus sales aussi, et les horribles paroles que tu m'as craché à la gueule quand tu m'as largué, t'as vraiment été salaud sur ce coup. Mais y'a une chose qui me revient plus que les autres, c'est le jour où je t'ai joué un morceau de violon, je ne savait pas que tu allais aimer, et je ne m'attendais surtout pas à te voir pleurer comme ça, et à ce moment là, j'étais vraiment heureux, tu avais partagé ma passion, tu avais partagé mon amour et je ne pouvais rien te demander de plus.
Mais maintenant je vais te demander quelque chose, Est-ce que tu l'embrasses comme tu m'embrassais; est-ce que tu la touches comme tu me touchais; est-ce que quand elle dis ton nom ça sonne comme quand je t'appelais moi. Et vous mademoiselle, que dis-je, Madame, est-ce que ce vous pensez de lui la même chose que moi: qu'il avait la peau aussi douce que le velours, que quand ses yeux étaient plongés dans les miens, rien ne pouvait être plus beau autour de nous, quand ses lèvres bougeaient contre les miennes, je sentais comme un milliard de papillons dans tout mon corps, et quand il me disait qu'il m'aimait, je ne pouvais m'empêcher de frissonner. Toutes les choses qu'il m'a dites, les vous a-t-il dites également ?
Et je vais te dire comment je t'aime, je t'aime le matin quand tu te réveilles que tes yeux sont à moitié fermés et tes cheveux en bataille, je t'aime quand tu es concentré et que tes sourcils son froncés, je t'aime aussi quand tu as les yeux rouges et les joues trempées, je t'aime quand ta respiration est haletante et tes jambes écartées, et t'aime lorsque la lune fait briller sur toi les lumières du ciel entier. Je t'aime aussi quand tu es énervé, quand tu est inquiet, et quand tu fais à manger. Je t'aime quand tu bois ton café assis à la terrasse d'un restaurant, envahi par la fumée des cigarettes autour de toi, je t'aime quand il fait froid et que tu as le visage enfoui dans ton écharpe, je t'aime quand tu danses et que tu comptes tes pas pour ne pas te tromper, je t'aime quand tu dis des conneries et tu rigoles sans t'arrêter. Et je t'aimais aussi tout à l'heure, quand tu es rentré dans l'église avec ton costume, je t'aimais aussi quand tu as fais ton discours et que tu souriais comme un abruti. Ce n'était pas pour moi, mais tu souriais.
Et si je suis là, maintenant sur cette scène au lieu d'être à tes côtés, c'est parce que t'as pas eu les couilles d'assumer que tu m'aimais, et que c'était sérieux entre nous, et que j'ai été trop con pour ne pas me battre pour toi. Mais je t'en veux pas, je t'ai pardonné. Et toi ne m'en veux pas pour t'avoir mis la pire la honte de ta vie, là en public en présence de toute ta famille et de ta femme, mais je l'ai fait parce que je t'aime, et ce pour toujours mon Hobi."
Dans la salle résonnaient désormais de nombreux chuchotements: comment était-il possible que Hoseok soit homosexuel ?
Mais tous cessèrent lorsque le jeune orateurs s'avança à la table des mariés, s'arrêta devant l'élu de son coeur, et l'embrassa, sous le regard ahuri des parents et de l'épouse du garçon. Celui au cheveux rouge ne bougea pas, il ne le repoussa même pas. Il y participa même, mais d'un geste si infime que personne ne le saurait jamais.
" Je voulais juste sentir tes lèvres une dernière fois, je t'aime Jung Hoseok, sois heureux."
"Taehyung..."
Et le musicien au cheveux gris partit, les larmes aux yeux, et son fidèle stradivarius à la main.
Ce court one shot est inspiré d'un edit vkook que j'ai vu sur YouTube et aussi d'une phrase de « city of stars » de lalaland peut-être certains auront reconnu
J'espère que ça vous a plus en tout cas
Meli~
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stradivarius +vhope
Fanfiction"T'embrasse-t-elle comme je t'embrassais ?" - vhope - one shot All rights reserved @hobiiimang
