Dissociées

Dans un hôpital de Montréal, une jeune femme donna naissance à deux jeunes filles par un bel après-midi d'été. Malheureusement, âgée de seulement 17 ans, Charlotte dût mettre en adoption ses jumelles qu'elle nomma Kaliska et Léonie.

Les année s'écroulèrent pendant que les filles grandissaient. Un jeune couple dans la trentaine qui ne pouvait avoir d'enfant arriva à l'orphelinat avec leurs maigres moyens à ce moment pour adopter un enfant et former une famille. À l'âge de 5 ans, Léonie vit sa sœur jumelle partir loin de elle et la laisser seule à l'orphelinat.

Le temps passa tandis que les jeunes filles grandissaient loin l'une de l'autre. Kaliska se fit plein d'amis et s'entendait à merveille avec sa famille adoptive. Léonie, elle, passait de foyer d'accueil en foyer d'accueil sans que personne ne décide de l'adopter. Elle se prenait un petit boulot à chaque nouvelle famille pour payer ses dépenses personnelles. Léonie développait au fil du temps une haine et une rage envers ce couple qui avait oser lui enlever la seule famille qui lui restait puisqu'elle avait aucun souvenir de ses parents et que personne n'avait voulu d'elle par la suite.

Un beau jour, en revenant de son boulot du moment dans une petite épicerie pas loin de la maison de la famille qui l'accueillait pour le moment, elle vit une jeune fille aux cheveux roux soyeux au loin avec deux autres filles qui riaient. Lorsque la jeune rousse se retourna pour s'en aller en saluant ce qui devait être ses amies, Léonie stoppa net, stupéfiée. Devant elle se trouvait une copie identique d'elle-même, qui avait une apparence plus soignée et luxueuse qu'elle mais qui lui ressemblait goutte pour goutte quand même. C'était sa sœur jumelle, Kaliska, qu'elle n'avait pas vu depuis qu'elles étaient petites. Une fois l'effet de surprise passée, Léonie suivit sa sœur au loin pour voir où ce qu'elle s'en allait. Kaliska rentra dans une allée de garage avant de passer la porte d'entrée de la maison. Léonie s'approcha d'une des fenêtres proche de la porte de la maison pour jeter un coup d'œil à l'intérieur. Elle aperçut Kaliska entourer de ses parents qui étaient fou de joie autour d'un morceau de papier en se serrant mutuellement dans les bras. Les larmes aux yeux, Léonie bouillait de colère face à tout ce qu'elle n'a jamais eu: une famille; et décida de se venger de ce qu'on lui avait privé en emportant sa sœur loin de elle.

Une fois la nuit tombée, la jeune fille rousse au cœur plein de rage se faufila à l'intérieur par la porte de la cuisine pour mettre sa vengeance à exécution en volant quelques objets de valeur et semer le trouble dans la vie des propriétaires de la résidence. Elle se promena furtivement dans la maison sur la pointe des pieds pour ramasser un ordinateur, un cellulaire, un lecteur DVD et autres babioles dans la maison qu'elle lançait dans les buissons à l'extérieur de la maison pour pas qu'ils soient vus par leur propriétaire.

Soudain, pendant que Léonie retournait à la cuisine avec un nouvel article volé, elle entendit le bruit d'une porte s'ouvrir et se refermer doucement dans le silence dont la maison était plongée. Pensant que s'était un cambrioleur, elle paniqua en laissant tomber son contenu au sol et en partant en vitesse dans la cuisine pour prendre un couteau pour se protéger des éventuels individus et se cacha derrière la porte de la cuisine. Collée contre le mur, elle ferma les yeux, complètement terrifiée et préparer à contre attaquer. Lorsqu'elle senti la porte se refermer et une personne lui prendre le bras, elle donna un coup de couteau devant elle en lâchant un cri perçant avant d'entendre un cri de douleur. Elle ouvrit les yeux sur sa jumelle qui la regardait avec de gros yeux ronds avant de l'écrouler au sol, un couteau planté dans le ventre.

Complètement paniquée et en larmes, Léonie se précipita vers le téléphone pour composer le 9-1-1 avant de laisser tomber le téléphone près des mains de Kaliska sans parler à la femme au bout du fil. Elle s'excusa grandement à sa jumelle avant de partir en courant loin de cette maison, pleine de haine envers le monstre qu'elle était devenue.