-Je suis tellement désolé, Skyla., dit-il au creux de ma porte.
Je fais semblant de dormir.
-Tu sais, ça m'a tellement détruit toutes ces conneries., dit-il.
Je pense qu'il s'est assis sur le sol.
-Le fait que papa est frappé sur maman., dit-il.
Sa voix craque.
-Qu'on est dû déménager rapidement pour pas qu'il nous retrouve., continu-t-il.
Scott, arrête ça.
-Je sais que tu nous as vu, Bieber et moi., rajoute-t-il.
Ah, enfin une réponse.
-Il m'aidait juste à retrouver notre géniteur., dit-il doucement.
Quoi?
-Et, notre géniteur est décédé d'un cancer il y a deux mois., dit-il en ravalant ces larmes.
Une larme dévale sur ma joue.
Ça me touche.
Parce que, même si il battait ma mère, il aurait donné sa vie pour nous.
-Maman l'a trompé, Skyla., dit-il entre deux sanglots.
Mon corps se glace.
-C'est pour ça qu'il était sur son dos dès qu'il avait un peu d'alcool dans le sang. Et aussi, c'est pour ça qu'il est devenu alcoolique., dit-il en pleurant.
Mon cœur bat vite, très vite.
-Skyla, je suis bisexuel aussi., dit-il en s'effondrant.
Un sourire borde mes lèvres.
-Je suis tellement désolé de ne pas être le frère model., dit-il en s'acharnant sur son sort.
Je pleure encore plus.
-Je suis désolé de ne pas avoir été là. De ne pas avoir été là quand ce fils de pute te frapper dessus Skyla., dit-il en pleurant plus fort.
Un couteau se plante en plein dans mon abdomen.
Comme le sait-il?
-Comment tu le sais?, dis-je d'une faible voix enrouée.
-Parce que, ton comportement me faisait pensé à celui de maman à l'époque., dit-il calmement.
-D'accord., dis-je entre deux larmes.
Je ne sais absolument pas quoi lui dire.
-Ne prends jamais par pitié., dis-je durement.
-Sky-
-Pourquoi tu m'as fait ça, Scott? Pourquoi?, dis-je en me relevant.
-Je-
-J'en n'ai rien à foutre, Scott. De tout. De tes explications, de tes excuses. Tu m'as prise par pitié juste parce qu'il me frappait? Tu t'es rendu compte que tu avais une petite sœur? Ou tu te forçais de me protéger pour montrer que tu es un bon grand frère qui veille sur sa petite sœur?, dis-je en pleurant à forte larmes.
Je me stoppe net.
-Je suis heureuse que tu t'assumes comme tu es. Maintenant tu peux sortir d'ici., dis-je avant de me recoucher.