Février 2016

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Des hauts, des bas, des milieu, des gauches et des droites. Je poursuit l'année normalement, enfin normalement en me faisant harceler, mais normalement. Il y a pire quand même dans la vie... Je vais vous dire un secret: en sixième, j'ai rencontré une folle. Une vraie.Enfin, à part Aude. Léa. Je dis son vraie nom car contrairement à toi qui lis mon livre elle est débile mentale. Elle a une maladie mentale: la mythomanie. Mais je vous jure que quand on voit cette fille on veut lui faire bouffer ses grosses fesses qu'on voit dépasser à longueur de journée de son pantalon. Horrible.
Depuis quelque temps, je suis redevenue amie avec Tina et les jumelles, et enfin, enfin Aude se retrouve à la place: sans amie! Quel soulagement ! Elle se retrouve toute seule comme moi je l'ai été pendant quasiment six mois! Champagne ! Euhhh... Non merci, plutôt Champomy pour moi ! Bref, et donc vous ne savez pas quoi???! Cette débile complètement schizophrène est pote avec Léa!! Alors que celle ci était comme moi victime de harcèlement comme moi mais, moins dure car je suis handicapée moteur. D'ailleurs je le suis toujours mais cette fois, c'est l'autre pied, celui dont je me suis fait opérer. Depuis un certain temps, on courait les hôpitaux avec ma mère, où les médecins nous sortent des diagnostics tous aussi farfelus les uns que les autres. Une chose est sûre: je peux dire adieu à ma vocation de danseuse professionnelle... je pleurais souvent à cette époque. Était-ce parce que je vivait une persécution inhumaine, ou que mon rêve partait en lambeaux ? Que je n'avais pas eu le courage de sauter ou d'avaler le médicament pour mettre fin à mes jours? Que personne ne comprenait que danser, la danse classique est toute ma vie? Que je suis peut-être condamnée à me traîner en fauteuil roulant tout le long du reste de mon existence ? Tout cela marche sur la tête. 
C'est normal de pleurer ... je déteste dire ça mais il faut positiver un minimum. Mais bon...
Aujourd'hui avec ma mère, nous attendons dans la salle d'attente de l'hôpital de Roger Salengros pour un rendez-vous avec une spécialiste de la maladie de l'algodistrophie chez les enfants, car tous les médecins précédents pensaient que j'en souffrais. « -Pauline Laurent, appelle une dame d'un âge proche de cinquante ans.
- C'est nous. » dit ma mère en me poussant légèrement en avant.
L'entretien avec La médecin fut assez long, elle inspecta mes pieds, de couleur violette tellement il faisait froid. Mais ce n'est pas tout: elle se mit à manipuler mes bras , ma nuque, mes jambes, mon thorax... puis elle regarde ma température, ma tension, me pose des questions assez bizarres. Enfin, elle s'installe à son bureau.
« Bon, je suppose, que votre fille ne souffre pas d'algodistrophie, mais de rhumatismes voire de poly-arthrite. Je suis quasiment sûre de mon diagnostique, mais je vais quand même prescrire des examens. IRM, et une prise de sang. Je vais lui prescrire une dose de soixante-quinze grammes d'anti-inflammatoires.
- Pardon???! S'indigne ma mère. Soixante-quinze grammes ? Mais elle n'a que onze ans! Des rhumatismes? Et puis quoi encore ?
- Calmez-vous madame, cela peut être des engelures, due au froid et à une mauvaise circulation du sang... ou bien c'est psychosomatique. Elle a des problèmes à l'école ?
- Oui, répond ma mère avant que je n'ai pu ouvrir la bouche. Elle se fait
embêter par une petite peste, mais avec ses béquilles, c'est compliqué, vous comprenez...
- Oui, hum... peut-être il vaudrait mieux en parler à un spécialiste. Vous avez pensé à l'emmener voir un psychologue?
- Non pas trop... ce serais une bonne idée. » la suite du rendez-vous se poursuit sans moi, avec une longue discussion entre la médecin et ma mère.
On repart chez nous, avec l'ordonnance
pour la prise de sang et l'IRM. J'ai horreur de ça, je ne suis pas pressée.

Après la douleur....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant