Est-ce que je l'ai fait? Oui, je l'ai fait, et le pourquoi? Ce fut juste par amour. Et si c'était à refaire, je ne suis pas sûr, mais je suis certain que mon histoire aurait encore et encore ce même dénouement. Par ces mots commença une histoire, une histoire d'amour (un conte de fée et c'est le mien). Avant elle, je ne connus personne pouvant provoquer en moi, une aussi étrange sensation. Pourtant j'en ai connu des tas. Est-ce que j'étais amoureux? Nah, je crois pas, car les hommes comme moi ne tombent jamais amoureux. A toute règle, une exception, peut être fus je l'exception à cette règle.La première fois que mon regard croisa le sien, ce fut comme voir pour la première fois. Ce fut comme si j'avais passé toutes mes années devant une télévision noir et blanc (sans couleur) et subitement on m'annonça l'invention d'un écran plasma, je voulus mais je ne puis y croire. Jose Angelle Marie-Launa Vargas, ce fut son nom. La délicatesse avec laquelle elle prononça chaque syllabe de cette mini phrase me plongea dans une réalité parallèle que j'osai même oublier mon prénom. Je fus gravement intimidé, mais pour paraître parfait, je m'attachait à l'éthique. Donc je ne dûs ni être trop intimider ,ni être trop sûr de moi.
Quand je l'invitai pour la première fois, je passai plus de temps à etudier les particularités de son visage que de manger. Quand elle riait, je savais que je ne pouvais pas rire, je devais juste sourire en la regardant pour ne laisser passer aucun détails. La mèche de cheveux qui couvrait presque son oeil gauche, sa façon de regarder le fond de son assiette, sa respiration qui s'accélérait à chaque fois que je prononçai son nom, sa bouche qui recroquevilla sur les côtés quand elle sourit. Ce sont toutes ces belles choses que je ne voulus point manquer, chaque détails compte. Et puis, il y eut ce cil sous sa joue droite, un si petite pièce imparfaite, qui pour moi contribua à la perfection de sa personne. Je fus tétanisé.
Quand elle m'apprit qu'elle fut une rescapée d'un tumeur, une saleté de lymphome au stade IV, j'eus le sentiment que Dieu voulut que cette femme soit mienne au point de produire ce grand miracle. J'aurais passé à côté de ce qu'on appelle l'amour, je n'aurais jamais connu ce sentiment fort troublant pourtant qui me fut si grand bien. J'aurais tout foiré, complètement tout si elle était morte. Conscient de toute grâce immérité et la constante frayeur rien qu'à l'idée de tout perdre, je m'approchai d'elle, je plongeai mon regard dans ses beaux yeux noirs et je jurai de ne plus jamais la laissé partir, même si pour cela je devais mourir. Je sus déjà ce que fut la vie sans elle, sans son regard, sans son sourire, sans ses baisers, désormais je jurai de ne plus vivre si ce n'est pour admirer sa beauté.
Avais-je déjà mentionné son obsession à vouloir réussir tout ce qu'elle entreprenait. Il y eut une chose dont je fus certain, si le verbe tricher n'eut été conjugé, elle aurait écrit sa propre conjugaison juste parce qu'elle fut obnubilé par la victoire. Ce jour restera gravé à l'encre noir dans mon récit, oui ce jour-là. Nous fûmes à la plage, nous nous promenâmes main dans la main, pieds nus dans le sable tiède. Et c'est là qu'elle eut l'idée que nous fassions une petite course jusqu'à une petite tonelle située à quelques mètres. "Nous partons à quatre" fit-elle, "une, quatre" elle partit à toute allure, me laissant sur place cherchant où sont passé deux et trois.
Cela me fut égale de perdre, seule sa victoire comptait. Au cours de route elle s'arrêta, je pensais que ce fut une ruse mais je m'approchai quand même. Elle me regarda avec des yeux remplis de douleur, mit sa main sur sa poitrine et elle se morfondis dans mes bras. En toute urgence, je l'emmenai à l'hopital. Je ne puis m'asseoir, je fesais des rondes encore et encore. Je hurlai après les médecins, les infirmières n'en pouvaient plus et me traitèrent de non civilisé. Mais je m'en foutais d'être civilisé ou non, tout ce qui m'importe fut la santé de ma dulcinée. Elle était là, quelque part dans ce maudit hopital, sur un lit, en train de se battre pour rester en vie, ou peut être qu'elle est m... La seule raison de mon existence, oh non! Je ne voulus même pas y pensé.
Un médecin parut et m'annonça que la patiente Jose Angelle Marie-Launa Vargas voudrait me voir. Quand j'entrai dans la chambre, j'eus une folle envie de fuir au loin pour aller ejecter toutes les larmes de mon corp jusqu'à mourir de déshydratation,mais je dûs être fort pour elle. "J'ai des mauvaises nouvelles" fit le docteur. "Cette satanée tumeur est revenue" retorquai je. En faite ,j'étais loin du compte, ce fut son coeur, les composés chimiques avaient détruit les muscles de son coeur et ce fut irreversible à moins qu'on lui trouve un nouveau coeur. Mais un facteur n'est pas à négliger ,ce fut le temps, car elle vécut ces derniers instants."Tout va bien aller" me disait-elle. Mais comment cela pourrait bien aller, si elle ne fut plus pour me voir à ma juste valeur. Comment mon coeur pourrait il continuer à battre si le sien n'est présent pour battre au même rythme. A quoi servirait mes mains si ce n'est pour caresser chaque centimètre de son corps. Mes yeux n'auraient aucune fonction si elle n'est plus pour croiser mon regard. Non rien ne va! A ce moment je compris que sans elle je ne m'en sortirait pas. Avant elle je ne vivais pas, et pas question de retourner au point de départ. Elle fut mon monde, le centre de mon univers, que ferais je d'une autre. Je la regardai s'endormir, comme si ce fut la toute dernière fois ensuite je sortis de la chambre.
Que feriez-vous par amour? Si vous m'aviez posé cette question deux minutes avant de faire la connaissance de cette femme, je vous aurais sans doute répondu: " sûrement pas me marier". Je vous avais que mon histoire est un conte fée, naïfs êtes vous si vous y avez cru, la réalité n'a rien d'un conte de fée. Elle peut être mieux qu'un conte de fée ou pire qu'une série dramatique. Et même à six mètres au-dessus du ciel, elle s'accroche à vous et vous ramènera au sol tot ou tard. Une fois au sol, soyez en certains, vous n'aurez jamais toutes vos dents mais vous aurez à faire un choix, soit vous abandonnez et vous restez au sol, soit vous vous levez et vous continuez d'avancer.
Ce que j'ai fait, j'ai choisi de ne pas laisser la réalité me mettre au sol, j'ai choisi de léviter. On vint la chercher pour l'emmener au bloc opératoire, on lui avait trouvé un nouveau coeur. Elle voulut m'annoncer la nouvelle, mais j'étais absent. Elle eut son opération et ce fut un succès. Elle attendis des jours, des mois, mais je n'étais pas revenu. Je sus dès le départ qu'elle serait assez forte pour s'en sortir sans moi, et moi je n'y arriverai jamais sans elle. Alors pour elle je choisis d'être un con qui s'est enfuit, elle saura que je ne mérite pas ses larmes. Mais les médecins du bloc auront une toute autre vision des choses qu'ils garderont jusqu'à leur mort.Q'est ce que j'ai fait? J'ai rendu la vie à celle qui m'a fait découvrir la vraie beauté de la vie, et je l'ai fait par amour.
Thelusma stanley