Autodestruction

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Aujourd'hui on m'a dit que j'étais une fille géniale.C'est vraiment stupide parce-que je suis tous le contraire. Je ne suis qu'une putain de droguée en manque qui a besoin de détruire toutes les personnes que j'aime et auquel je tiens. Je me déteste aussi bien physiquement que psychologiquement. Je hais la vie. Et malgré le fait que j'aime ma mère plus que tout au monde, je lui en veux. Je lui en veux de m'avoir réappris à vivre, je lui en veux de m'aimer autant, je lui en veux d'être ma raison de vivre. La vie est stupide, elle ne sert à rien. Et je ne vois aucun intérêt de la vivre. Elle me répugne presque autant que ma propre personne. Ce soir les médicaments (ma drogue) me manquent, la sensation de planer aussi. Les tiroirs à pharmacie sont juste à côté et putain j'ai vraiment du mal à me retenir. Ma mère va encore culpabiliser si je les prends, elle va m'en vouloir mais je n'y arrive plus. Je veux te rejoindre papi, ta sagesse me manque, ton rire me manque, ton sourire en coin me manque, tes câlins me manquent. TU me manques. Mes pensées me font peur. Quand je suis dans cet état j'ai envie de me mettre en danger, de repousser mes limites. De mourir. J'ai envie de boire, de fumer, de me shooter jusqu'à ne plus savoir comment je m'appelle. Tu dois avoir tellement honte de moi, mais il faut que je finisse de te dire ce que j'ai envie de faire, ce que je ressens.. J'ai envie de hurler, de planer, de pleurer d'arrêter de réfléchir. J'ai envie de me faire du mal, j'ai envie de te voir. J'ai envie de mourir. Je crois que je suis malade : folle ou bien dépressive, peut-être les deux. Est-ce que si je meurs je deviendrais une étoile ? Je suppose que non, car même si c'était possible mon cœur et bien trop sombre, impure. Si je prends ces médicaments je vais faire du mal à maman, la replonger dans le même enfer qu'il y a un an. Je suis tellement égoïste mais j'ai si mal. Elle m'aime, ça je le sais moi aussi je l'aime. Je ne veux pas la laisser mais je crois que je n'ai plus le choix parce-que sinon elle aussi je vais la détruire. Je l'aime, je l'aime tellement.. mais je ne peux plus. Le problème ne vient seulement que de moi, de mon dégout de moi-même. Je crois qu'en fait je suis vraiment folle. Je ferais bien de me faire interner. En vivant je fais plaisir à mes proches. Ils n'ont pas besoin de vivre le deuil. Quelle connerie ça aussi, le deuil. Comme si l'on pouvait se remettre de la perte d'un être cher, d'un être aimé. Si je te rejoins papi, je vais les détruire. Mais si je reste avec eux aussi alors je préfère autant ne pas être là pour le voir (quand je te dis que je suis égoïste). Je ne suis qu'une bombe à retardement.. et je sens que je vais très bientôt exploser. Bonne nuit papi, à demain pour la suite de cette lettre, ou pas je n'en sais rien..

La Vie Est Une SalopeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant