J'arpentais les couloirs du deuxième étage avec mes béquilles en direction de la salle de maths. Seule, évidemment. Nous étions mercredi, je crois, il était neuf heure et je me rendais à mon premier cours de la journée. Je m'installais, sous le regard compatissant et atrocement agaçant des professeurs. J'avais eus droit aux habituelles insultes et bousculades de la part de mes ennemis dont il était presque impossible de ne plus entendre parler. J'en avait même perdu l'appétit, et cela faisait plusieurs jours que je n'avalait plus rien. Je devais avoir perdu plusieurs kilos, mais ce n'était rien par rapport à la souffrance que les autres m'infligeaient. Je pouvait dire adieu à toutes les bonnes choses de la vie. Désormais j'étais devenue sombre et froide. Je ne répondais même plus aux attaques.
Je sortis mon livre, mes cahiers de cours et on commença. Au bout d'un certain temps, je me sentis très mal, et je levai la main. Madame Pierre me repéra immédiatement, mais avant même que je n'aie pu lui demander si je pouvais prendre le chemin de l'infirmerie, ma vue se troubla mes muscle crispés se relaxèrent et je perdis connaissance. Je me rappelais juste des ricanements insupportables d'Aude.
Réveil assez traumatisant dans l'infirmerie avec un regard familier braqué sur moi: soudain mon sang se glaça dans mes veines.
C'était elle.
Souriante.
Menaçante.
Effrayante.
Cette fille qui hantait mes nuits comme mes jours. Celle qui me suivait partout comme la fois où elle m'avait poussée dans les escaliers et que j'avais dégringolé comme un oiseau tombé du nid. Comme quand chaque jour, elle fait exprès de me pousser voilement contre les casiers quand elle passe devant moi. Et je tombe. Et il n'y a personne pour me rattraper. Et si j'avais le courage de me tuer, est-ce que quelqu'un s'en apercevrait? Je n'osait même pas y penser. La vérité c'est que j'avais été trop lâche pour passer à l'acte. Et heureusement.
Aude me saisit à la gorge, je suffoquait en silence, puis j'entendis:
<< Pauline...! Pauline, ça va, tu es toute pâle! >> Ça, ce fut mon vrai réveil, car cette scène horrible n'était qu'un cauchemar.
À mon retour en cours, tout le monde fut gentil avec moi, même Aude, qui aujourd'hui avait décidé de mentir à tout le monde en me disant que nous étions amies. Mon œil.
Une amie de ma mère m'avait déposer chez moi. Et si je mettait fin à mes jour? Non. Je n'aurais jamais le courage. La preuve, je suis encore là.
Je me demande quand cela va-t-il s'arrêter.
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Après la douleur....
Teen FictionJ'écris mon histoire dans le but d'aider et faire relativiser les gens comme moi ( ou pas )notamment les personne victime de harcèlement scolaire. Elle raconte une partie de vie cruciale pour ma prise de confiance en moi et la construction de la per...