Chapitre 2

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PDV Nala
2 mois.
2 mois que je me tue à chercher la moindre trace qui me permettrait de retrouver mon frère disparu.
C'était le jour de mon 19 ième anniversaire. J'attendais tranquillement dans mon salon et il avait déjà 10 Minutes de retard. J'allais l'appeler lorsque mon téléphone avait sonné de lui même. C'était lui, Léo. Je n'avais pas eu le temps de lui crier dessus qu'il m'avait dis en quelques mots que je devais m'enfuir et ne pas essayer de le chercher.
Pour la quinzième fois, je réécoutais son message que j'avais enregistré:

-"Léo t'es sérieux c'e...

-Nala il faut absolument que tu quittes la ville... ils te cherchent... c'est trop tard pour moi mais toi tu as encore une chance, ne cherche pas à me retrouver...

-Attend quoi ?! De quoi est ce que tu parles Léo ? Arrête ta blague tu me fais peur là ...

-C'est pas une blague Nala je t'aime mais il est temps pour toi de partir. Surtout n'oublies pas, leur chef est un l..."

Bip bip bip

Comme à chaque fois, j'ai les larmes aux yeux en écoutant notre conversation. Je n'avais même pas eu le temps de lui dire que je l'aimais. Il était tout pour moi; nos parents était partis dès ma naissance et Léo, qui avait deux ans de plus que moi, n'avait aucun souvenirs d'eux, si ce n'est le son d'une voix douce et le souvenir de grands bras réconfortants. Ils ne nous avaient rien laissé après leur départ à part une somme importante d'argent. Je me devais de le retrouver, je ne pouvais vivre sans lui. Voilà pourquoi depuis 2 mois, je passais de ville en ville, dormant dans des hôtels, à la recherche du moindre indice qui me permettrait de le retrouver. Et je n'avais rien sentis jusqu'à ce matin, à la frontière d'une meute de félins dont j'avais déjà entendu parler. Mais stupide comme je suis, j'avais été tellement euphorique de enfin trouver une trace que je n'avais pas remarqué avoir dépassé leur frontière. Et je savais très bien ce qui m'attendait, ils prendraient ce geste pour un défi et je pouvais m'attendre à me retrouver dès ce soir face à une meute de félins enragés.

Je soupirais pour la énième fois et pris mon manteau pour sortir dehors faire un tour. J'avais besoin de me changer les idées et ruminer comme ça ne m'aiderait pas à retrouver Léo. Nous étions très proches et avions beaucoup de points communs, comme le fait de pouvoir nous changer en léopard, ce qui est très rare en ce moment. Et oui. Ça peut vous surprendre mais les métamorphes existent, et j'en fais partis. Il y a de nombreux clans: les félins, les canidés, les rongeurs et j'en passe mais les félins et les canidés sont les deux clans principaux. Il est préférable pour notre sécurité d'appartenir à une meute mais mon frère et moi avons toujours agis en solitaires et ce n'est pas près de changer.

Je secoue la tête pour me réveiller et marche d'un pas plus rapide pour arriver dans une ruelle vide. Je ressens le besoin urgent de me défouler et donc de faire sortir mon léopard. J'enlève mon manteau, le cache sous un carton et m'apprête à faire de même avec mes autres vêtements lorsqu'une odeur de hyènes emplit mon nez. Je le fronce de dégoût et me retourne, prête à en découdre. Les hyènes n'appartiennent à aucun des clans et tuent en petits groupes, que ce soit des humains ou des métamorphes solitaires comme moi. Cependant, je suis entraînée par mon frère depuis mes 10 ans et excelle en matière de combat.

Je plisse les yeux, cherchant à capter le moindre mouvement qui trahirait leur position, mais ne voit rien. Ce n'est pas normal. Les hyènes ne sont pas très futées et combattent normalement sans utiliser leur cerveaux, mais celles-ci semblent me tendre un piège. Je m'approche à petits pas de la sortie lorsqu'une griffe vient m'érafler la joue sur ma droite. Je me tourne d'un coup et sors mon poignard en quelques secondes, cherchant à tuer celui qui m'a fait ça mais un autre coup dans le ventre m'en empêche. Je me plie en deux et les hyènes en profitent pour me sauter dessus. Je réussi à en blesser trois et à en tuer une mais elles sont trop nombreuses pour que je puisse faire quoi que ce soit. À chaque coup de griffe, je me sens faiblir, mes bras et mes  jambes sont couverts de sang.

Soudain, elles s'écartent toutes et je commence à espérer pouvoir m'en sortir mais lorsque je vois un des ces animaux se transformer en humain et tenir un couteau enduit d'un liquide noir, je sais que ma fin est proche. Du poison. Je n'est jamais été blessée par du poison mais je sais que celui là, le poison noir, est mortel et très douloureux. Je n'ai pas le temps de réagir qu'il me plante la lame dans le ventre.

-" De la part du Maître ..."

Puis, j'entends le bruit d'une voiture qui s'approche et je vois toutes les hyènes partir en courant, me laissant seule, étalée sur les pavés sales et gémissant parce que c'est la seule chose que je peux faire. Je n'ai même pas la force de crier, pourtant, je n'ai jamais ressenti une douleur aussi forte.

FélineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant